Joseph Staline meurt le 5 Mars 1953
Le parti communiste monopolisait tous les pouvoirs depuis une trentaine d’années. Or, aucun congrès n’avait été réuni depuis 1939.
Parmi le groupe qui entourait Staline, la lutte pour prendre la direction à sa place est absolument terrible pendant deux ans, d’autant plus que des mouvements sociaux d’ampleur éclatent dans la sphère géographique que l’URSS considère son domaine, en particulier en 1953 en RDA (Allemagne de l’Est), bientôt en Pologne et Hongrie (1956).
Hongrie 1956 Insurrection étudiante et ouvrière contre le stalinisme
18 juin 1953 : La grève générale ouvrière de Berlin Est se généralise à toute la RDA
L’équipe qui emporte le bras de fer interne de Moscou, autour de Nikita Krouchtchev, manque de crédibilité en URSS même, mais aussi au plan international dans le contexte de la guerre froide. Aussi, elle convoque un congrès.
Ce XXème congrès du Parti Communiste d’URSS doit se terminer le 24 février au soir. Pourtant, les 1436 délégués sont informés d’une séance extraordinaire à huis clos donc en présence seulement des délégués, sans aucun membre des 55 délégations étrangères, sans la presse... Le président de séance, Nikolaï Boulganine, à l’époque premier ministre prévient qu’aucune note ne devra être prise et qu’il n’y aura aucun débat.
Le 25 février au matin, les délégués entrent dans la salle. Premier acte annonciateur de la suite. Le dernier écrit de Lénine avant son décès leurs est distribué. Ce "Testament politique" contenant des recommandations quant à la direction du Parti communiste, a été caché pendant plusieurs dizaines d’années car il contient des attaques directes contre le "Vojd" (guide), contre le Petit Père des Peuples, par exemple à la date du 4 janvier 1923
« Staline est trop brutal, et ce défaut, pleinement supportable dans les relations entre nous, communistes, devient intolérable dans la fonction de secrétaire général. C’est pourquoi je propose aux camarades de réfléchir au moyen de déplacer Staline de ce poste et de nommer à sa place un homme qui, sous tous les rapports se distingue de Staline par une supériorité - c’est à dire qu’il soit plus patient, plus loyal, plus poli et plus attentionné envers les camarades, moins capricieux, etc. Cette circonstance peut paraître une bagatelle insignifiante, mais je pense que pour prévenir une scission, et du point de vue des rapports entre Staline et Trotski que j’ai examinés plus haut, ce n’est pas une bagatelle, à moins que ce ne soit une bagatelle pouvant acquérir une signification décisive. »
Le secrétaire du Comité central Nikita Krouchtchev monte donc à la tribune au pied de la grandiose statue de Lénine et lit un long rapport dit "complémentaire" détaillant le culte de la personnalité construit autour de Joseph Staline "petit père des peuples", son caractère brutal, ses défaillances dans la préparation de la guerre, ses grandes purges des années 1930...
Certains passages lus par Krouchtchev décrivent la réalité de la dégénérescence stalinienne du communisme Le culte de la personnalité de Staline est devenu à un moment donné la source de toute une série de dénaturations très graves et très lourdes des principes du Parti, de la démocratie du Parti, de la légalité révolutionnaire. L’orateur dénonce particulièrement le concept d’"ennemi du peuple" (vrag narodov) qui permit de « soumettre aux répressions les plus cruelles... quiconque n’était pas d’accord en quoi que ce soit avec Staline. » Il affirme que l’élimination physique de dirigeants comme Trotski, Kamenev, Zinoviev et Boukharine était insensée puisque leurs thèses ne pesaient plus.
2 mars 1938 à Moscou : Procès de Boukharine après sa "Lettre à la génération future"
21 août 1940 : L’assassinat de Léon Trotski par un agent de Staline
Dans la salle, l’auditoire est stupéfait, désemparé, ahuri. Plusieurs personnes s’évanouissent et doivent être évacuées discrètement.
