Sur le fond c’est son affaire. Comme d’ailleurs le regarde l’ambition personnelle de se présenter qui l’anime.

Mais nous déplorons la forme violente employée une fois de plus par André Chassaigne à l’encontre du candidat que nous soutenons comme tant d’ autres progressistes y compris dans les rangs communistes.

Commentant une possible candidature investie par France Insoumise sur sa circonscription, André Chassaigne parle de lui-même comme « d’un ennemi à abattre ». Ni Jean-Luc Mélenchon, ni nous n’avons cette conception meurtrière du débat démocratique et encore moins à l’encontre de militants de notre « famille » quels que soient nos désaccords. Mais du coup on s’ interroge : vu qu’André Chassaigne espère se présenter à la même élection que Jean-Luc Mélenchon, doit-on en conclure que pour lui c’est « l’homme à abattre » ?

Pourquoi André Chassaigne caricature-t-il le contenu de la Charte et du programme proposés par la France Insousmise ?

Pourquoi André Chassaigne reprend il une fois encore les formules concoctées depuis des mois à Solferino à l’encontre de Jean-Luc Mélenchon ?

Lorsque l’extrême-droite ou la droite la plus conservatrice et néolibérale menacent de prendre le pouvoir et que celui qui fut le candidat du Front de Gauche en 2012 parait désormais capable de les en empêcher, l’urgence est-elle de l’ injurier en espérant l’affaiblir ?

Pourquoi créer ainsi les conditions d’une division irrémédiable avec le PCF et dans ses propres rangs ? Pourquoi en revenir aux méthodes du passé qui ont déjà fait tant de mal ?

En définitive quel but vise André Chassaigne ? Il peut convaincre sans injurier, proposer de rassembler sans diviser, défendre son identité politique sans flétrir celle des autres ! Nous déplorons le ton que de tels propos s’ils devaient fonder la campagne du candidat du PCF.

Eric Coquerel Co-coordinateur politique du Parti de Gauche