Edwy Plenel lâche les rênes de Mediapart.

jeudi 21 mars 2024.
 

Alors qu’une nouvelle page s’ouvre pour notre site, l’équipe est prête à poursuivre sa mission d’utilité publique : faire de Mediapart un grand journal populaire, qui à la fois dérange et rassemble par la force et la qualité de ses informations.

« Nous avons besoin d’une nouvelle presse en France, et Mediapart est ce projet » : c’est par ces mots dénotant une certaine confiance dans l’avenir qu’Edwy Plenel a signé son premier éditorial publié sur Mediapart.

Gage de continuité avec la tradition d’un journalisme rigoureux, honnête et engagé, il se plaçait sous les auspices d’Albert Camus qui écrivait, soixante ans auparavant, dans Combat, vouloir « libérer les journaux de l’argent et leur donner un ton et une vérité qui mettent le public à la hauteur de ce qu’il y a de meilleur en lui ».

Nous n’étions alors qu’une vingtaine, principalement des journalistes venu·es d’horizons divers, et rêvions de réveiller voire subvertir le champ médiatique français. Nous définissant comme radicalement démocratiques face au présidentialisme monarchique d’une Ve République défaillante, nous sommes parti·es de presque rien sous les tôles ondulées d’un ancien garage de l’Est parisien. Presque rien, si ce n’est l’essentiel : une vision claire de nos principes journalistiques et un pari, celui de la valeur de l’information.

Nous nous inscrivions résolument dans notre temps, celui d’une révolution numérique encore balbutiante, tout en refusant de nous soumettre aux sirènes de l’audience et de la gratuité. Contre les oracles d’Internet, nous avons fait la démonstration de la légitimité de l’abonnement, garantie absolue de notre indépendance. Un journal exclusivement financé par ses lectrices et ses lecteurs : ce choix fondateur nous a aussitôt distingués des autres médias.

Il continue de faire de Mediapart, quotidien d’information générale, un journal à part. En refusant la publicité, les pressions d’actionnaires milliardaires, les aides publiques et les subsides des Gafam, nous nous sommes donné, grâce à nos abonné·es, les moyens de produire une information de qualité déliée de toutes les influences, garantie sans censure et sans autocensure.

Nous avons les mains libres pour révéler ce qui est nié, caché, ignoré et rendre visibles les invisibles. Nous n’avons de comptes à rendre à personne, si ce n’est à nos lectrices et nos lecteurs que nous avons placé·es au centre de notre projet : parce que nous croyions aux vertus d’une démocratie vivante, nous avons créé un espace participatif unique en France, le Club, qui s’est transformé au fil du temps en une véritable communauté de contributrices et contributeurs, fidèles et solidaires, via leurs blogs et leurs commentaires.

C’était il y a seize ans et l’histoire nous a donné raison. Mediapart s’est imposé comme un contre-pouvoir incontournable. De l’abus de faiblesse de Liliane Bettencourt au compte caché de Cahuzac, en passant par les financements libyens de la campagne Sarkozy, les dessous de l’empire Bolloré, les conflits d’intérêts de Kohler ou l’argent russe de Marine Le Pen : nous nous sommes fait connaître du grand public grâce à une série d’enquêtes aux répercussions tant politiques, qu’institutionnelles, législatives et fiscales. Nous avons ouvert de nouveaux champs d’investigation sur l’écologie, les violences policières, les discriminations et les violences de genre, avec le tabou brisé par Adèle Haenel puis la déferlante PPDA, et maintenant l’affaire Depardieu.

Rentable depuis treize ans, Mediapart est devenu le troisième quotidien national en nombre d’abonné·es payants, derrière Le Monde et Le Figaro. Le volume de nos souscripteurs avoisine les 220 000. S’élevant à 22,5 millions d’euros, notre chiffre d’affaires pour l’année 2023, en hausse de près de 6 % sur un an, nous a permis de dégager un bénéfice net de 2,2 millions d’euros.

Pour nous assurer que notre entreprise reste à jamais indépendante, nous avons modifié en 2019 nos statuts juridiques pour créer le Fonds pour une presse libre (FPL), structure à but non lucratif qui sanctuarise la propriété de Mediapart. Désormais, notre journal est définitivement non vendable et non achetable.