Et Nikita Krouchtchev continue son argumentation, développant des exemples "d’affaires" montées de toutes pièces, d’aveux stupides extorqués sous la torture. Mieux il cite des chiffres terribles : 98 des 139 membres du comité central élus au XVIIème congrès ont été fusillés en 1937 1938 (70%) ; 1108 des 1966 délégués ont subi le même sort.
Le rapport, note l’historien Nicolas Werth, est« émaillé de détails destinés à choquer l’auditoire. »
La salle est absolument pétrifiée lorsque Nikita Sergueïevitch Krouchtchev aborde l’assassinat de Kirov, la déportation de "peuples entiers" et surtout les responsabilités de Staline dans l’impréparation militaire de l’URSS à l’attaque nazie de 1941 qui a coûté la vie à plus de 20 millions de morts : refus de produire des armements modernes, meilleurs cadres militaires fusillés, refus de tenir compte des informations fournies par des espions sur l’imminence de l’attaque...
11 et 12 juin 1937 : Staline fait fusiller les chefs militaires de la Révolution russe
L’Humanité dimanche du 17 février 2016 analyse bien le but d’un tel rapport. « On sait que pour redresser un bâton tordu, il faut le tordre dans l’autre sens. C’est ce que faisait Krouchtchev. Staline était un mythe. Son culte, avec sa propre participation, avait fait de lui un être surnaturel, immatériel, doté de pouvoirs presque magiques. Nikita Sergueïevitch s’attaquait à ce mythe. Mais ce genre de mythe se construit au long de nombreuses années- trente ans pour Staline- et il faut de nombreuses années pour qu’il s’efface. Krouchtchev voulait le briser sans attendre. L’état de son parti, du monde même l’exigeait. Le pays, la science, la culture avaient été figés comme le permafrost sibérien. »
Pourquoi Krouchtchev a-t-il rédigé et diffusé ce rapport ? Pour asseoir le pouvoir de la génération de nouveaux dirigeants groupée autour de lui contre la vieille garde des proches de Staline.
Pourquoi Krouchtchev a-t-il imposé le secret autour de ce rapport ? Dans le contexte tendu de la guerre froide, il ne veut pas affaiblir l’URSS. De plus, son objectif est seulement une passation de pouvoir au sein de la nomenklatura soviétique. Il exprime cela précisément lors de la séance de clôture du XXème congrès :
« Aucune nouvelle à ce sujet ne devra filtrer à l’extérieur ; la presse spécialement ne doit pas être informée. C’est donc pour cette raison que nous examinons cette question ici, en séance à huis clos du Congrès. Il y a des limites à tout. Nous ne devons pas fournir des munitions à l’ennemi ; nous ne devons pas laver notre linge sale devant ses yeux. »
Les conséquences immédiates de ce rapport ne doivent pas être sous-estimées :
libération des prisonniers politiques qui ne représentent plus que 2% des prisonniers des camps en 1957
opposition des Partis Communistes chinois et albanais
de 1939 à 1952, Staline n’avait plus convoqué de congrès. Ce XXème marque donc une certaine réouverture du PCUS vis à vis de sa base et de la réalité à analyser.
Il se limite à dénoncer le "culte de la personnalité" autour de Staline. Or, comme le soulignait le philosophe Louis Althusse ce concept de culte de la personnalité est "introuvable" dans la théorie marxiste.
Il fait commencer le rôle négatif de Staline à l’année 1934 , soit environ dix ans plus tard que les batailles politiques essentielles au sein du Parti Communiste d’Union Soviétique. Les débats de 1921 à 1927 et les zigzags politiques soit très droitiers, soit volontaristes sectaires (1929) du clan Staline restent méconnus. Or, sans connaître et comprendre tout cela, d’une part les cadres du Parti Communiste ne pouvaient sortir intelligemment du moule, d’autre part, au niveau international c’est le communisme lui-même qui paraissait responsable des goulags.
