Chez Citroën

jeudi 6 décembre 2018.
 

Georges Courbot La pierre . Prologue de son récit autobiographique : "Je suis né dans le socialisme"

Chez mes grands parents : Cyprien le rouge et Catherine la tsigane. Première partie de "Je suis né dans le socialisme" ( autobiographie de Georges Courbot, militant ouvrier)

Enfance et école à La Garenne Colombes : Deuxième partie de "Je suis né dans le socialisme" ( autobiographie de Georges Courbot, militant ouvrier)

C’est décidé, je serai fraiseur. Troisième partie du récit autobiographique de Georges Courbot : "Je suis né dans le socialisme"

Chez Citroën. Quatrième partie du récit autobiographique de Georges Courbot : "Je suis né dans le socialisme" ci-dessous.

Au lycée Vauban pendant la guerre d’Algérie. Cinquième partie du récit autobiographique de Georges Courbot : "Je suis né dans le socialisme"

En cette année 1957, faute d’ouverture sur un projet de vie professionnelle je me projette sur une formation de métallo-fraiseur.

Ce métier fait partie du haut de gamme de la classe ouvrière professionnelle. Les stratégies à mettre en place pour la réalisation des objets ( pièces) à réaliser sont multiples et développent un esprit de projection pour une réalisation finale privée de droit à l’erreur. Plusieurs ouvriers fraiseur deviendront des politiques de valeur, ne citons que Pierre Bérégovoy et Lula au Brésil et bien d’autres encore. Ce métier oblige à la raison.

Afin à parvenir à trouver une école de formation de fraiseur je fais une première tentative auprès de la SNCF employeur de Marcel mon beau-père fouettard !!

Je passe les épreuves de sélection mais c’est un véritable concours d’entrée, je ne suis pas reçu et c’est dommage car le centre de formation se trouve à La Garenne-Colombes – la Folie où je réside.

Un copain de la cité cheminot Guy Hoguin a lui aussi passé le concours et a échoué. Il désire devenir comme son père dessinateur industriel et doit pour cela effectuer au préalable une formation de métallo. Nous apprenons par quel hasard ? Que Citroën à sa propre école de formation professionnelle. Nous prenons contact et sommes convoqués pour une pré sélection dans le 15ème arrondissement . Nous sommes une trentaine de candidats à passer cette épreuve.

Le couperet tombe rapidement ; après une heure d’attente nous sommes fixés. Guy reste sur le carreau. Nous sommes trois à sauter l’obstacle. Nous sommes convoqués pour le grand concours dans une salle de la mairie du XV eme une journée entière. Guy se remet en recherche du Graal ! A ce moment de ma vie je ne suis pas très lié avec lui, il ne fait pas partie de ma bande, sa famille est catholique pratiquante, il a fait sa communion et son père est plutôt CFTC et travaille dans les bureaux !!!

Dans cette salle de la Mairie du XV eme nous nous retrouvons à 800 pour passer la sélection finale. On nous parle par micro et des examinateurs parcourent les allées pour nous distribuer les feuilles d’exercices et assurer notre surveillance. La dictée au micro c’est un drôle d’exercice, heureusement j’ai une très bonne oreille. Les Mathématiques, Histoire et Géographie sont sur papier. A midi ma mère m’a préparé un casse croûte. Je croise des concurrents dans un square proche. Nous discutons mais le contact est difficile, personne ne se connaît, nous venons tous de la grande région parisienne, des « « parigots » comme moi, je suis né dans le département 75 la Seine, et des « paysans »de la Seine et Oise, Seine et Marne départements extra muraux en cette époque pré-gaullienne.

L’après-midi nous avons des épreuves plus techniques : géométrie-physique-dessins etc.….A 16 H je suis crevé de cette journée de concentration maximale, je reprend le métro direction St Lazare puis retour en train via la Gare des Vallées.

Les résultats seront communiqués dans la semaine qui vient devant la porte des Ateliers Citroën. La rentrée pour ces établissements privés est calée sur l’entreprise c’est-à-dire début septembre, nous sommes encore fin Août. Je cherche mon nom sur la liste des 200 retenus et c’est dans la quatrième page que mon nom apparaît je suis 135 eme dans la section de formation professionnelle des tuyauteurs !!!!

