Le Parti de Gauche : début de l’acte II (éditorial national du Parti de Gauche)

vendredi 18 décembre 2009.
 

Un an après son lancement, le Parti de Gauche est entré à l’issue de sa Convention nationale à Crosne dans l’acte II de son existence. Le pari initial de sa fondation a été magnifiquement conforté en quelques mois. Un « parti creuset » est déjà en ébullition. Le manifeste politique « lignes d’horizon » adopté par la Convention, et co-élaboré avec des militants issus des Verts comme Martine Billard, en atteste.

Un an après son lancement, le Parti de Gauche est entré à l’issue de sa Convention nationale à Crosne dans l’acte II de son existence. Le pari initial de sa fondation a été magnifiquement conforté en quelques mois. Un « parti creuset » est déjà en ébullition. Le manifeste politique « lignes d’horizon » adopté par la Convention, et co-élaboré avec des militants issus des Verts comme Martine Billard, en atteste. L’intégration de l’urgence écologique comme une dimension centrale de notre analyse et de nos propositions est partagée à l’intérieur et reconnue à l’extérieur. La stratégie du Front de Gauche a conquis les cœurs au PCF, et malgré le maintien par le NPA de sa stratégie solitaire, fait référence au sein de l’autre gauche.

Bien sûr ces résultats ne sont considérables qu’en prenant la précaution de les ramener à l’échelle de la petite année de vie du PG. Car tant reste à faire par ailleurs ! Petite organisation de 6000 membres, le PG n’est qu’un embryon ou un prototype du nouveau parti dont la gauche a besoin. Les chantiers programmatiques qui nous attendent sont considérables et nourriront plusieurs forums nationaux d’ici le Congrès fondateur de juin 2010. Les discussions nationales avec nos partenaires du Front de Gauche n’ont pas encore débouché sur un accord permettant de montrer qu’il s’agit bien d’un rassemblement radicalement nouveau et non d’un simple rhabillage de listes PCF. Et il nous faut doter le Front de Gauche d’une stratégie pour changer la gauche en passant en tête dans les urnes et pas seulement pour aiguillonner un PS qui s’engage chaque jour davantage dans une voie sans issue.

Reste que la démonstration a été faite que l’on pouvait commencer à bouger les lignes à gauche. L’irruption d’un nouveau parti sur la scène politique est un phénomène exceptionnel. Surtout en dehors des périodes de vaste mobilisation populaire. Les premiers pas réussis du PG témoignent donc d’une réalité politique inédite. Les organisations traditionnelles de la gauche n’apparaissent pas comme une réponse à la crise du capitalisme. L’état d’urgence politique du pays appelle un nouveau chemin. Dans ce maquis, il suffit de quelques marcheurs pour ouvrir un sentier.


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