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Après l’échec, à Madrid, du coup d’état du 18 juillet 1936 les putchistes planifient une campagne rapide pour terminer la guerre par la prise de Madrid. Face à lui, la résistance républicaine s’intensifie dans une Espagne entrant dans une véritable guerre civile.
Madrid 1936 : Bataille antifasciste Poème de Pablo Neruda
Le Général Franco, débarqué à Algésiras, dans le sud de l’Espagne, avec ses troupes marocaines de l’armée d’Afrique et Mola, au nord, commandant les troupes coloniales, la légion étrangère espagnole et les milices carlistes et phalangistes lancent la « marche sur Madrid ». Et tandis que les nationalistes reçoivent l’aide de l’Italie fasciste et de l’Allemagne nazie, les gouvernements démocrates de Londres et Paris n’osent intervenir officiellement. Un ensemble de combats se déroulent à Madrid à partir d’octobre 1936. En novembre 1936 après de violentes attaques frontales restées sans succès, Franco ordonne de bombarder la ville, quartiers résidentiels compris, excepté le riche quartier du district de Salamanca, où il pensait que se trouvaient ses partisans. Il déclare : « Je détruirai Madrid plutôt que de la laisser aux mains des marxistes ». Mais ce bombardement sur une population civile — un des premiers de l’histoire militaire — est vivement critiqué grâce aux journalistes étrangers présents dans la ville, comme Ernest Hemingway, et soude la population, qui refuse de se rendre, autour de la cause républicaine.
Durant l’année 1937, les troupes franquistes tentent diverses tentatives pour encercler Madrid tout en évitant l’attaque frontale. En 1938, le siège de Madrid se resserre et la population, restée républicaine, souffre des attaques nationalistes et du manque de munitions, de nourriture et de fournitures. La ville assiégée tombe finalement aux mains des franquistes le 28 mars 1939. Les troupes nationalistes défilent victorieusement devant leur chef, le « caudillo », Francesco Franco. C’est la fin d’une guerre civile de trois ans qui aura coûté à l’Espagne 400.000 morts et autant d’exilés. C’est aussi la fin de la « République démocratique des travailleurs de toutes classes », née en 1931. Dans les années suivantes, entre 1939 et 1943, la répression franquiste s’exerce implacablement sur la population de Madrid, on dénombre jusqu’à 200 000 victimes.
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