Je vais fabriquer des tuyaux, j’imagine : pipes et collecteurs divers, pots d’échappement, châssis de 2 CV. Je suis désapointé, déçu, je reviens sur la liste seul les dix premiers sont dans la section fraisage ensuite viennent les tourneurs, les ajusteurs, les électriciens etc.…..

Les derniers de la liste ont droit à une formation de sellier garnisseur. De retour au gîte, déçu ma mère et Marcel tentent de me remonter le moral. Je suis tout de même 135 eme sur 800 après avoir été sélectionné à 3 sur 30 !! Cela ne me rassure pas mais ils réussissent à me convaincre de me présenter à la rentrée du lundi suivant.

Pour aller de chez nous à l’école avec train et métro plus parcours à pieds il faut 1H15 minimum. On embauche à 8 H, il faut donc se lever à 5H45 pour se préparer et aller pointer, car nous pointons à 7H50 et devons être en tenue de travail à 8H pile. Le soir fin à 18H, pointage long et encombré, se laver les mains, se changer bref retour au bercail vers 19H45. Mais ce n’est pas terminé car il y a des devoirs et des choses à apprendre. Pour un gosse de 14 ans c’est une grande amplitude et nous avons école le samedi matin. Le mercredi après-midi est consacré au sport dans un stade à l’opposé de la région parisienne à Bagnolet (deux heures de transport).

Ce premier lundi matin je me présente lesté d’un sac gonflé d’affaires et d’outils d’écolier mais avec en plus, bleus de travail et chaussures d’atelier plus un béret. Nous sommes regroupés par ordre de résultat au concours c’est-à-dire par section de formation professionnelle. Je suis dans le groupe des tuyauteurs. Je détaille mes compagnons, personne n’à l’air réjouit, la trouille noue nos ventres d’ados. Ici nous sommes à l’atelier, ce lieu sera notre lieu de résidence principal, les cours d’enseignement général se déroulent à plusieurs hectomètres dans des baraquements préfabriqués.

Nous sommes une douzaine de postulants tuyauteurs. Un moniteur nous est affecté, il s’agit d’un ouvrier professionnel qui est promu à la formation des jeunes, sans doute un poste très privilégié offert par la direction de Citroën à ses bons sujets.

L’atelier est immense, très haut avec des coursives. La lumière extérieure nous parvient des verrières situées sur le toit. J’aperçois des dizaines voir des centaines de tenues bleues. Nous sommes la première année, deux promotions nous précèdent. Nous sommes cependant les « bleus » les bizuts !!! Notre moniteur nous conduit à notre poste de travail. Pour cette première année tous les primo arrivants suivent pendant six mois le même cycle d’initiation ; un tronc commun.

Cela éveille en moi un espoir : si je suis à la hauteur pourrai-je remonter dans la hiérarchie métallo ? Mon expérience de stagiaire à l’usine d’amortisseurs me donne un avantage sur mes camarades, je suis à l’aise dans cette atmosphère industriel.

Notre formateur nous assigne à chacun une place devant un établi collectif côte à côte et face à face. Un treillage nous sépare de notre voisin d’en face. Un étau parallèle de mécanicien compose le poste de travail. Un grand tiroir dessous. Notre mentor va passer à chacun d’entre nous pour adapter notre taille physique par rapport à l’étau. Notre bras plié vers le haut, le poing touchant le menton, le coude doit juste reposer sur les mors de l’étau. Et oui les amis notre métier comme tous les métiers possède un vocabulaire précis, on en découvrira d’autres au fil du récit. Je suis déjà plus grand que la moyenne, il faudra donc rehausser mon étau pour qu’il soit adapté à ma taille. Pour certain plus petits on leur mettra un caillebotis sous les pieds. Cela fait, notre instructeur nous fait ouvrir le tiroir ou des outils et des instruments sont rangés chacun séparément avec soin.

