Les communistes normands derrière Jean-Luc Mélenchon

mardi 13 décembre 2016.
 

Les élus communistes et Front de gauche de Normandie affichent leur soutien à la candidature de Jean-Luc Mélenchon. A l’échelon de la région, cela représente une trentaine de parrainages.

Tous « insoumis ». « Depuis toujours. Cela fait partie de notre ADN ! », s’exclament Jean-Paul Lecoq, le maire de Gonfreville-l’Orcher, le sénateur Thierry Foucaud et Céline Brulin, secrétaire de la fédération de Seine-Maritime du PCF, comme pour souligner leur adhésion au mouvement lancé par Jean-Luc Mélenchon, et leur décision d’apporter leur parrainage à celui qui porte selon eux une politique « authentiquement de gauche ».

« Pas un fan-club »

« Ce n’est pas un soutien de fan-club, mais un moyen de nourrir la campagne pour l’élection présidentielle des idées que nous portons », précise le maire de Dieppe, Sébastien Jumel, en affirmant la volonté des élus communistes et Front de gauche de Normandie de « redonner de l’espoir », « d’être des porte-voix efficaces et combatifs de la colère des gens ».

Soumis au vote des militants, qui furent 75 %, assure Céline Brulin, à se prononcer en ce sens en Seine-Maritime ce soutien est assorti d’une « contribution que les communistes entendent apporter à la campagne, avec la volonté d’enrichir le programme déjà esquissé, grâce à leurs propositions et expériences issues des territoires de vie qu’ils connaissent et représentent ».

« À la veille d’échéances cruciales pour notre pays, notre conviction est que la situation est grave », martèle Sébastien Jumel, évoquant « la crise économique qui frappe durement les familles », une situation « dégradée » des communes et des collectivités locales, ainsi que les « mauvais coups » portés au service public. « Tout cela implique que l’on entre en résistance, qu’on montre qu’il existe une autre voie et qu’on redonne de l’espoir au peuple de gauche si l’on veut éviter un scénario catastrophe ».

En ligne de mire, la candidate du Front national, ainsi que François Fillon, « représentant de la France des manoirs qui estime qu’on doit faire rendre gorge aux organisations syndicales », et Manuel Valls « qui, après avoir patiemment attendu le moment de tuer le père, nous fait l’apologie de son bilan ».

Fustigeant celui-ci, ils ont choisi le candidat de gauche « le plus lisible, le plus audible » et le plus à même de porter les idées d’une gauche « qui ne veut pas être celle du renoncement, de la capitulation ». Sans pour autant lui donner de blanc-seing : les élus communistes entendent certes être actifs, mais aussi être écoutés lors de cette campagne de la présidentielle qui précédera de peu celle des législatives. Ils présenteront leurs candidats mi-janvier. Dans l’immédiat, aucun grand meeting avec le fondateur de « la France insoumise » n’est programmé. « Mais il y a fort à parier qu’il viendra dans la région », avance Céline Brulin, qui voudra faire de cette visite « un grand moment de rassemblement et de mobilisation ».


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