Le gouvernement Raffarin Fillon, la France d’"en bas" et la Constitution

mardi 12 avril 2005.
 

Gouvernements, manifestations et respect des autres

Comment un gouvernement en place depuis trois ans peut-il être sourd à l’appel de la « France d’en bas » sur les inquiétudes relatives à la préservation de nos services publics lorsqu’il y a un million et demi de personnes dans la rue ?

Comment un gouvernement peut-il bafouer les actions de dizaines de milliers de lycéens, de parents d’élèves et de professeurs qui, contrairement aux dires de certains médias audiovisuels, ne veulent pas du plan FILLON relatif à l’éducation de nos enfants ?

Comment un gouvernement peut-il faire campagne pour le OUI à la constitution européenne avec un ministre soi-disant socialiste du gouvernement britannique de Tony Blair ? Ce ministre, du nom de MacShane, traite les partisans français du NON de néo-cons (entre autres gentillesses). Ce serait un sous-ministre j’aurai fermé les yeux. Mais là, alors là, des insultes pareilles de la part du ministre des affaires européennes du gouvernement britannique me laissent pantois. Comment ce ministre britannique se permet-il de nous donner des leçons sur l’Europe, alors que son pays, entre autres discordances, n’a pas adhéré à l’euro ?

Voilà un exemple de ce que nous risquons de voir jusqu’au 29 mai. Nous risquons de voir une campagne démagogique des partisans du OUI puisque, majoritairement, eux seuls parlent dans les « grands médias ».

Les partisans du NON, n’ayant droit à aucun moyen (financier, c’est sûr) en sont réduits à convaincre les amis, les connaissances, les collègues, les rencontres fortuites sur le terrain. Finalement, c’est peut être plus efficace. C’est à eux qu’incombe l’explication du texte sur les 448 articles de la Constitution. Et, article par article. Les partisans du OUI, eux, ne sont interrogés par les médias nationaux audiovisuels que sur la philosophie de cette constitution. On les interroge sur les avancées sociales (lesquelles ?), sur le rôle du parlement accentué (jamais sur le rôle de la commission !), sur le droit du citoyen (par pétition, combien de citoyens européens peuvent-ils demander la modification d’un article pas forcément acceptée par la commission ?).

J’arrête là. J’aurai l’occasion de reparler des différents articles. Mais si, aujourd’hui, j’avais une supplique car, moi aussi je lis les sondages, ce serait celle la :

VOTEZ OUI, VOTEZ NON, MAIS VOTEZ

Mais, votez en connaissance de cause. C’est à dire, lisez la constitution, les résumés si vous avez peu de temps, informez-vous de ses avancées et de ses reculs. Vous pouvez également participer aux différentes réunions des tenants du OUI et du NON qui se mettent en place.

En conclusion, je dirai informez-vous, informons-nous. Les partisans du OUI ne sont pas des néo-cons. Les partisans du NON ne le sont pas non plus.

Nous devons décider de l’avenir de l’Europe à laquelle je crois profondément. Choisissons son avenir et celui de la France et des français, en toute conscience, car l’avenir de nos enfants et de nos petits-enfants est entre nos mains. Il n’y aura pas un deuxième tour avant longtemps.

Maurice FREY

Coprésident de l’association Pour la République Sociale 12

28 mars 2005


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