Les outils : principalement des limes et un marteau – Les instruments : réglets, équerre d’ajusteur, pointe à tracer et pointeau, un chiffon, une queue de morue (ouais c’est un pinceau d’atelier ! )

Il nous fait sortir la plus grosse lime placée à gauche, nous devons la prendre dans la main et la brandir, il la nomme : une taille d’Allemagne… !! lime lourde d’ébauche à grosse denture, puis vient la bâtarde de 300 mm pour semi finition, la bâtarde de finition, la demi ronde et la queue de rat !!!! Par la suite nous aurons droit à un inventaire des instruments avec une explication sur leur utilisation.

Certains d’entre nous sont ébahis, ils découvrent ce que seront leurs instruments de tortures (ampoules, coupures etc. …)

Il remet à chacun une grosse pièce d’acier formant une équerre de 4 cm d’épaisseur sur 15 cm de long et 8 cm de hauteur.

Soudain un énorme coup de klaxon résonne, nous surprend. Je regarde ma montre il est 10 H. C’est la pause générale. Nous sortons un peu anxieux. Les deuxièmes années sont dans une grande cour avec nous la bleusaille. On essaie de lier contact avec les anciens. Ils nous charrient, un d’entre nous particulièrement perturbé par ce qui nous attend demande ce que nous allons faire avec le morceau d’acier qu’on nous a distribué avant la pause. Le type lui répond hilare « les jeunes vous aller en baver il faut réduire cette pièce en limaille, il ne doit rien rester et c’est ceux qui finiront les premiers qui auront les meilleurs notes »

Plus tard devenu moi-même formateur j’étudierai cette forme pédagogique que nous identifions comme pédagogie de l’échec. On lance l’apprenant sans consigne dans une exécution répétitive et traumatisante avant de donner des instructions permettant d’accéder à la réussite.

J’ai repéré les sourires moqueurs de ses potes de seconde année. Je suis dubitatif ils nous enfument ce n’est pas réaliste de nous faire limer jusqu’à épuisement de la matière. Je décide de ne pas me jeter dans le massacre de mon équerre d’acier. Malgré ma courte existence j’ai déjà rencontré ce type de comportement de malveillance auprès de primo arrivants. Je suis sur que ces bizutés reporteront les mêmes méchancetés l’année prochaine sur la génération suivante. Partout ce système perdure et se transmet à l’école, à l’armée, à l’université, dans l’entreprise, en politique. Je lutterai toujours contre ces humiliations !

Nouveau coup de klaxon, retour à l’établi au cours du parcours la rumeur va bon train (la rumeur immonde et perfide que je rencontrerai plusieurs fois au cours de mon existence, dans la vie de groupe, comme dans l’armée, le monde professionnel, la prison etc.…)

Dés la reprise notre responsable nous met à la tâche sans explication. Je regarde ma pièce de ferraille et constate qu’elle a été usinée grossièrement à la fraiseuse. Je distingue bien les rayures circulaires de l’outil de fraisage déjà rencontrées à l’usine d’amortisseurs. Je réfléchis, je sors de mon tiroir la bâtarde demi finition et je m’attaque à effacer le plus précautionneusement possible les traces de la machine outil.

Un coup d’œil à droite, à gauche, devant, je vois mes collègues qui ont pris en main la taille d’Allemagne et s’activent à grands coups de bras. Nous sommes en été, beaucoup transpire à grosses gouttes sous le béret enfoncé jusqu’au front.

Notre maître lui est assis à un petit bureau en bois, il remplit des papiers, trace des lignes avec une règle sur un cahier, sans doute cela nous concerne. Parfois il jette un œil furtif sur nous et se replonge dans ses papiers.

A midi nouveau coup de klaxon : le repas. Vestiaires collectifs pourvus d’armoires individuelles avec le cadenas que nous avons amené dans notre paquetage. Un lavabo collectif recto verso permet à une vingtaine d’apprentis de se laver les mains à l’aide de pâte à savon.

