15 mai 2014 Grève et manifestations de la fonction publique

vendredi 16 mai 2014.
 

- A) Appel CGT

- B) Grève nationale intersyndicale dans l’Education nationale et la recherche

- C) Le 15 mai : grève nationale dans le second degré (SNES)

- D) Communiqué de la Fédération Générale des Fonctionnaires FO

- E) LE 15 MAI LA FONCTION PUBLIQUE SERA DANS LA RUE AVEC APPEL À LA GRÈVE (appel Solidaires)

- F) Appel de l’intersyndicale Météo

- G) 15 mai : Fonction publique en grève par le mouvement Ensemble, membre du Front de Gauche

Les fonctionnaires unis et nombreux contre l’austérité

Journée de mobilisation nationale de la fonction publique

Ils se sont donné rendez-vous, à Denfert-Rocherau, ce 15 mai, pour dénoncer le plan d’austérité annoncé par le gouvernement Valls. A l’initiative des sept organisations syndicales (CGT, CFDT, CFTC, FA-FP, FSU, Solidaires et UNSA), le pas des milliers de fonctionnaires, durant la marche contre l’austérité, s’est voulu « ferme et déterminé ».

« Non à l’austérité ! Oui, à la sécurité de l’emploi ! ». Les manifestants de la CFDT Fonction publique territoriale comptaient bien se faire entendre aujourd’hui. Et qu’importe si la ministre de la Fonction publique, Marylise Lebranchu, confirmait ce matin sur FranceInfo le gel du point d’indice des fonctionnaires, « le gouvernement va être obligé de revenir sur sa position sinon la démocratie française n’a plus aucun sens », optimise un cantinier, présent dans le cortège Solidaires des Yvelines. Sur la place Denfert-Rocherau, « l’unité syndicale fait plaisir à voir. Pour que l’on soit tous d’accord à ne faire qu’un aujourd’hui, c’est bien que le sujet est incontournable. Ensemble, nous serons plus fort pour lutter contre le plan d’austérité mais aussi pour refuser la réforme territoriale, complètement absurde », explique Julien Léger, coordinateur départemental (94) des services publics territoriaux, en voyant passer Thierry Lepaon, secrétaire général CGT accompagné des six autres organisations syndicales mobilisées, CFDT, CFTC, FA-FP, FSU, Solidaires et UNSA .

Presque 14h, et une odeur de merguez grillée se faufile entre les cortèges déjà bien copieux. « Mangez, faut prendre des forces pour gagner cette bataille politique », prévient ce retraité parisien, militant communiste du 93. Plus tard peut-être, en attendant le regard perdu du personnel hospitalier de l’Hôtel-Dieu, le plus vieux hôpital de Paris, laisse perplexe. « On ne comprend pas qu’ils puissent sanctionner un hôpital au cœur de Paris, riche d’un patrimoine historique, qui a toujours assuré un service de qualité », raconte avec mélancolie Marc Cordeau, membre de la CGT Hôtel-Dieu. Des sanctions terribles, telles que la suppression des urgences en novembre dernier et un plan de restructuration drastique, « vidant à 80% notre établissement, devenu un véritable désert sanitaire ». Quant aux lits d’hospitalisation, ils se font de plus en plus rares car « garder un patient plus de 24h revient trop cher maintenant », détaille Marc Cordeau avec amertume. Alors pour retrouver un hôpital digne de présenter les compétences d’un service public de qualité, « nous demandons la réouverture des urgences pour avoir des malades couchés et non debout. Non à la bobologie », conclut-il.