Transmettre

Une nouvelle page de l’histoire de Mediapart s’ouvre : ses fondateurs passent le relais à l’équipe qui le fabrique au quotidien depuis plusieurs années déjà.

Après les départs de François Bonnet, Laurent Mauduit et Marie-Hélène Smiejan, et plusieurs années auparavant de Gérard Desportes, c’est au tour d’Edwy Plenel, président et directeur de la publication depuis 2008, de quitter ses fonctions et de me les transmettre.

Cette étape préparée de longue date s’écrit en accord avec nos valeurs, qui ont toujours placé l’intelligence collective au-dessus des aventures personnelles. Comme des pionniers, les fondateurs de Mediapart ont ouvert un chemin, et, comme des passeurs, ils ont construit la possibilité d’une transmission sereine d’une génération à l’autre.

Parce que sa voix nous importe, Edwy Plenel ne disparaîtra pas du paysage : comme Laurent Mauduit et François Bonnet, il continuera d’écrire dans nos colonnes et donnera à voir et à entendre des figures intellectuelles et culturelles témoignant de l’inventivité du temps présent.

Nos statuts, à la différence de ce qui se pratique ailleurs, prévoient que Mediapart soit dirigé par un·e journaliste. Arrivée à Mediapart au tout début, après avoir quitté Les Échos au moment de son rachat par LVMH, j’ai d’abord enquêté sur les questions migratoires. Je m’y suis consacrée avec passion, tant ces enjeux me paraissaient contenir tous les autres, d’une manière sensible et politique.

Dans le sillage des fondateurs, nous poursuivons l’aventure à notre manière, celle d’une nouvelle génération.

J’ai essayé de transmettre ce qui m’a le plus frappée : l’impact concret de politiques d’État sur des vies, des corps, des trajectoires. En occupant ensuite pendant cinq ans, de 2018 à 2023, le poste de codirectrice éditoriale avec Stéphane Alliès, j’ai appris à m’engager pour le collectif, à en comprendre les ressorts et les besoins, convaincue que pour produire les meilleures informations il fallait garantir les meilleures conditions de travail possible.

Avec Cécile Sourd (directrice générale), Lénaïg Bredoux et Valentine Oberti (nouvelles directrices éditoriales), Fabrice Arfi (coresponsable du pôle enquête et membre du conseil d’administration), Renaud Creus (directeur de la communication), Olivier Grange-Labat (directeur produit et technique), Cédric Lepécuchelle (directeur du service abonné·es) et Julie Sockeel (directrice marketing), nous sommes aujourd’hui prêt·es à écrire la suite, avec détermination et modestie. Nous savons pouvoir compter sur une équipe incroyablement talentueuse et soudée de 139 salarié·es, dont la moitié de journalistes.

Dans le sillage des fondateurs, nous poursuivons l’aventure à notre manière, celle d’une nouvelle génération, conduite par des femmes, et d’une équipe diverse et plurielle, qui cherche la vérité des faits avant toute chose.

Notre objectif est limpide : élargir notre lectorat pour faire de Mediapart un grand journal populaire, qui à la fois dérange et rassemble, par la force et la qualité de ses informations. En vous étant utiles, nous faisons le pari de nous rendre indispensables.

Pour ne rien vous cacher, nous exerçons notre métier dans une certaine joie, une joie résolue, celle de « sortir » des informations qui « brûlent les doigts », et si possible font bouger les lignes. Le dévoilement du vrai, tel que nous l’envisageons, est fondamentalement du côté de la vitalité et du collectif plutôt que de la plainte et du repli sur soi.

