L’arrestation musclée d’une jeune journaliste lors du rassemblement contre la loi sécurité globale n’en finit pas d’enflammer les réseaux sociaux. Le mot clé #HANNAHNELSON, du nom de la journaliste, est dans les sujets les plus évoqués sur Twitter ce mercredi 18 novembre. Plusieurs autres journalistes se sont également dits pris pour cible par les forces de l’ordre.
Arrestation violente lors du rassemblement contre la loi « sécurité globale » Les faits se sont déroulés lors d’un rassemblement contre la loi Sécurité globale qui avait lieu le mardi 17 novembre devant l’Assemblée nationale. Une manifestation qui a réuni citoyens, syndicats et politiques en nombre pour s’opposer à une proposition du gouvernement jugée « liberticide », notamment concernant la liberté d’informer et encourageant la « surveillance de masse ». À cette occasion, plusieurs députés insoumis étaient présents devant l’Assemblée, dont le président du groupe, Jean-Luc Mélenchon, avant de prendre la parole en hémicycle contre cette proposition de loi.
Mais la situation se tend quelques minutes plus tard lorsque les forces de l’ordre interpellent Hannah Nelson, une journaliste de Taranis News. Plusieurs vidéos sont diffusées dans la foulée pour dénoncer la violence de cette arrestation (voir ci-dessous). Depuis, le hashtag #HANNAHNELSON est largement partagé sur les réseaux sociaux, accompagné de messages condamnant la dérive autoritaire d’Emmanuel Macron ou pour défendre la liberté d’informer. D’autant plus qu’Hannah Nelson n’est pas la seule journaliste interpellée ce soir-là.
Plusieurs autres journalistes, habitués à suivre en direct des rassemblements parisiens, ont dénoncé les méthodes d’interpellation des forces de l’ordre à leur égard. Le reporter de terrain pour Brut, Rémy Buisine, filme lors du rassemblement l’interpellation du journaliste Simon Louvet « pris pour cible par les forces de l’ordre deux fois en l’espace de quelques secondes. » Lui-même sera proche de l’interpellation quelques minutes plus tard.
Des situations semblables ont été remontées par plusieurs professionnels du secteur, sur Twitter notamment. Des canons à eau ont aussi été utilisés sur la presse. Un usage de la force dénoncé par plusieurs syndicats de journalistes, dont l’EFJ (plus importante organisation de journalistes en Europe) qui évoque une « inquiétante régression démocratique en France ».
Suite à l’arrestation de la reporter, de nombreux soutiens se sont manifestés sur les réseaux sociaux pour demander sa libération.
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