Au loin, sous un beau soleil qui illumine le visage des fonctionnaires les plus attristés par la situation économique et politique du pays, flotte un énorme ballon rouge. C’est celui du parti communiste français. Boulevard Raspail, Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, profite de la grande mobilisation, avec d’autres élus communistes de la région parisienne, pour soutenir son acolyte Patrick Le Hyaric, candidat Front de Gauche de la liste Île-de-France aux élections européennes, le 25 mai prochain. « Cette manifestation est un premier signal de réaction face à l’annonce du plan d’austérité. Il faut ouvrir des perspectives de rassemblement pour une vraie politique de gauche, qui valorise les services publics au lieu de les casser. Il n’y aura pas de sortie de crise sans services publics », argue Pierre Laurent, en distribuant au passage un tract Front-de-gauche à Clément Lorillec. Clément Lorillec, c’est un agent contractuel, catégorie B, de la mairie de Bagneux. Assistant de conservation du patrimoine, il souhaitait être présent aujourd’hui pour crier à qui voudra l’entendre que « c’est nous, petits fonctionnaires que nous sommes, qui faisons vivre votre société, NOTRE société ». Contre le modèle libéral du marché de la concurrence, ce jeune archiviste « offre un service public à l’usager et non au client, c’est toute la différence », précise t-il.

Avant de laisser la parole à Anne-Marie Laspougeas, secrétaire CGT, « administratif et lycées », qui souhaite pousser « une gueulante à François Hollande » : « en 2013, 1000 collègues ne sont pas encore titularisés sur 8000 en Île de France. La précarité est à son paroxysme avec des contrats de six mois non renouvelés. Etre agent dans un lycée est un métier difficile, où la moyenne d’âge est de 48 ans. Il serait temps de les aider au lieu de leur abaisser leur pouvoir d’achat ». Une colère ressentie dans les trois versants de la fonction publique, ne demandant qu’à être entendue. Parce qu’ « on est en train d’assister au plus grand plan social de l’histoire en France. Ce sont des milliers d’emplois qui sont menacés, et qu’il faut aujourd’hui défendre, tous ensemble », se permettra de conclure Fabien Guillaud Bataille, secrétaire départemental 94 du PCF, en regardant filer la marche des fonctionnaires vers les Invalides.

Sarah Sudre, L’Humanité

A) Pouvoir d’achat et emploi des fonctionnaires : 7 syndicats appellent à l’action le 15 mai (appel CGT)

Ce 15 mai, les organisations syndicales de fonctionnaires CFDT, CFTC, CGT, FA-FP, FSU, Solidaires, UNSA se mobilisent avec les agents pour dire "stop" à la baisse du pouvoir d’achat. Ce sera sans doute une réponse forte aux annonces de Manuel Valls d’hier et notamment à celle qui concerne la poursuite, pour deux ans encore, du gel du point d’indice pour les fonctionnaires.

Cette journée pourra prendre des formes diversifiées rassemblements, manifestations, grèves, arrêts de travail...)

Elles exigent "des rémunérations revalorisées et des emplois publics de qualité correspondant aux besoins". Concernant la politique salariale les syndicats dénoncent le blocage de la valeur du point d’indice, le ralentissement des avancements, stagnation des grilles indiciaires. "La politique salariale privilégie l’individualisation des rémunérations au détriment du dispositif collectif. La part des primes et indemnités augmente par rapport au traitement de base", écrivent les 7 syndicats dans leur appel unitaire. Les organisations syndicales revendiquent :

- une revalorisation immédiate du point d’indice ;

- la refonte de la grille pour une meilleure reconnaissance des compétences et des qualifications ;

- l’intégration d’une large partie des primes dans le traitement indiciaire.

Sur le volet de l’emploi, les syndicats de fonctionnaires dénoncent "la précarisation de l’emploi public et la multiplication des emplois à temps incomplet." Ils revendiquent :

- des emplois pour faire face aux besoins ;

- le développement des garanties pour les contractuels ;

- des perspectives de carrière et de mobilité pour tous les agents ;

- la possibilité d’exercer des missions de service public dans de conditions décentes.