Dans un entretien à Mediapart, la philosophe Nadia Yala Kisukidi illustre cet état d’esprit : « Lutter contre l’oppression exige de l’imagination politique : inventer ce qui ne l’a pas encore été, malgré toutes les histoires de violence qui nous traversent et peuvent nous abattre. Croire même que ce qui n’a pas encore été peut effectivement être inventé. Pour cela, il faut beaucoup de ressources vitales – la joie annule le sentiment de fatigue. »

Se réinventer dans un monde bouleversé

Le socle est solide, mais le défi immense : en seize ans, le contexte s’est considérablement assombri. Nous sommes entré·es dans une époque plus instable que jamais, de régressions des droits et de catastrophe climatique. Les guerres en Ukraine et à Gaza déstabilisent la planète ; le capitalisme mondialisé n’en finit plus de fragiliser des pans entiers de la société ; les multinationales climaticides s’enrichissent en épuisant les ressources terrestres ; les migrant·es périssent aux frontières ; le racisme sous toutes ses formes anéantit des vies ; la menace de l’extrême droite n’a jamais été aussi pressante ; la corruption détruit le pacte démocratique ; les femmes meurent toujours sous les coups de leurs conjoints…

Les vents contraires sont violents et se manifestent, dans le secteur des médias français, par une extrême droitisation et une brutalisation du débat public. Dans le sillage de la révolution numérique accaparée par les Gafam, les mutations technologiques, notamment le développement de l’intelligence artificielle, transforment notre écosystème, sans que l’on sache encore quels usages en seront faits – pour le meilleur ou pour le pire.

Un petit personnage raconte de façon poignante les temps sombres que nous traversons. C’est l’Angelus Novus, un tableau de Paul Klee, dessiné à l’encre et au fusain, acheté par le philosophe Walter Benjamin et aujourd’hui exposé dans un musée de Jérusalem.

Il représente une sorte d’ange désarticulé aux ailes déployées et aux yeux écarquillés. Tel un messager, il regarde, et nous avec, quelque chose qui l’effraie, un avenir incertain rempli des horreurs du passé. Je le convoque ici comme un totem, car, à sa manière fragile et défensive, il nous alerte.

Nous sommes néanmoins convaincu·es qu’il n’y a pas de fatalité. Avec Naomi Klein, nous pensons qu’« il est encore possible, pour nous, humains, de changer le monde que nous avons bâti, car il s’agit d’une question de survie », comme elle l’écrit dans un texte publié en 2022 par le site The Intercept. Les raisons d’espérer sont nombreuses. Elles se traduisent partout dans le monde par des prises de conscience, des mobilisations, des résistances et des bifurcations, notamment de la jeunesse sur les questions de genre et d’écologie.

Face au cynisme des puissants, la société regorge d’initiatives. Alors que nos modes d’existence sont bouleversés, de nouvelles formes de vie s’imaginent, des liens se tissent, des solidarités se consolident, des alternatives s’organisent, le plus souvent hors des radars des partis politiques traditionnels. Mediapart est totalement en phase avec ces préoccupations : comment mieux habiter notre planète, comment mieux respirer, comment mieux nous nourrir, comment fabriquer ensemble du commun.

Des révélations et du sens

C’est dans ce moment de bascule entre le pire et le possible que Mediapart débute une nouvelle phase de son existence. Nous pensons avoir un rôle à jouer pour empêcher la catastrophe. Et nous profitons de l’occasion pour réaffirmer, en toute transparence, qui nous sommes, comment nous travaillons, quels sont les principes qui nous guident et les outils à notre disposition pour faire surgir ces informations qui empêchent le monde de ronronner selon la loi du plus fort.

Notre mission démocratique est de vous rendre ce qui vous appartient : des informations d’intérêt public vous permettant, en tant que citoyen·nes, d’exercer votre droit de regard sur les décisions prises en votre nom. Cette quête est plus que jamais d’actualité pour que chacun·e reste libre de ses paroles et de ses choix, intervienne dans le débat public, trouve sa place dans la société et agisse en son âme et conscience.

Les faits contre les fausses nouvelles

L’heure où Internet apparaissait comme un havre de partage entre égaux paraît loin. Sous la pression d’empires médiatiques aussi puissants que destructeurs, la profusion des fausses nouvelles et des discours de haine met au défi les démocraties. Contre le poison des préjugés et des commentaires, nous entendons donner la primauté à l’information honnête, recoupée, vérifiée et documentée, dans le respect du contradictoire et de la protection absolue de nos sources.

« La liberté d’opinion est une farce si l’information sur les faits n’est pas garantie et si ce ne sont pas les faits eux-mêmes qui font l’objet du débat », écrivait Hannah Arendt en 1967, dans Vérité et politique. Notre travail journalistique, fondé sur la rigueur et l’honnêteté, est la garantie du lien de confiance avec vous.

