Il se trouve que mon militantisme au sein de la CGT de l’Aveyron consiste principalement à conseiller et défendre les salariés contre leurs employeurs indélicats (toujours cette foutue lutte des classes).

En ce moment, je défends, entre autres, deux salariées licenciées pour motif économique par le Collège Saint-Georges à Entraygues (Aveyron).

Pour ce faire, j’ai analysé avec minutie les statuts de l’association qui administre cet établissement. Et là, oh stupeur, j’ai pu apprécier ce qu’était la conception de la démocratie dans l’Enseignement Catholique.

Dans le conseil d’administration siègent 3 membres de droit : un représentant de l’évêché, un représentant de l’UDOGEC (union départementale des organismes de gestion de l’enseignement catholique) et un représentant de l’APEL (association des parents de l’enseignement "libre" -les guillemets sont de moi).

Rien ne vous choque ?

Transposez la situation dans l’enseignement laïque. Imaginez que le choix soit fait par le ministère de l’Education Nationale de privilégier une association de parents d’élèves pour représenter les parents d’élèves dans les conseils de classe. La FCPE par exemple et au hasard.

A juste titre, les médias, la droite et peut-être même l’Eglise, toute honte bue, crieraient à la dictature, au parti unique.

Dans l’Enseignement Catholique on ne s’embarrasse pas de ces contingences, les parents d’élèves ne peuvent être représentés que par l’APEL.