B) Grève nationale intersyndicale dans l’Education nationale et la recherche

Les syn­di­cats (FSU, CFDT, CGT, CFTC, SOLIDAIRES, UNSA et FA-FP) appellent les per­son­nels de l’Education natio­nale, de l’enseignement supé­rieur et de la recherche à se mobi­li­ser et à être en grève ce jeudi 15 mai. Pour mettre un terme à la baisse du pou­voir d’achat, les syn­di­cats exigent " l’arrêt du gel du point d’indice, la reva­lo­ri­sa­tion des salaires, la créa­tion d’emplois sta­tu­taires qui répondent aux besoins des Français, la fin de la pré­ca­ri­sa­tion de l’emploi public et de la mul­ti­pli­ca­tion des emplois à temps incomplet".

C) Le 15 mai : grève nationale dans le second degré (SNES)

Le premier Ministre a confirmé devant l’Assemblée la politique d’austérité salariale imposée aux fonctionnaires, contre partie des mesures destinées à financer le pacte de responsabilité.

Les fonctionnaires auront donc, en plus des restrictions imposées à tous du fait des attaques contre la protection sociale touchant salariés et retraités, à supporter les conséquences de sept ans de gel du point d’indice.

Alors même qu’une grave crise de recrutement sévit dans le second degré, du fait notamment de la faiblesse des rémunérations au regard de la qualification, de telles mesures touchant le pouvoir d’achat sont inacceptables.

C’est pourquoi à l’appel des fédérations de fonctionnaires, il est urgent de participer massivement à la journée de grève et de manifestations du 15 mai pour le dégel du point d’indice et l’ouverture immédiate de négociations salariales.

D) Communiqué de la Fédération Générale des Fonctionnaires FO

Force Ouvrière a lancé un appel franc à la grève et à manifester le jeudi 15 mai 2014 sur ses propres revendications et contre la politique d’austérité du Gouvernement.

Force Ouvrière rappelle son attachement au syndicalisme libre et indépendant qui n’a pas pour objet d’accompagner voire cogérer les décisions gouvernementales.

Face une politique d’austérité aggravée chaque jour par de nouvelles mesures antisociales qui affaiblissent le service public et les conditions de vie et de travail des fonctionnaires et agents publics, FO rappelle ses revendications :

- Retrait du pacte de responsabilité et de la réduction des dépenses publiques de 54 milliards qui l’accompagne ;

- Augmentation immédiate de 8 % de la valeur du point d’indice et attribution uniforme de 50 points sur la grille indiciaire ;

- Arrêt de la MAP et des destructions d’emplois ;

- Maintien du statut général et des statuts particuliers de corps ;

- Refonte et revalorisation de la grille indiciaire (C, B et A) :

- Amélioration des conditions de travail et des rémunérations des agents non titulaires, Retrait du projet de loi de décentralisation et maintien des départements et des régions.

Depuis des mois, différents ministres ou Premier ministre ont chacun à leur tour pris les fonctionnaires pour cible.

En évoquant :

- le gel des carrières (promotions, avancements, etc.) ;

- la poursuite de la diminution du nombre de fonctionnaires ;

- la suppression du statut pour les fonctionnaires n’étant pas en charge de missions régaliennes ;

- les rémunérations plus élevées des hauts fonctionnaires pour leur appliquer des taux différents de contribution de solidarité.

Par ces attaques répétées, le gouvernement porte la responsabilité du clivage public-privé et tente même d’aller au-delà en opposant les fonctionnaires entre eux suivant leur catégorie.

FO réaffirme que seul le rapport de force permettra de faire reculer ce gouvernement antisocial.

Le 15 mai 2014 doit être le début d’une mobilisation forte des fonctionnaires et agents publics. Dans tous les secteurs y compris dans le privé, le rejet de cette politique d’austérité s’amplifie.

FO va prendre date ce 15 mai, et d’ores et déjà, est persuadée que cela n’est qu’un début !

A Paris, Force Ouvrière manifestera derrière sa banderole et sur ses revendications avec Jean-Claude Mailly.

