Le Front Populaire, alliance rassemblant la gauche, des anarchistes jusqu’aux républicains, remporte, le 16 février 1936, les élections en Espagne.
Dans une Europe marquée par la montée des fascismes, le caractère historique de l’événement n’échappe à personne.
La victoire de la gauche espagnole confirme la stratégie de Front Populaire en France, en montrant le caractère payant de cette stratégie d’union.
Cette victoire est le fruit de mots d’ordre ambitieux. Depuis plusieurs années, l’Espagne est marquée par l’affrontement violent de la Gauche et de la Droite et la répression sanglante de la révolte ouvrière des Asturies en 1934 a profondément divisé le pays.
L’affirmation en toute priorité des mesures de réparation à l’égard des victimes de la répression, l’amnistie des délits politiques, la réintégration dans leurs postes de fonctionnaires « épurés » à la suite de l’insurrection et les indemnisations accordées aux familles des victimes convainc une grande partie de la population de voter pour la Gauche.
Mais le programme économique et social est beaucoup moins développé. Il reste vague : redressement économique, baisse des impôts, autonomie régionale.
Le système de la prime majoritaire confère au Front Populaire une large majorité, mais dissimule une victoire serrée et marquée par une très forte abstention.
Le pouvoir est rapidement confronté à une multiplication des troubles dans une Espagne où la République n’est pas acceptée de tous. Ces troubles servent de prétexte au coup d’Etat de Franco en juillet 1936.
Dominé par les républicains incapables d’assumer les réformes sociales permettant de mettre à bas l’oligarchie au pouvoir, le Front Populaire a démontré que la lutte contre les manifestations superficielles et non contre les causes profondes du fascisme ne suffit pas.
En France, au contraire, le poids électoral des socialistes et des communistes ainsi que la grève ouvrière ont permis au Front Populaire de ne pas dissocier la défense de la République de la lutte contre la misère et, tous les désordres sociaux qui font le lit du fascisme, et d’assurer une réponse de Gauche à la crise économique.
Patrice Perdereau
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