Grève dans la fonction publique : « Macron saccage nos services publics »

dimanche 24 mars 2024.
 

Fonction publique. Des rues bondées aux quatre coins du pays aux cris de « Même si Macron ne veut pas, nous on est là ». Ce mardi 19 mars a été marqué par une mobilisation massive au sein de la fonction publique. Contre les rats et l’humidité dans les écoles de Seine-Saint-Denis, contre les 150 tués en un mois aux urgences fautes de prises en charge, contre un pouvoir d’achat qui ne cesse de diminuer depuis 15 ans, les fonctionnaires se sont mis en mouvement dans toutes les villes de France.

L’objectif ? Protester contre la casse méthodique des services publics orchestrée par le duo Macron/Von der Leyen. 10 milliards de cure d’austérité ont été annoncés par Bruno Le Maire, 20 milliards l’an prochain alors que 200 milliards d’euros sont déversés chaque année aux entreprises sans la moindre contrepartie. Derrière les chiffres, ce sont des nouveaux morts aux urgences, sur des brancards qui sont à prévoir, des écoles qui ne seront pas rénovées, et des transports en commun non assurés. Notre brève.

La fonction publique en grève : « Depuis 15 ans, le pouvoir d’achat des fonctionnaires ne cesse de diminuer ! »

À Paris, un large cortège des agents de la Seine-Saint-Denis s’est distingué, réclamant un « plan d’urgence pour le 93 ». Dans ce département, il manque 5 000 postes d’enseignants et 1 700 postes d’AESH. « On en a marre. Ça fait 19 ans que je travaille. J’en ai ras-le-bol. Pendant le Covid, on était applaudi. Ils ont dit que les soignants allaient être écoutés et reconnus, mais rien n’a été fait. On a ras-le-bol d’être pris pour des abrutis de première parce qu’ils veulent faire des économies sur le dos des soignants », témoigne une infirmière auprès à Dijon auprès de l’insoumission.fr.

« L’éducation répond : résistance ! », « on veut des fonctionnaires, pas des actionnaires », « Macron saccage nos services publics », « Pas de négo’ ? Pas de JO ! », « Je trie, tu tries, il subit », « votre uniforme n’effacera pas les inégalités », « 3 sur 4 sur la paille », « du fric pour l’hôpital public » sont quelques exemples de slogans scandés ou de messages lus sur les pancartes brandies dans les cortèges aux quatre coins du pays.

« Depuis 15 ans, le pouvoir d’achat des fonctionnaires ne cesse de diminuer ! Cette année encore, puisque les revalorisations restent inférieures à l’inflation. Il y a un appauvrissement de ceux qui font vivre nos services publics du quotidien, de proximité. Il y a au fond, une dimension d’intérêt général dans la grève d’aujourd’hui », a déclaré Paul Vannier, député LFI, lors de la conférence de presse hebdomadaire du groupe parlementaire insoumis ce jour.

En 2021, le chef de l’État envoyait son « programme de stabilité 2022-2027 » à la Commission européenne. À la clé, 80 milliards d’euros de coupes budgétaires, sur lesquelles Jean-Luc Mélenchon alertait en pleine campagne des élections législatives. Dont acte. La machine à produire de l’austérité est repartie de plus belle Le plan Macron-Von Der Leyen (présidente de la commission européenne, ndlr) prévoit 700 millions d’euros de coupes pour l’Éducation nationale. Au total, concernant la recherche, l’enseignement supérieur et l’Éducation, le montant arraché sur l’autel de l’austérité équivaut à 1,591 milliard d’euros.

C’est bien Gabriel Attal, hier ministre de l’Éducation nationale, aujourd’hui Premier ministre, qui promettait un regain d’investissement pour l’Éducation. Aujourd’hui, le même défend ce grand plan d’austérité sur le dos des services publics, tandis que 200 milliards d’euros sont distribués aux entrepris chaque année sans contrepartie. Cherchez l’erreur ?


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