Le sens contre la confusion

Nous ne cherchons ni le flux ni l’exhaustivité dans notre traitement de l’actualité, mais de la distinction et de la clarté dans nos choix éditoriaux. Alors que les lectrices et les lecteurs font face à une « fatigue informationnelle » de plus en plus aiguë, notre rôle est d’aider à faire le tri, à hiérarchiser, à prendre du recul, à contextualiser. Bref à donner du sens et à produire de l’intelligibilité.

Notre modèle économique nous facilite la tâche : fondé sur la fidélité de nos abonné·es, il ne repose en rien sur ces critères d’audience qui poussent certains médias à emmagasiner les clics pour engranger la publicité. Dit autrement : nos lectrices et nos lecteurs ne sont pas des parts de cerveaux disponibles.

L’engagement contre les dominations

Là encore, nous nous inscrivons dans une tradition classique du journalisme, aussi révolutionnaire qu’elle est ancienne. Dans un discours prononcé en 1907, le magnat de la presse Joseph Pulitzer, pas vraiment un extrémiste, déclarait que son journal – le St. Louis Post-Dispatch – « combattra toujours pour le progrès et les réformes, ne tolérera jamais l’injustice ou la corruption ; il n’appartiendra à aucun parti, s’opposera aux classes privilégiées et aux exploiteurs du peuple, ne manquera jamais de sympathie pour les pauvres, demeurera toujours dévoué au bien public, maintiendra radicalement son indépendance ».

Les valeurs progressistes d’égalité, de justice sociale, de solidarité, de sobriété et de probité que nous défendons constituent le socle de notre ligne éditoriale. Nous sommes attentifs aux sorts des minorités et aux droits des étrangers ; nous entendons contribuer à la sauvegarde d’une Terre habitable par toutes et tous ; nous refusons la banalisation de l’extrême droite et de ses idées. Et puis, en cette période de guerres, il est utile de le rappeler, nous sommes un journal anti-impérialiste, antiautoritaire et anticolonialiste.

Mediapart est un journal engagé, mais pas militant. Nous ne sommes d’aucun camp, si ce n’est celui du droit de savoir. Nous enquêtons sur l’ensemble des partis, qu’ils soient de droite ou de gauche, sur les multinationales et leurs patrons, les syndicats et leurs responsables, les ONG et leurs modes de fonctionnement, les influenceurs et toute personnalité publique revendiquant une quelconque forme d’autorité. Nous ne détournons pas le regard pour de mauvaises raisons.

Le journalisme d’impact contre la résignation

Nos enquêtes visent non seulement à dénoncer des dysfonctionnements, mais aussi à provoquer des prises de conscience et à transformer notre environnement, en défaisant les légitimités infondées souvent héritées du passé.

Pour ne citer que trois exemples :

– L’affaire Cahuzac a abouti à la création du Parquet national financier, avec des moyens renforcés pour lutter plus efficacement contre la délinquance en col blanc, et à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP), chargée de contrôler le patrimoine des élu·es.

– Notre enquête visant le député Denis Baupin, publiée en 2016 et anticipant d’un an et demi le mouvement #MeToo, a ouvert la voie à quantité d’investigations sur les violences de genre partout en France. Alors même que les faits étaient prescrits, elle a permis de mettre sur le devant de la scène les questions de domination masculine et d’abus de pouvoir dans la vie politique française et d’encourager les victimes à parler publiquement.

– Nos révélations sur l’argent russe du Rassemblement national ont eu pour conséquence l’adoption, en 2017, d’une loi interdisant aux partis politiques d’obtenir un prêt d’une banque hors Union européenne.

Face à « la montée d’une idéologie de repli et de fermeture qui se répand et gagne continûment du terrain dans des pays jusqu’ici démocratiques », l’écrivaine Annie Ernaux parle du « devoir de vigilance » dans son discours de prix Nobel de littérature prononcé à Stockholm en 2022. « Le silence, dans certains moments de l’Histoire, n’est pas de mise », insiste-t-elle. Dans la perspective de l’élection présidentielle de 2027, nous considérons, comme elle, que lutter contre l’accoutumance aux idées rances est une exigence de premier ordre.

