Seine-et-Marne : l’académie de Créteil saisit la justice après un « blackface » dans un lycée catholique

dimanche 31 mars 2024.
 

Des visages peints en noir. L’académie de Créteil a indiqué ce mercredi 13 mars saisir la justice après la diffusion de photos d’élèves grimés en noir lors d’un carnaval à La Ferté-sous-Jouarre en Seine-et-Marne. « La rectrice Julie Benetti partage l’émotion légitime suscitée par la diffusion de photos d’élèves au visage grimé en noir lors d’un carnaval de leur établissement », est-il écrit sur X. Une enquête administrative, en lien avec le diocèse, a également été diligentée.

D’après les révélations de Libération, trois élèves du lycée privé catholique Sainte-Céline ont peint leur visage en noir à l’occasion du carnaval de leur établissement, le 7 mars dernier. « Ils étaient peints en noir avec des lances en bois et de longues robes », raconte un étudiant au quotidien. « Ils imitaient des cris de singes et avaient des comportements un peu problématiques, racistes », renchérit un autre.

Une mère d’élève assure que certains lycéens ont été « extrêmement choqués ». « Ils sont rentrés en larmes chez eux », confie-t-elle.

Une plainte déposée contre X

Ce déguisement s’assimile au « blackface », une pratique raciste qui consiste à se grimer le visage en noir dénoncée par de nombreuses associations de lutte contre les discriminations.

« Tout acte raciste à l’école, ou ailleurs, doit être dénoncé et sanctionné », a réagi, mercredi soir sur X, la ministre de l’Éducation nationale Nicole Belloubet. Elle indique avoir demandé à la rectrice « de faire immédiatement toute la lumière sur cette affaire et de prendre, sans délai, toutes les mesures nécessaires ».

Selon Libération, six parents d’élèves ont saisi le Conseil représentatif des associations noires (Cran). Il a déposé plainte contre X pour « injures publiques à caractère racial, provocation publique à la haine raciale, discrimination ».

Le diocèse de Seine-et-Marne a également réagi dans un communiqué face à la polémique. Selon BFMTV, il s’est dit être « profondément désolé ». « Nous regrettons vivement que ces déguisements aient pu heurter ou blesser des familles », est-il indiqué. D’après le diocèse, les trois lycéens mis en cause étaient déguisés en « guerriers Massaï ».


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