E) LE 15 MAI LA FONCTION PUBLIQUE SERA DANS LA RUE AVEC APPEL À LA GRÈVE (appel Solidaires)

Halte à la régression salariale. Halte aux suppressions d’emplois. Halte à la destruction de la fonction publique et des services publics

La politique d’austérité choisie par le gouvernement cible la fonction publique comme « la principale » responsable du déséquilibre budgétaire.

Le Premier ministre a affirmé qu’il fallait poursuivre le redressement des comptes publics « tout au long du quinquennat » et confirmé l’objectif de réduire de 50 milliards d’euros la dépense publique de 2015 à 2017. Sur ces 50 milliards, « l’Etat et ses agences en prendront la plus grande part, 19 milliards d’euros ; 10 milliards proviendront de l’assurance-maladie et 10 milliards supplémentaires des collectivités locales », et « le reste viendra d’une plus grande justice, d’une mise en cohérence et d’une meilleure lisibilité de notre système de prestations ».

S’il est évident que toutes les citoyennes et tous les citoyens seront impactés par ces réductions des dépenses publiques, il est tout aussi évident que les services publics et leurs agents le seront aussi !

A l’Etat, ce sera la poursuite de la politique régressive en matière d’emplois et de restructurations sur l’ensemble du territoire. La MAP (modernisation de l’action publique) continuera son travail de sape dans le but d’atteindre l’objectif de réductions budgétaires.

Encore une fois, le monde de la santé ne sera pas épargné et l’hôpital sera en ligne de mire.

La réforme territoriale annoncée (projet de diminution par deux du nombre des régions, disparition des départements et développement de l’intercommunalité) aura de graves conséquences pour l’ensemble des personnels du versant territorial.

Et pour toutes et tous, ce sera la poursuite du blocage des salaires, sans aucune perspective d’augmentation d’ici 2017 !!! Du jamais vu dans la fonction publique !

Le 19 mai doivent, en principe, s’ouvrir les négociations autour des questions des parcours professionnels, carrières et rémunérations (suite du rapport Pêcheur).

Au vu des annonces politiques faites par le Président de la République et le Premier ministre, il est manifeste que la ministre de la fonction publique n’aura aucune marge de manœuvre pour ouvrir de véritables négociations.

Solidaires Fonction Publique appelle tous les agents de la fonction publique à se mobiliser et à construire, dès maintenant, les conditions de la réussite de la journée de grève et de manifestations du 15 mai.

Dans l’unité la plus large, le 15 mai 2014, exigeons ...

- la hausse de nos salaires

- le rattrapage de nos pertes de pouvoir d’achat

- les créations d’emplois nécessaires à l’accomplissement de toutes nos missions.

Toutes et tous en grève, manifestons sur l’ensemble du territoire.

F) Appel de l’intersyndicale Météo

Les organisations syndicales appellent les agents des 3 versants de la Fonction publique à une journée nationale d’action le 15 mai 2014.

Le SNM/CGT, le SNITM/FO et Solidaires Météo s’y associent et appellent à la grève le jeudi 15 mai. Des préavis de grève ont été déposés pour la journée et les nuits attenantes.

Nous dénonçons le blocage du point d’indice pour la cinquième année consécutive (2010-2014). Le gouvernement annonce un gel jusqu’en 2017 !

Nous dénonçons le « pacte de responsabilité et de solidarité » qui détruit notre modèle social et n’apporte pas de réponse aux attentes et aux souffrances des salariés et des citoyens.

Il coûte cher au pays (50 milliards d’euros) et n’apporte ni relance, ni croissance, ni emploi.

Nous dénonçons le plan d’économie dans les finances publiques, synonyme d’une baisse des capacités publiques d’intervention sociale et économique, de réduction des services publics, de leurs missions et d’une dégradation des conditions de travail.

