Chaque voix sera utile

Alors que la majorité présidentielle se préparait à la répétition de 2017, l’accord à gauche et le fort rejet de la politique de Macron ont imposé un tout autre paysage. La possibilité de priver Macron d’une majorité absolue à l’Assemblée, moquée par les médias dans un premier temps apparait aujourd’hui comme possible.

Les instituts Ifop et Elabe estiment que la majorité présidentielle pourrait ne pas avoir les 289 sièges nécessaires pour gouverner. La NUPES, elle, est créditée à ce jour entre 155 et 180 députés pour Elabe et entre 170 et 205 pour l’Ifop.

Après le vote des circonscriptions des Français à l’étranger, qui a qualifié la NUPES au second tour dans 10 circonscriptions sur 11 (et éjecté Manuel Valls dès le premier tour - ne boudons pas notre plaisir), l’inquiétude transparait dans le camp macroniste.

Comme le note le Huffington Post, à partir de leur travail de compilation des différents sondages « « La dynamique -notamment plombée par l’affaire Abad- n’est pas en faveur du camp macroniste, et ce n’est pas la polémique consécutive à la finale de la Ligue des champions (les sondages ont été réalisés pour la plupart avant) qui devrait arranger la situation. »

Aujourd’hui tout est ouvert et possible y compris une victoire de la NUPES imposant un gouvernement de gauche. Cet objectif, difficile à atteindre, nécessite une forte participation. Il faut convaincre et aller chercher chaque voix.

Et même si la victoire totale n’est pas au bout, chaque voix sera utile pour construire une opposition et empêcher le chef de l’État d’appliquer son programme aux conséquences dramatiques pour ceux « qui ne sont rien » pour Macron mais « sont tout » pour nous.

Le cynisme de Macron ne paiera pas !

Une semaine avant l’élection, E. Macron a dévoilé sa « nouvelle méthode » et annoncé le lancement d’un organisme chargé de « faire vivre les réformes ». Il veut réunir un Conseil National de la Refondation associant « les forces politiques économiques et sociales, associatives, des élus des territoires tirés au sort ».

Dans ce même entretien, E. Macron annonce que sa réforme des retraites entrera en vigueur « dès l’été 2023 ».

C’est dire à quel point sa référence à travers son « CNR » au Conseil National de la Résistance, est une vaste fumisterie, un cynisme, une provocation dont pourtant il semble croire qu’elle peut encore marcher. Quand on sait ce qu’il a fait des cahiers de doléances des gilets jaunes, ce qu’il a fait des préconisations de la convention citoyenne pour le climat...plus personne ne peut être dupe. Macron, si on ne l’en empêche, continuera à gouverner seul, piétinera le dialogue social tout en prétendant le contraire.

Continuer à combattre l’extrême-droite

D’ores et déjà la Gauche, à travers la dynamique impulsée par les millions de voix recueillies par Jean-Luc Mélenchon au premier tour de la présidentielle et le travail réalisé par l’ensemble des forces de gauche et écologiques, s’est imposée comme la principale force d’opposition à E. Macron. Nous avons réussi à ne pas laisser s’installer le paysage politique structuré par le duel Macron –Le Pen du deuxième tour. Ni le Rassemblement National et encore moins le parti de Zemmour ne semblent en capacité de concrétiser aux législatives leurs résultats à la présidentielle. C’est une première victoire. Toutefois, la montée de l’extrême-droite reste une menace. Voter NUPES, c’est aussi la combattre. Tout en construisant l’alternative de gauche dont nous avons besoin !