La Commune de 1871 et l’Education
Appel : Nous voulons une réhabilitation des communards !
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Du 21 au 28 mai 1871 : la Commune de Paris était écrasée dans un bain de sang
4 avril 1871 Le général communard Emile Victor Duval est fusillé par la vermine des Versaillais
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24 mars 1871 Émile Digeon proclame la Commune de Narbonne
Le 18 mars 1871, le peuple prend le pouvoir à Paris ! La Commune commence !
La Commune de Paris (1871) et les débats qu’elle a suscités
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Le mur des Fédérés, ou la bataille de la mémoire
Pour la réhabilitation des communards !
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Chronologie de La Commune de Paris (de mars à mai 1871)
La Commune de Paris au berceau de la République
30 novembre 1871 Gaston Crémieux, l’avocat des pauvres, le communard fusillé
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A l’initiative des socialistes et au grand dam de la droite, l’Assemblée nationale a voté dans la soirée de mardi 29 novembre un texte proclamant la réhabilitation de toutes les victimes de la répression de la Commune de Paris.
Dernière révolution du XIXe siècle et première tentative d’un exécutif de la classe ouvrière, ce mouvement populaire fut la réaction à la défaite française lors de la guerre franco-allemande de 1870. L’insurrection des Parisiens contre le gouvernement provisoire dirigé par Adolphe Thiers, installé après la déchéance de Napoléon III, a duré soixante-douze jours, du 18 mars au 27 mai 1871.
Lors de la Commune, notamment durant la Semaine sanglante, entre 10 000 et 20 000 personnes ont été exécutées. Des milliers de condamnations à mort, à la déportation, aux travaux forcés ou à de la prison ont en outre été prononcées postérieurement. En mars 1879, une amnistie partielle des communards avait été votée par l’Assemblée, puis, en juillet 1880, une loi d’amnistie générale concernant les condamnations prononcées après la défaite de cette insurrection populaire.
L’Assemblée nationale a voté la proposition de résolution n° 907, rendant justice aux victimes de la répression de la Commune de Paris de 1871.
Patrick Bloche, en introduction de son rapport, rappelle que « la présence des députés dans l’hémicycle a pour but d’effectuer un acte solennel pour la République et notre Nation ». « La résolution proposée comporte, en effet, une charge symbolique toute particulière en raison de son objet. Il s’agit, pour notre Assemblée, de proclamer la réhabilitation des victimes de la répression de la Commune de Paris sur le fondement, bien sûr, des faits établis par les historiens » précise-t-il.
Patrick Bloche rappelle la « Semaine sanglante », les jugements prononcés de manière expéditive et les exécutions sommaires. Le bilan demeure imprécis ; il varie de 10 000 à 20 000 morts. Puis après l’écrasement de la Commune par les armes, l’internement de 43 522 communards et la présentation d’hommes, de femmes, d’enfants devant 24 conseils de guerre. 9780 communards ont été condamnés à des peines très lourdes. Comme le dira Louise Michel, quelques années après son retour du bagne de Nouvelle-Calédonie : « du côté de la Commune, les victimes furent sans nom et sans nombre ».
L’amnistie partielle, le 3 mars 1879, puis l’amnistie générale, le 11 juillet 1880, ont seulement permis de libérer les communards encore en vie, mais en coulant une chape de plomb sur cette répression et en rejetant tous les autres dans l’oubli. Le temps est donc venu de réhabiliter toutes les victimes.
Le débat porte donc sur la proposition de résolution visant à ce que l’Assemblée nationale :
estime qu’il est temps de prendre en compte les travaux historiques ayant établi les faits dans la répression de la Commune de Paris de 1871 ;
juge nécessaire que soient mieux connues et diffusées les valeurs républicaines portées par les acteurs de la Commune de Paris de 1871 ;
souhaite que la République rende honneur et dignité à ces femmes et ces hommes qui ont combattu pour la liberté aux prix d’exécutions sommaires et de condamnations iniques ;
proclame la réhabilitation des victimes de la répression de la Commune de Paris de 1871.
Les groupes Les Républicains et l’Union des démocrates et indépendants, les non-inscrits n’ont pas voté cette résolution.
Les groupes Socialiste, écologistes et républicains, Gauche démocrate et républicaine (communistes et apparentés) et Radical, républicain et démocrate (radicaux de gauche) ont voté la résolution, qui a donc été adoptée par l’Assemblée nationale. 145 après, la représentation nationale a donc effacé l’infamie qui pesait depuis 1871 sur les femmes et les hommes de la Commune de Paris.
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