Dans notre ministère, cela se traduit en 2014 par la suppression d’effectifs (1709 postes) et une baisse des crédits d’intervention de 7% qui impacte les personnels et les services.

A Météo-France, cela se traduit par 70 postes en moins en 2014, la poursuite des fermetures de centres météos, la baisse de budget de 2,7 MEuros pour le fonctionnement courant et de 6 MEuros pour l’investissement en 2014. Le cadrage annoncé est, pour tous les opérateurs, une diminution d’environ 2 % par an de leurs budgets jusqu’en 2017 !

Nous revendiquons :

- Une revalorisation immédiate du point d’indice pour tous les fonctionnaires

- L’intégration d’une large partie des primes dans le traitement indiciaire

- Des emplois pour faire face aux besoins et répondre à nos missions

- L’arrêt des fermetures des centres météos

- Des perspectives de carrière et de mobilité choisie pour tous les agents

Le 15 mai 2014, mobilisons-nous ! Faisons grève et participons aux manifestations

G) 15 mai : Fonction publique en grève

par le mouvement Ensemble, membre du Front de Gauche

Le 15 mai sera marqué par une journée nationale d’action largement unitaire dans la Fonction Publique. CFDT , CFTC, CGT , FA -FP, FSU, SOLIDAIRES et UNSA dénoncent ainsi ensemble les conséquences de la politique d’austérité salariale et la dégradation de la qualité de l’emploi public.

Situation intéressante et assez inédite après une longue période où CFDT et UNSA ont ouvertement approuvé les mesures gouvernementales et applaudi au pacte de responsabilité.

Car enfin, après les années Sarkozy où les personnels de la Fonction Publique ont été particulièrement malmenés : baisse drastique du nombre de postes et précarisation, gel salarial (depuis 2010 !) et perte continue de pouvoir d’achat, restructurations autoritaires et gestion managériale, rien n’a vraiment changé sous l’ère Hollande.

L’annonce de la poursuite du gel du point d’indice jusqu’à 2017 est vécu comme une véritable provocation. Les coupes prévues dans les dépenses publiques, que ce soit au niveau des ministères ou des Collectivités territoriales ont de quoi attiser la colère de personnels inquiets sur leurs missions et leur avenir, y compris statutaire.

Les organisations syndicales appellent donc les agent-es des trois versants de la Fonction publique à une journée nationale (rassemblements, manifestations, grèves, arrêts de travail…). Elles demandent au gouvernement d’ouvrir sans délai de réelles négociations sur les rémunérations et garantir des emplois publics de qualité correspondant aux besoins. Elles exigent une revalorisation immédiate du point d’indice, la refonte de la grille indiciaire permettant la revalorisation de tous les métiers et des mesures de rattrapage.

Cette journée se décline par des appels unitaires (à géométrie assez variable quand même !) dans les départements, les secteurs professionnels à la grève comme à Pôle-emploi, dans l’Education, l’enseignement supérieur... Ce retour dans la mobilisation d’organisations syndicales qui accompagnent largement plus qu’elles ne combattent les projets gouvernementaux fait un peu grincer des dents. On peut penser que l’échéance des prochaines électorales dans la Fonction publique n’y est pas pour rien mais on peut aussi penser que la colère des personnels se fait entendre fort aussi dans leurs rangs. Si la situation critique dans la FP les contraint à bouger et même à appeler à des actions unitaires, considérons que c’est un élément à faire évoluer !

Bien que le projet du pacte ait été voté à l’Assemblée, le gouvernement Hollande-Valls en sort politiquement affaibli avec les votes en contre de ses ex-alliés Verts et les 41 abstentions dans le groupe PS. Après les manifestations et grèves de ces dernières années (28 mars, 12 avril, Premier mai), associant forces politiques et syndicalistes, le 15 mai marquera pour de nombreux salarié-es du secteur public une autre étape de mobilisation... à poursuivre.

Isabelle Sargeni-Chetaud


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