Quel rassemblement pour la gauche ? Débat public en Moselle

jeudi 26 novembre 2009.
 

Mardi dernier, le Parti de Gauche en Moselle et la FASE organisaient une rencontre autour du thème « Quel rassemblement pour la gauche ? » Le titre déjà appelait une évidence : celle de l’intervenant principal de la soirée. Faisant écho aux Assises pour le changement initiées par son journal, nous avions convié notre ami Michel Soudais, de Politis, à venir animer les échanges et répondre aux questions des participants.

Un bref rappel des fondamentaux et l’union à gauche de la gauche se révèle vite indispensable. Que ce soit le 29 Mai 2005, les résultats de Die Linke chez nos voisins allemands, ou bien encore les succès du Bloc de Gauche au Portugal, la voie est toute tracée.

Les prises de parole, convaincues et souvent convaincantes, très politiques, ou plus simplement citoyennes créèrent un débat animé, les membres du NPA étant largement représentés dans le public ! L’inévitable question de la liste unitaire, bien entendu, arriva très vite au pupitre. L’occasion ou jamais de préciser que si nous nous retrouvons dans les luttes, dans les rues, dans les manifestations, les retrouvailles électorales devraient donc être envisageables.

Le défaitisme des uns n’entamant pas l’optimisme des autres, particulièrement celui des militants du Parti de Gauche, bien évidemment ! Malgré le résultat de la Conférence régionale du PCF en Lorraine (64% des délégués régionaux se prononçant pour une alliance dès le 1er tour avec le PS…), les camarades communistes ont affirmé leur espoir dans le vote des militants, de même que dans le bon sens de l’électorat du NPA.

Ah ! L’utopie unitaire se heurtant à l’épineuse question des exécutifs…

Voilà bien de quoi alimenter une discussion forte, mais toujours courtoise ! Les arguments fusent, depuis l’impossibilité d’être jamais majoritaires (Ah bon ? Et pourquoi donc ?), jusqu’à l’obligation de reprendre enfin le flambeau délaissé des combats de la gauche. Cette obligation passant inévitablement par les urnes, afin de départager les deux gauches, il devient dès lors impossible de tourner le dos aux élections. Aller au devant du scrutin, puis agir, et enfin retourner vers le mouvement social.

Car les luttes sont d’autant plus vives qu’elles s’inscrivent dans une perspective politique. Un problème récurrent, qu’il faudra bien résoudre un jour ou l’autre : celui de nos discours, qui paraissent si éloignés des soucis quotidiens des citoyens. Que faire pour être entendus ? Notre projet répond pourtant à toutes ces préoccupations. La méthode, toujours la méthode, décidément, nous ne l’économiserons pas.

Laissons la conclusion à Michel, en n’oubliant pas de le remercier de sa venue en Moselle, car même en TGV, les contrées excentriques sont aussi excentrées, n’est-ce pas…

« Le moment où on dépose son bulletin dans l’urne est LE moment où les hommes sont véritablement égaux et dignes. Et si ceci n’est pas vrai, alors, on ne peut plus croire à rien… »

brigitte blang


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