Krouchtchev pensait sortir du stalinisme en faisant disparaître le culte de la personnalité de Staline et la terreur liée à lui. Or, la victoire de Staline sur Trotski, Zinoviev, Kamenev et toute la vieille garde du Parti bolchévik avait des raisons profondes. En les ignorant au moment du congrès comme durant les années suivantes, les nouveau dirigeants soviétiques ne pouvaient préparer l’avenir.
Ainsi, lorsque l’excellent Roger Martelli rédige un ouvrage intitulé « 1956 communiste. Le glas d’une espérance », nous pouvons plutôt dater ce glas de l’espérance ouverte par la Révolution russe à 1924, au plus tard 1927. Lorsqu’il ajoute « Sur le fond, le XXème congrès a été, pour le système soviétique, un échec qui a préparé sa crise générale et sa disparition pure et simple », nous pouvons lui donner raison.
Dans ce contexte, les mouvements démocratiques qui se déploient en 1956 en Pologne, en Tchécoslovaquie puis en Hongrie ne sont pas compris par les dirigeants moscovites qui réagissent seulement par une répression aveugle parfaitement stalinienne.
D1) Du secret à la diffusion internationale
Les dirigeants du Parti Communiste d’Union Soviétique avaient tout fait pour que ce rapport reste secret.
Trois jours après sa lecture au 20ème congrès, les principaux responsables administratifs d’URSS et les principaux dirigeants des partis frères du mouvement communiste international reçoivent un exemplaire numéroté qui doit revenir à l’expéditeur ; il est interdit de prendre des notes ou de poser des questions.
L’existence de ce rapport ne commence à être ébruitée que trois semaines plus tard. Lorsque des journalistes posent des questions, les responsables des différents PC nient l’existence de ce "rapport attribué au camarade Krouchtchev". C’est seulement en juin 1956 que le New York Times puis Le Monde (6 juin 1956) publient celui-ci mais son auteur continue en mai 1957 à affirmer qu’il a été "fabriqué par les services de renseignement américains".
Qui a transmis le texte du rapport au New York Times ? Il semble que les fuites viennent du PC polonais.
D2) Le Parti Communiste Français et le "rapport Krouchtchev"
La délégation française au XXème songrès du PCUS comprenait Maurice Thorez, Jacques Duclos, Georges Cogniot et Pierre Doize. Considérés comme sûrs par les soviétiques, un exemplaire du rapport leur est remis en même temps qu’aux congressistes. Revenus en France, ils restent muets sur l’existence de ce texte comme sur son contenu.
Pour l’essentiel, de 1956 à 1977, le PCF restera très discret sur le "rapport attribué au camarade Krouchtchev".
Plus surprenant, le 9 mars 1956 (15 jours après), Jacques Duclos fait acclamer le nom de Staline par les adhérents communistes réunis à Paris (salle Wagram).
Le bureau politique se réunit le 13 mars mais ne reçoit aucune information concernant les critiques de Krouchtchev à l’encontre de Staline. Pourtant, les 19 et 20 mars, l’Humanité publie des reportages peu éclairants de son correspondant à Moscou concernant les discussions de communistes soviétiques sur un second rapport Krouchtchev au congrès consacré "aux mérites et aux erreurs du camarade Staline".
Lors de deux réunions du Comité Central du PCF, le rapport est évoqué comme ayant porté sur "les mérites et erreurs du camarade Staline" (22 mars) et sur "les erreurs et les mérites du camarade Staline" (10 mai 1956).
Roland Martelli analyse ainsi l’attitude des dirigeants du PCF Pour Thorez, en 1956, accepter la dénonciation de Staline revient à ouvrir la boîte de Pandore et avaliser la remise en cause du modèle soviétique, de la dictature du prolétariat ; c’est finalement estimer que Léon Blum avait raison e 1920 et que le communisme n’a pas de raison d’être.
