Discours d’ouverture de la Convention nationale de PRS par Nicolas Voisin

lundi 10 avril 2006.
 

Chers amis, chers Camarades, C’est un immense honneur pour moi - adjoint au maire de cette ville - de vous accueillir dans cette salle des fêtes de la mairie de Montreuil.

C’est ici un peu plus qu’une salle des fêtes.

C’est, dans cette grande ville de gauche de la banlieue populaire de Paris, le principal lieu de rassemblement des citoyens dans leur maison commune.

Chaque soir ou presque, il s’y passe quelque chose. Lorsque ce n’est pas le conseil municipal, ce sont des réunions politiques, des banquets républicains, des fêtes d’associations, des spectacles...

Ici, depuis deux mois, chaque jour à onze heures des centaines de lycéens des quatre lycées de la ville y tiennent leurs assemblées générales, discutent et s’organisent pour mener leur combat pour préserver leurs droits.

C’est naturellement que la Convention Nationale de PRS y trouve sa place, et c’est d’ailleurs ici, que PRS a pour ainsi dire vu le jour en janvier 2004, lorsque Jean-Luc Mélenchon était venu présenter au public son livre Causes Républicaines.

Que de chemin parcouru...

La dernière fois que nous nous sommes tous retrouvés aussi massivement pour franchir une nouvelle étape du développement de l’association Pour la République Sociale, c’était l’an dernier à Arles, au début du mois de juillet, à l’occasion de notre première université d’été et a peine un mois après le 29 mai et la magnifique victoire du NON à Constitution Européenne.

L’université d’été d’Arles avait placé la barre très haut par la qualité de son organisation, par l’intensité de ses débats, par l’événement politique qui s’y était produit.

Sur l’organisation d’abord Les camarades de PRS des Bouches du Rhône s’étaient mis en quatre pour recevoir les centaines de militants de PRS venus de toute la France.

Ici, à Montreuil, je vous l’annonce en le regrettant : nous n’aurons pas les cigales, nous n’aurons pas la paëlla, et nous n’auront devant la mairie que ces quelques platanes dégarnis par l’hiver pour nous offrir un peu d’ombre, bien inutile d’ailleurs !

Mais je vous garantis que le travail de préparation technique réalisé depuis deux mois par quelques dizaines de militants PRS de la Seine-Saint-Denis, de l’Essonne et de Paris n’a rien laissé au hasard et je tiens à les remercier chaleureusement.

Tout comme je tiens à remercier les employés communaux de la Ville de Montreuil, quelques uns sont présents aujourd’hui, qui n’ont pas ménagé leurs efforts pour préparer l’accueil de nos débats dans cette salle.

Sur la qualité des débats... Chacun a en mémoire nos échanges de l’université d’été, entre nous, mais aussi avec des camarades de toute la gauche, nous permettant de tirer les bilan de la campagne du référendum sur la Constitution européenne et de tracer les premières perspectives vers l’union des gauches.

Cette fois, il va falloir nous hisser un peu plus haut encore afin que nos travaux d’aujourd’hui et de demain aboutissent à un résultat à la hauteur des extraordinaires enjeux politiques du moment, notamment avec le Manifeste de PRS qui sera notre feuille de route pour la prochaine période.

Sur l’événement, enfin... L’été dernier, à Arles, c’était le premier rassemblement de tous les acteurs du NON de gauche après la victoire du 29 mai. Et c’était la première fois qu’ensemble, Jean-Luc Mélenchon, Marie-George Buffet, Olivier Besancenot, Francine Bavay et d’autres encore se retrouvaient pour réfléchir ensemble à la suite du NON.

C’était déjà un grand événement. Mais ce soir, nous allons vivre ce qui pourrait être un tournant dans l’histoire de notre pays.

La crise sociale, politique et institutionnelle a mûri. Il y a quelques mois encore, le constat de cette crise était le résultat d’une analyse que nous faisions, que d’autres faisaient, mais que beaucoup - y compris à gauche - niaient farouchement.

Aujourd’hui, la crise est là ! Elle s’impose désormais à tous, même s’il s’en trouve encore pour tenter de l’esquiver...

Cela peut être une crise salutaire, car elle éclate au grand jour alors que des millions de personnes se sont mises en mouvement, alors que des millions de citoyens se sont mis à penser, à raisonner et à chercher une issue politique.

Ce vaste mouvement social est à l’écoute de la gauche politique et trouvera peut-être ses réponses lors de la réunion publique de ce soir, lorsque interviendront Marie-George Buffet et Jean-Luc Mélenchon.

Au nom des militants de PRS en Seine-Saint-Denis, je veux vous dire notre fierté d’accueillir ici cette première Convention Nationale. En leur nom, je vous souhaite la bienvenue.

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