Contre la résignation qui guette, notre objectif, en révélant des informations à fort impact, est de rendre possible l’action. Comme pour le climat, il n’est pas trop tard mais il est urgent d’agir. Il n’existe d’irrésistible ascension que dans la tête de celles et ceux qui n’ont pas intérêt à ce que l’ordre des choses change. Le renoncement fataliste est le privilège de celles et ceux qui n’ont pas tant à perdre.

L’accessibilité contre l’entre-soi

Plus que jamais, nous ambitionnons d’élargir notre lectorat à un public plus populaire et plus jeune. Pour jouer pleinement notre rôle d’éclaireur du débat public, nous avons à cœur de nous adresser à toutes et tous. Une information qui ne serait compréhensible que par quelques-un·es renforcerait les privilèges d’une minorité de « sachants » et romprait irrémédiablement la promesse d’égalité au cœur de notre engagement démocratique.

Pour gagner en lisibilité, nous avons décidé de renforcer notre système d’édition. En prenant soin de la manière dont nous exposons nos informations, nous faisons le pari de vous faire aimer la lecture quotidienne de notre journal. En développant de nouvelles écritures et de nouveaux formats – vidéo (comme nous l’avons fait avec nos émissions « À l’air libre », sur YouTube, et « Abonnez-vous », sur Twitch) ou audio (avec nos podcasts, notre émission culturelle « L’esprit critique » ou nos articles lus) –, nous cherchons à aller à votre rencontre là où vous êtes, en fonction de vos usages.

Améliorer notre accessibilité suppose que Mediapart reflète la société dans toutes ses composantes. Nous n’avons pas naturellement échappé aux effets de la reproduction sociale. Aussi sommes-nous décidé·es à poursuivre nos efforts. Intégrer des profils variés dans notre équipe est une nécessité, chacun·e apportant avec soi un regard, des préoccupations et des sources complémentaires les unes des autres.

Les liens contre l’isolement

Mediapart est l’un des rares médias à construire une relation concrète avec ses lectrices et ses lecteurs, par le biais des blogs du Club, d’un service abonné·es dédié, d’une modération internalisée et d’événements publics. Nous cherchons à toujours mieux valoriser cette communauté en étant à son écoute et en lui offrant la possibilité de participer et d’échanger dans un espace accueillant, où chacun·e se sente à l’aise.

Pour en élargir les contours, nous développons nos accès via tous ces corps intermédiaires que sont les bibliothèques, les médiathèques, les établissements scolaires et les universités.

Dans un écosystème médiatique aux mains de quelques industriels du luxe, de l’armement ou du BTP, il est plus urgent que jamais de s’unir. Mediapart entend continuer de jouer un rôle moteur auprès des acteurs de la presse indépendante, notamment via le Fonds pour une presse libre (FPL) et le Syndicat de la presse indépendante d’information en ligne (Spiil).

Notre ancrage sur le terrain se traduit par des liens nombreux et fertiles avec des journaux qui partagent nos valeurs professionnelles, comme Mediacités, Marsactu, Le Poulpe, Rue89 Lyon et Strasbourg, le Bondy Blog ou La Déferlante. À l’échelon européen, nous mettons en commun notre savoir-faire sur l’investigation avec nos collègues de l’European Investigative Collaborations (EIC) et échangeons sur nos pratiques avec des médias espagnols, italiens, grecs, slovaques, croates, etc., qui comme nous s’inquiètent de l’offensive illibérale en Europe. Notre nouveau partenariat avec le site ukrainien The Kyiv Independent nous tient particulièrement à cœur. Nous allier, dans la diversité des voix que nous représentons, nous garantit d’être plus forts et plus percutants.

*

Depuis sa création, Mediapart est aux côtés de la société, de ses forces vives, de celles qui se mobilisent et ouvrent des possibles. Tandis que nous engageons une nouvelle phase de développement, de consolidation et d’émancipation, nous entendons, par la fiabilité de nos informations, aider à y voir clair, à faire entendre sa voix, à trouver l’énergie d’agir.

Nous espérons profiter de ce moment solennel et inédit de notre histoire pour vous convaincre, toujours plus nombreux, de nous rejoindre et de nous faire confiance en vous étant utiles. Alors, bien sûr, abonnez-vous !

Carine Fouteau


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