« Certains de nos amis à l’étranger n’ont pas compris à fond la question du culte de la personnalité et de ses conséquences et donnent parfois des interprétations erronées de certains problèmes liés à ce culte. (…) Dans la lutte contre le culte de la personnalité, le parti s’inspire des thèses connues du marxisme-léninisme sur le rôle des masses populaires, du parti et des individus dans l’histoire (…). En créant notre Parti communiste, V. Lénine a mené une lutte intransigeante contre la conception antimarxiste du « héros » et de la « foule », il a résolument condamné la tendance à opposer les héros isolés aux masses populaires. (…) Le culte de la personnalité est contraire à la nature du régime socialiste et est devenu un frein sur la voie du développement de la démocratie soviétique et du progrès de la société soviétique vers le communisme. (…) le (Comité central) se rendait compte que la reconnaissance sincère des erreurs commises aurait certains aspects négatifs et entraînerait certains sacrifices que les ennemis pourraient utiliser. L’autocritique hardie et impitoyable dans la question du culte de la personnalité a été un nouveau témoignage éclatant de la force et de la solidité de notre parti et du régime socialiste soviétique. On peut dire avec assurance que jamais aucun des partis dirigeants des pays capitalistes ne se serait risqué à semblable initiative. Au contraire, ils se seraient efforcés de passer sous silence, de cacher au peuple des faits aussi désagréables. Mais le Parti communiste de l’Union Soviétique, éduqué sur la base des principes révolutionnaires du marxisme-léninisme, a dit toute la vérité, aussi amère qu’elle soit...
Comment a-t-il été possible que, dans les conditions du régime socialiste soviétique, le culte de Staline ait pu surgir et se développer avec toutes ses conséquences négatives ? (…) La Révolution Socialiste d’Octobre (…) fut la première expérience dans l’histoire de la construction d’une société socialiste formée à la suite de recherches, d’une confrontation sur la pratique de nombreuses vérités que les socialistes ne connaissaient jusque là qu’en traits généraux, en théorie. Pendant plus d’un quart de siècle, le pays des Soviets a été le seul pays qui frayait à l’humanité la voie du socialisme. Il était comme une forteresse assiégée, au milieu de l’encerclement capitaliste. Après l’échec de l’intervention de 14 États en 1918-1920, les ennemis du pays des Soviets (s’efforcèrent) par tous les moyens de saper le premier État socialiste du monde. La menace d’une nouvelle agression impérialiste contre l’URSS s’accentua particulièrement après que le fascisme se fut emparé du pouvoir en Allemagne en 1933 (…) Dans ce climat de la menace croissante d’une nouvelle guerre, du refus des puissances occidentales d’accepter les mesures maintes fois proposées par l’Union Soviétique pour mettre à la raison le fascisme et organiser la sécurité collective, le pays des Soviets fut contraint de tendre toutes ses forces pour consolider sa défense, pour combattre les manœuvres de l’encerclement capitaliste hostile. Le Parti devait éduquer tout le peuple dans un esprit de constante vigilance en le mobilisant contre l’ennemi extérieur. Les manœuvres de la réaction internationale étaient d’autant plus dangereuses qu’une lutte de classe acharnée se poursuivait depuis longtemps à l’intérieur du pays et qu’il s’agissait de savoir : « qui l’emportera ? ». Après la mort de Lénine, on vit s’intensifier, au sein du Parti, des tendances ennemies : trotskistes, opportunistes de droite, nationalistes bourgeois, qui repoussaient la théorie léniniste sur la possibilité de la victoire du socialisme dans un seul pays, ce qui aurait abouti, en fait, à la restauration du capitalisme en URSS. Le Parti engagea une lutte impitoyable contre ces ennemis du léninisme. En réalisant les préceptes léninistes, le Parti communiste s’orienta vers l’industrialisation socialiste du pays, la collectivisation de l’agriculture et la mise en œuvre de la révolution culturelle. Le peuple soviétique et le Parti communiste durent vaincre des obstacles et des difficultés incroyables dans l’accomplissement de ces tâches grandioses, en vue d’édifier la société socialiste dans un seul pays pris à part. Notre pays devait liquider son retard séculaire, transformer toute son économie nationale sur des bases nouvelles, socialistes, en une période historique très courte, sans aucune aide économique de l’extérieur. Cette situation internationale et intérieure complexe nécessitait une discipline de fer, une élévation inlassable de la vigilance, la centralisation la plus rigoureuse de la direction, ce qui ne pouvait pas ne pas influencer négativement le développement de certaines formes démocratiques. (…) Mais déjà à l’époque, le Parti et le peuple considéraient ces restrictions comme temporaires, comme devant être éliminées à mesure que l’État soviétique se renforcerait et que les forces de démocratie et de socialisme se développeraient dans le monde...
