Année 2011, année de la casse de la fonction publique ?

dimanche 30 janvier 2011.
 

Une proposition de loi UMP a été déposée le 13 janvier dernier par Jean-François Mancel pour réserver le statut de fonctionnaires aux seuls agents exerçant une fonction régalienne : ce sont des milliers de suppressions de postes à la clef ou des milliers supplémentaires de salariés plongés dans la précarité.

Les services publics sont aussi l’outil d’accès et de gestion de la puissance publique au service de l’intérêt général. Leur périmètre ne saurait être limité aux seules fonctions régaliennes : c’est celui du bien commun.

Alors que l’Europe est victime des préconisations du FMI pour réduire son nombre de fonctionnaires, la France prend les devants pour se montrer le meilleur élève du libéralisme !

Une fois de plus, la méthode est la même : dénoncer les fonctionnaires comme étant une charge pour la Nation et opposer les salariés entre eux ! Nous ne tomberons pas dans le panneau. Notre pays est riche. Il a de quoi faire fonctionner ses services publics. La répartition des richesses ne doit pas se faire en faveur des patrons et actionnaires du CAC 40 mais en faveur de toutes celles et tous ceux qui œuvrent au fonctionnement et à la richesse de notre pays. Et les fonctionnaires font partie de ceux là !

Les attaques contre les fonctionnaires ne sont qu’un des éléments permettant de réaliser le grand rêve des libéraux et des patrons : précariser les salariés, les rendre flexibles et les faire baisser les yeux par peur du chômage.

Le Parti de Gauche dénonce la casse organisée du statut protecteur de la fonction publique, seul garant des services publics républicains et premier rempart contre une précarisation généralisée du salariat.

Le Parti de Gauche demande la titularisation des emplois précaires de la Fonction publique et la fin de l’externalisation des emplois dans les collectivités et entreprises publiques.

1) Le gouvernement veut s’attaquer au statut des fonctionnaires (article national PG)

Christian JACOB, porte parole du groupe UMP à l’Assemblée nationale et ancien ministre de la fonction publique (2005-2007) vient de déclarer sur un ton faussement interrogatif « réfléchir à la pertinence de l’embauche à vie des fonctionnaires » et envisager « à l’avenir, des contrats d’objectifs sur cinq ou dix ans qui permettraient à des gens de passer du secteur privé au secteur public et vice versa ».

Après le faux-débat sur les 35 heures livré lamentablement en pâture par Manuel Valls aux appétits de la droite, l’UMP s’attaque à un nouvel acquis social historique des travailleurs avec le statut de la fonction publique. Le même but est fixé : serrer la ceinture des travailleurs de ce pays, leur enfoncer la tête sous le sable.

L’unique but poursuivi par ce gouvernement carnassier est de réduire brutalement les dépenses publiques en renvoyant au secteur privé les activités de production de services. C’est pour cela qu’il s’attaque au statut de la fonction publique.

Le statut des fonctionnaires ne fait pas d’eux une « corporation privilégiée » mais est là pour garantir le service public et donc l’intérêt général ! C’est parce qu’il définit un emploi sur la continuité et le service et non pas sur le rendement, le profit et la compétition que le statut est ainsi combattu par les libéraux. C’est aussi le statut de la fonction publique qui garantit les fonctionnaires contre l’arbitraire et le favoritisme. On comprend ce que cela peut avoir de dérangeant pour l’oligarchie dirigeante.

En parallèle, les mesures envisagées par Christian Jacob nous promettent une nouvelle vague de précarisation dans la fonction publique alors qu’il y a déjà aujourd’hui 872.000 précaires dans ses rangs.

Et les libéraux peuvent une fois de plus compter sur l’Union européenne qui ne reconnait dans une jurisprudence que l’emploi des personnes, le statut étant vu comme une entrave à la liberté de chacun à postuler à chaque emploi.

Pour le Parti de gauche, il est nécessaire de mettre un coup d’arrêt aux politiques de destruction de l’emploi public, de déprécariser les emplois, de revaloriser les salaires, de redonner aux fonctionnaires la possibilité d’exercer leur mission au nom de l’intérêt général.


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