Guerre jour 213 : Israël « rejette » la proposition de cessez-le-feu acceptée par le Hamas, prend le poste frontière entre Rafah et l’Egypte

mercredi 8 mai 2024.
 

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Seize personnes issues de deux familles ont été tuées, dimanche 5 mai dans la soirée, par des frappes israéliennes qui ont visé deux maisons à Rafah et ses environs, dans la bande de Gaza, selon des services de secours. Une source hospitalière a confirmé le bilan des deux attaques, en précisant qu’elles avaient eu lieu dans le camp de réfugiés de Yebna à Rafah et dans les environs de Al-Salam.

Ces dernières vingt-quatre heures, au moins cinquante-deux morts ont été recensés, selon un communiqué du ministère de la santé de la bande de Gaza, administrée par le Hamas. Depuis le début de la guerre, 34 735 personnes ont été tuées dans l’enclave.

Le Hamas a annoncé lundi avoir accepté la proposition de cessez-le-feu présentée par les médiateurs égyptiens et qataris pour la bande de Gaza.

Le mouvement palestinien précise dans un communiqué que le chef de sa branche politique en exil, Ismaïl Haniyeh, a informé de sa décision le premier ministre du Qatar ainsi que le chef des services de renseignement égyptiens. Les détails de la dernière proposition formulée par les médiateurs ne sont toutefois pas encore connus.

Un responsable israélien a annoncé qu’Israël « examine » la proposition de cessez-le-feu acceptée par le Hamas mais l’armée israélienne a réitéré lundi soir son appel aux habitants des quartiers Est de Rafah à évacuer la zone, en prélude à une « opération terrestre ».

Le Hamas dit avoir approuvé la proposition de cessez-le-feu présentée par l’Egypte et le Qatar

Les Etats-Unis ont de nouveau enjoint à Israël de ne pas attaquer Rafah et se sont dits « opposés » à la fermeture par Israël du bureau local de la chaîne qatarie Al-Jazeera, annoncée la dimanche par Israël. « Nous pensons qu’Al-Jazeera devrait pouvoir opérer en Israël et dans d’autres pays de la région », a déclaré le porte-parole du département d’Etat, Matthew Miller, ajoutant que les Etats-Unis étaient « très préoccupés » par la décision israélienne.

L’armée israélienne a appelé, lundi 6 mai, les Gazaouis présents dans l’est de la ville de Rafah, contre laquelle Israël martèle depuis des mois son intention de mener une offensive militaire d’ampleur, à rejoindre des « zones humanitaires élargies », a-t-elle fait savoir dans un communiqué. « Les appels à se déplacer temporairement vers la zone humanitaire seront transmis via des affiches, des messages SMS, des appels téléphoniques et des diffusions médiatiques en arabe », a-t-elle précisé sur X.

L’armée israélienne a assuré que son opération d’évacuation était temporaire et concernait « environ 100 000 personnes (…) dans l’immédiat ». « Nous avons commencé une opération d’ampleur limitée pour évacuer temporairement les personnes résidant dans l’est de Rafah », a déclaré un porte-parole de l’armée lors d’un point presse, répétant : « C’est une opération d’ampleur limitée. » « Ce plan d’évacuation vise à éloigner les civils du danger », a ajouté le porte-parole de l’armée, « notre but est de combattre le Hamas, pas les habitants de Gaza ».

Le président américain, Joe Biden, a réitéré lundi sa « position claire » au premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, contre une offensive terrestre à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, a indiqué la Maison Blanche.

Une centaine d’étudiants ont commencé lundi l’occupation d’un bâtiment universitaire à Gand, en Belgique, pour dénoncer la guerre menée par Israël à Gaza et exiger que leur université rompe tout lien avec ce pays. Les manifestants, soutenus par certains professeurs, accusent la direction de l’université d’être « complice d’un génocide » en cours à Gaza, en ne cessant pas ses collaborations avec des universités israéliennes.

A Paris, la police est intervenue dans l’après-midi devant Sciences Po, pour déloger des militants, mobilisés en soutien aux habitants de Gaza, qui avaient installé des tentes, au moment où les étudiants de cette école passaient leurs examens. Les examens se sont déroulés normalement, a précisé la direction.

L’université Columbia, à New York, épicentre du mouvement de contestation contre la guerre dans la bande de Gaza, a annoncé lundi qu’elle annulait sa grande cérémonie de remise des diplômes en raison des manifestations qui se poursuivent. Elle organisera des cérémonies à « plus petite échelle », a-t-elle précisé.


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