L’acte III de la décentralisation présentée par l’ARF s’attaque au fondement de la République française

mercredi 18 mai 2011.
 

L’ARF, présidée par Alain ROUSSET, président socialiste de la Région Aquitaine, vient de présenter à la presse son projet d’« acte III de la décentralisation ».

Il y est clairement affirmé qu’il faut « privilégier la contractualisation plutôt que le vieux modèle jacobin » la France doit tendre au modèle fédéraliste d’autonomies régionales tel qu’existant en Espagne, en Italie ou en Allemagne.

Le pacte républicain qui unit, depuis la Révolution française, notre Nation disparaît totalement. A l’heure où les inégalités sociales et territoriales de notre pays se sont aggravées sous les effets néfastes des politiques libérales, à l’heure où nos concitoyens sont sans cesse triés selon leur pseudo appartenance religieuse, d’origine... il est irresponsable de tirer à boulet rouge sur notre Etat.

Ce document entretient en toute mauvaise foi la confusion entre la politique menée actuellement visant à privatiser le service public avec ce que devrait être l’Etat.

L’Etat est renvoyé à ses strictes missions régaliennes, et se voit même rogner sa compétence dans l’Education. En effet, l’ARF préconise que les Régions « prennent la responsabilité de la formation des jeunes à visée professionnelle, y compris au niveau des lycées » et que l’orientation intègre un service public régional !

L’ARF revendique également la décentralisation de la politique de l’emploi.

Le Parti de Gauche exprime son désaccord total avec un tel projet au moment où le service public est attaqué et affaibli par la RGPP, le démantèlement de l’Education Nationale, la situation faite à Pôle Emploi après une fusion imposée et sans moyens pour exercer ses missions.

Nous dénonçons et combattons la RGPP tout comme la réforme des collectivités territoriales inspirées par la même politique de destruction des services publics, de mise en concurrence des territoires et des citoyens.

Le Parti de Gauche n’aura de cesse de se battre et proposer un programme allant dans le sens de l’intérêt général et de redonner à nos concitoyens tout le pouvoir qui est le leur. Ce n’est pas l’échelle géographique qui fait le « plus de démocratie » mais le respect de la souveraineté populaire et la réappropriation des biens communs par chacun.


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