Militer en PACA : dur-dur Cédric, 18 ans et lycéen, rencontré au bord du comptoir du bar conventionnel, est membre du Collectif Indépendant des Etudiants et Lycéens (CIEL) formé en Provence-Alpes-Côtes-d’Azur lors du mouvement lycéen de 2005 contre la réforme Fillon.

Il nous raconte la mobilisation exceptionnelle contre le CPE, les 30000 manifestants à Nice (chiffre historique !) et les autres manifestations dans les plus petites villes de sa région (Grasse, Cannes...). Surtout, il nous permet de comparer les conditions de la mobilisation, entre chez lui, une région très marquée à droite voire à l’extrême-droite, et la Seine-Saint-Denis, heureusement encore à gauche. Et quelle différence !

A Montreuil (93) par exemple, les quatre lycées de la ville peuvent se réunir en AG, tous les jours s’il-le-faut, dans la salle des fêtes mise à disposition par la mairie. A Nice, dont le maire UMP et ex-FN qualifie les jeunes de « pourris de l’intérieur par les idées communistes et socialistes », les jeunes ne peuvent compter que sur leur propre force. Dans le 93, les administrations scolaires et les équipes pédagogiques font souvent preuve de mansuétude ou de soutien direct aux lycéens mobilisés contre le CPE. A Antibes par exemple, notre camarade Cédric, puisqu’il est en grève, reçoit des pressions pour qu’il démissionne du Conseil de la Vie Lycéenne, où il est pourtant démocratiquement élu.

Heureusement, ils peuvent comme nous s’appuyer sur les syndicats de travailleurs et les organisations de gauche. Cédric remercie ainsi les camarades de la CGT du quotidien Nice-Matin de les aider à faire paraître un journal gratuit pendant la mobilisation contre le CPE. On lui souhaite une bonne convention après son voyage en minibus depuis l’autre bout de la France