Les mains propres, toujours en tenue nous sommes conduits vers le réfectoire avec le ticket que l’on nous a remis après la pause du matin. C’est une sorte de self, nous avons droit à l’entrée, le plat chaud, fromage et dessert, très bien nourrit. Nous mangeons avec les ouvriers de la production des ateliers citroen du lieu. Nous pouvons acheter des aliments en supplément pour quelques centimes de franc (le prix est dérisoire). Repas rapide, pause dans la grande cour, prise de connaissance, quelque chose me dit que j’ai bien flairé le coup.

13H30 retour à l’atelier. Réunion générale, notre moniteur nous demande de venir avec notre pièce. Je vois que certains ont même attaqué par les arêtes de leur morceau d’acier, pensant limiter l’effort exercé en diminuant la surface de travail. Dans le vocabulaire technique ils ont réalisé des chanfreins sur toutes les parties saillantes de leur pièce. Notre responsable examine toutes nos prestations, prend des notes sur chacun d’entre nous sans aucunement montrer de sentiment.

Revenant à nous il nous explique enfin ce qu’il attend de nous ! Il veut que nous réalisions sur cette épaisse équerre une face plate sur la partie la plus longue. Bien sur pour la plupart d’entre nous c’est la première fois que nous utilisons une lime. Il nous montre le geste, la façon de se poser, la technique de limer en croisé pour plus d’assise, la souplesse du corps.

Moi je n’ai pas limé avec technique mais je n’ai pas non plus massacré la surface quasi plate réalisée par la machine outil. Il nous montre comment contrôler la planéité avec le réglet et l’arête de l’équerre. Il nous renvoie à nos étaux en nous conviant à venir lui présenter nos prestations.

Le lendemain matin nous serons en instruction générale avec un autre référent. Dans le courant de l’après-midi après la pause je viens lui présenter mon ouvrage, il regarde avec l’équerre en long, en large et en travers la surface de ma pièce, il observe aussi si les traits de fraisage ont disparus. C’est bon dit-il, maintenant tu dois sur la face en forme d’équerre réaliser la même planéité mais aussi être d’équerre avec le champ que tu viens de réaliser !

Vous avez tout compris ? Moi j’ai tout de suite compris sa consigne. Avec les dégâts qu’ils ont commis, mes collègues tuyauteurs n’auront pas atteints la première face plane à la fin de la semaine….

Il note tout nos faits et gestes sur ses feuilles. Comme je suis en avance sur le groupe il vient me donner des exercices : mesurer le plus précisément possible avec mon réglet des pièces de différentes formes, et des pièces cylindriques. Il me donne des lunettes de protection et je dois réaliser sur un barreau cylindrique un cône à 90°. Tout le monde passe à ce type d’évaluation à un moment ou à un autre. A chaque exercice il note la prestation. Les repas du midi sont collectifs avec les ouvriers métallo. Faute de place je dois m’asseoir pour manger entre deux types, pour moi des vieux, ils ont au moins 40 ans. Ils sont sympas, me traite comme un collègue malgré mon âge, ils bossent à la chaîne sur des boîtes de vitesses. En passant par le réfectoire nous traversons un hall où il y a des affiches syndicales j’identifie tout de suite la CGT, FO,et la CFTC mais une autre affiche plus imposante avec un sigle inconnu retient mon attention. Le lendemain je recherche la compagnie de mes deux anciens et m’étant installé près d’eux je leur demande dans la conversation que représente cette affiche syndicale.

L’un deux me répond avec une moue dubitative « ça c’est le syndicat maison »Le soir au bercail j’en parle à ma mère et à Marcel, eux non plus ne connaisse pas ce syndicat. Marcel immédiatement réagit : « cela doit être le syndicat des jaunes », dans ma petite tête de Komsomol je comprend que c’est le syndicat des collabos de l’entreprise.

Le lundi suivant tout de suite à mon arrivée, avant de pointer mon moniteur m’approche et me dit de rester en tenue de ville, deux autres moniteurs sont là aussi avec deux autres jeunes recrues comme moi mais appartenant à d’autres sections de formation. « Attendez ici, Monsieur le Directeur veut vous voir » Je ne suis pas à l’aise me demandant quelle connerie j’ai pu faire. On nous conduit au bureau du grand directeur, un type très important chez Citroën, mes jambes flagellent, les deux autres doivent être dans le même état.

