« L’unité » divise à gauche. Le « référendum auprès du peuple de gauche » annoncé samedi par le premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis afin d’imposer « l’unité » aux régionales, où la gauche part pour l’heure en ordre dispersé, a reçu le soutien du Premier ministre, mais aussi les critiques de Cécile Duflot et de Jean-Luc Mélenchon.

Manuel Valls y « est totalement favorable », a assuré le secrétaire aux élections du PS Christophe Borgel, soulignant que le PS veut aller « au bout de la bataille de l’union ». En privé, le président François Hollande a lui aussi salué la « bonne idée » de Jean-Christophe Cambadélis.

« Marre » du « pistolet sur la tempe Front national pour nous faire faire n’importe quoi »

Jean-Luc Mélenchon a accueilli plus fraichement la nouvelle. L’ancien candidat à la présidentielle a raillé dimanche sur France Inter le premier secrétaire du PS qui « essaie de trouver un nouveau garrot », a-t-il estimé. « Jean-Christophe Cambadélis ne sait plus comment faire car ils ont provoqué -pas lui, il n’a pas de responsabilités, il est prié de recoller les morceaux-, Hollande et Valls ont explosé la gauche. Pas parce qu’on est des mauvais caractères, mais parce qu’ils font une politique de droite, et que nous, nous ne voulons pas soutenir cette politique », a analysé la figure du Front de gauche.

Conséquence, a-t-il jugé, « les gens disent : "Finalement, ils (les socialistes) sont infects, mais on va être avec eux parce que l’autre (Marine Le Pen), elle est encore plus infecte" ». Ce à quoi l’ancien sénateur de l’Essonne répond : « Non ! Il y en a marre, le pistolet sur la tempe Front national pour nous faire faire n’importe quoi, il y en a marre ! »