Certain(e)s n’apprécient pas qu’on fasse un parallèle entre la Résistance française, de 1940 à 1945, et ce qu’il se passe, en ce moment, sur le territoire israélo-palestinien. Avec des arguments aux apparences justes.

Oui, c’est vrai, la Résistance française n’allait pas assassiner des bébés, des femmes, des vieillards, directement dans leur logement......, elle s’attaquait aux hauts dignitaires, à l’armée, aux nazis, aux collabos,…... alors que le Hamas s’attaque à la population civile…....

Tout cela est exact, mais la comparaison ne peut être faite. La Résistance française n’agissait que sur le sol français, contre l’occupant nazi et contre les collabos. Les familles des nazis n’occupaient pas la France.

Les Palestiniens considèrent que ce qui est devenu Israël depuis 1948 est leur territoire. À leurs yeux, tous les Israéliens, toutes familles comprises, hormis les familles juives qui, avant 1948, vivaient déjà en Palestine, sont des occupants. Les plus extrémistes des Palestiniens, se reconnaissant dans le Hamas, n’ont pas d’égard pour les familles israéliennes. D’autant plus que la majorité d’entre elles ont porté au pouvoir les plus extrémistes. C’est-à-dire ceux qui les expulsent même des territoires que les résolutions de l’ONU leur reconnaissent, pourtant.

De plus, personne ne dit plus rien aujourd’hui contre les bombardements aveugles qu’effectuaient les Britanniques et les Étatsuniens sur le sol français, contre les occupants nazis, mais malheureusement autour d’eux aussi. Ou contre l’écrasement par leurs bombes de la ville de Dresde, en Allemagne. Ou même contre le largage par les USA de deux bombes atomiques au Japon.

Combien de familles y ont perdu la vie ? La cause était juste, cependant. Nous avons épongé nos larmes.

Même une guerre juste, ou moins injuste que les autres, est sale. C’est pour cela qu’il faut en revenir à la solution de deux vrais États homogènes d’Israël et de Palestine, telle que la préconise l’ONU. Pas d’un Israël homogène et conquérant et d’une Palestine mitée par d’innombrables colonies israéliennes, toujours plus nombreuses. Hors de cette solution, les extrémismes des deux camps s’alimenteront sans cesse, avec leur cortège d’horreurs.

Je n’entends donc pas m’associer au concert d’indignation sélective auquel nous appellent ceux qui, au pouvoir en France, misent uniquement sur notre aptitude à nous émouvoir, mais refusent obstinément de remonter jusqu’aux causes des situations qu’ils créent ou laissent créer.

En toute circonstance, la raison doit prévaloir.