Quelle engueulade par ma mère et Marcel je vais déguster ce soir. Un homme âgé, cheveux blancs et costume cravate, ce qui est rare dans ce lieu nous reçoit. Plutôt avenant je sens tout de suite le personnage important. « Asseyez vous jeunes hommes « des fauteuils tubes chromés et moleskine nous tendent les bras. Je me dis que cela ne doit pas être si grave, sinon il nous aurait laissé debout.

Sa première question « Que pensez-vous de votre première semaine chez nous ? » Mes deux collègues répondent bien sur qu’ils sont contents. Que puis je faire d’autre ? Mais moi je lui dis aussi que je suis déçu par mon orientation due à mon rang au concours, j’aurai aimé être fraiseur. Il me répond que les places sont limitées dans la formation d’usinage. Cependant pour nous trois la première semaine de formation a révélé que nous pouvions bénéficier d’autre chose plus intéressante.

« Vous allez être accompagnés à l’usine de St Ouen par un moniteur en métro. Je vous rejoins sur place ». Lui bien sur bénéficie d’une voiture Citroën maison, nous on prend le métro avec un moniteur que l’on n’a jamais vu. Pendant le voyage en métro on essaie d’en savoir plus mais le bonhomme n’est visiblement au courant de rien.

A l’usine de Saint Ouen drôle d’impression, c’est vraiment différent de celle du 15 ème . On nous fait entrer dans une grande pièce avec de beaux lambris, un vrai musée avec des statuts en bronze magnifiques. Nous admirons ces chefs d’œuvre. La porte s’ouvre et notre petit monsieur Directeur arrive « Alors jeunes gens que pensez vous de tout cela ? »Il voit bien que nous sommes en admiration et touchés par le lieu.

Il nous propose alors de quitter nos sections professionnelles pour une formation de fondeurs mouleurs. Dans ma petite tête je me dis fabriquer des œuvres pareilles ce doit être encore mieux que fraiseur. Remarquant notre intérêt il nous convie à le suivre au moulage et à la fonderie. Les ateliers sont sombres, cela sent mauvais, des creusets remplis de métal en fusion jettent des étincelles. Je ne suis pas très rassuré.

Il nous fait voir le résultat de la production moulage fonderie : des blocs moteurs et boîtes de vitesses des 2 chevaux… Moi qui m’imaginai fondre des « RODINS « Il voit notre déception et nous reconduit dans la salle musée pour nous faire entrer dans un bureau cossu avec cette fois des fauteuils en cuir. Intimidés et déçus nous prenons place. « Jeunes gens ici nous avons besoin de cadres, je vous fais la proposition suivante : vous êtes en apprentissage de mouleurs fondeurs pendant trois ans et à votre sortie vous êtes chefs d’équipes à 17 ans. A votre retour du service militaire vous serez contremaîtres, de plus vous percevrez une petite indemnité pendant votre formation. Tout cela je suis prêt à le signer par contrat avec vous et vos parents, parlez-en chez vous ce soir. Sachez que c’est une proposition très avantageuse par rapport aux autres apprentis de toutes nos formations ».

Retour en métro à Vaugirard dans nos groupes respectifs. Le soir j’en parle à la maison Marcel semble emballé lui qui est ouvrier chaudronnier à la SNCF. Il dit chef d’équipe à 17 ans c’est tout de même bien. Ma mère qui à travaillé chez Hutchinson dans le caoutchouc est beaucoup plus réservée et dit « moi je pense que fraiseur c’était quand mieux « Je dois donner la réponse au directeur la semaine prochaine.

Je rencontre les copains de la cité et mon pote Guy qui me dit être sur une piste au collège Vauban à Courbevoie où il y a des formations de fraiseurs. Il faut prendre rendez-vous avec le Surveillant Général monsieur Gergaud. Rapide comme l’éclair j’y cours, je rencontre le surveillant général et lui explique mon cas. Il me fait passer une évaluation que je réussie sans problème (n’oublions jamais qu’au royaume des aveugles le borgne est roi comme dit ma grand-mère Catherine).


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