Les partis libéraux, ancrés à droite et membres influents de l’Internationale Socialiste en Amérique Latine (1 Bolivie)

mardi 27 septembre 2016.
 

En Amérique latine, l’Internationale socialiste conserve dans ses rangs des partis ouvertement néo-libéraux, alliés à la droite contre les nouveaux grands partis de gauche. Elle a, par contre, refusé d’accueillir jusqu’à présent ces forces qui ont émergé ces dernières années, y compris le Parti des Travailleurs du Brésil.

En dépit de cette impasse, la direction du PS français lui-même continue de "faire confiance a priori" aux partis membres de l’IS en Amérique latine (déclaration de François Hollande au Bureau National du PS du 16 mai 2006)

En Bolivie, l’Internationale Socialiste soutient le MIR, dont le dirigeant se nomme Jaime Paz Zamora. Pour sauver les prébendes de quelques élus, M. Zamora s’est d’abord allié au général Hugo Banzer. Ce Banzer est l’un des plus tristes personnages politiques des 50 dernières années dans le monde. Arrivé au pouvoir en 1971 par un coup d’Etat militaire, il a joué un rôle actif dans l’opération Condor (avec Pinochet...) visant à liquider physiquement les dirigeants progressistes d’Amérique latine (voir notre article "Mort d’Alfred Stroessner, dictateur pro-américain de culture fasciste", rubrique Amérique latine). Banzer est impliqué, pour ce seul Plan, dans la mort ou disparition d’environ 350 de nos camarades.

Jaime Paz Zamora s’est ensuite allié au milliardaire Sanchez de Lozada, fondateur profiteur de la plus grande compagnie minière bolivienne et dirigeant du parti libéral conservateur MNR ; pourquoi ? pour faire front commun contre la poussée du Mouvement d’Action Socialiste d’Evo Morales depuis 2002.

Ces alliances l’ont conduit à soutenir la répression violente de grands mouvements sociaux. En octobre 2003, par exemple, 80 manifestants sont abattus par l’armée. Combien il a été pénible pour nous, militants socialistes français, de voir aussitôt après, sur les écrans télé, un des vice-présidents de l’Internationale Socialiste (Jaime Paz Zamora) aux côtés du président Sanchez de Lozada et de l’un des tueurs de l’époque des dictatures, le capitaine Mandred Reyes Villa.

Jaime Paz Zamora est par ailleurs poursuivi dans le cadre de plusieurs affaires de corruption et de blanchiment suite à son passage à la présidence de la République de 1989 à 1993.


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