« Occupant pendant une longue période de temps le poste de secrétaire général du C.C. du Parti, J.V. Staline a lutté activement, avec d’autres dirigeants, pour appliquer les préceptes léninistes. Il était dévoué au marxisme-léninisme en tant que théoricien et grand organisateur. Il a dirigé la lutte du parti contre les trotskistes, les opportunistes de droite, les nationalistes bourgeois, contre les manœuvres de l’encerclement capitaliste. Staline a acquis une grande autorité et une popularité dans cette lutte politique et idéologique. Cependant, on commença à lier à son nom toutes nos grandes victoires, ce qui était une erreur. Les succès remportés par le Parti communiste et le pays des Soviets, la glorification de son nom lui tournèrent la tête. C’est dans cette situation que le culte de Staline commença à se former progressivement. Le développement de ce culte fut favorisé, dans une mesure considérable, par certains traits individuels de J.V. Staline, dont le caractère négatif avait déjà été indiqué par V.I. Lénine. À la fin de 1922, V. Lénine adressait au congrès du parti une lettre[5] qui disait : « Le camarade Staline devenu secrétaire général a concentré dans ses mains un pouvoir illimité, et je ne suis pas sûr qu’il saura toujours s’en servir avec assez de prudence. (…) Staline est trop brutal, et ce défaut tout à fait tolérable entre nous, communistes, devient intolérable au poste de secrétaire général. C’est pourquoi je propose aux camarades d’examiner le moyen de déplacer Staline de ce poste et de nommer quelqu’un d’autre, qui aurait sur le camarade Staline cette seule supériorité d’être plus tolérant, plus loyal, plus poli, (…) moins capricieux, etc. » (…) Maintenu au poste de secrétaire général du Comité central, Staline tint compte des remarques critiques de Vladimir Illitch dans la première période après la mort de celui-ci. Cependant, par la suite, Staline qui avait surestimé immensément ses mérites, crut en sa propre infaillibilité. Certaines restrictions de la démocratie du parti et de la démocratie soviétique, inévitables dans les conditions de la lutte acharnée contre l’ennemi de classe et ses agents, puis plus tard dans les conditions de la guerre contre les envahisseurs fascistes allemands, Staline commença à les introduire comme règle dans la vie du parti et de l’État, violant grossièrement les principes léninistes de direction. (…) Staline se trouvait, en fait, hors de la critique. La formule erronée de Staline, selon laquelle à mesure que l’Union Soviétique progresse vers le socialisme la lutte de classe s’aggravera davantage, a causé un grand préjudice à la cause de la construction socialiste, au développement de la démocratie à l’intérieur du parti et de l’État. (…) Cette formule théorique erronée servit, en pratique, pour justifier les violations les plus grossières de la légalité socialiste et la répression de masse. C’est justement dans ces conditions qu’était créée notamment une situation particulière pour les organismes de la sécurité d’État (…) au contrôle de ces organismes par le parti et le gouvernement se substitua progressivement le contrôle personnel de Staline, et (l’)administration habituelle de la justice fut souvent remplacée par ses décisions personnelles. La situation se compliqua encore davantage lorsque la bande criminelle de Beria, agent de l’impérialisme international, se trouva placée à la tête des organismes de la sécurité d’État. La légalité soviétique fut gravement violée et des répressions en masse furent déchaînées. Nombre de communistes et de Soviétiques sans-parti honnêtes ont été calomniés et ont souffert, sans l’avoir mérité, par suite des manœuvres des ennemis. »
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