Pas touche au cadre national des diplômes de l’Education nationale !

vendredi 29 juillet 2011.
 

Le projet d’arrêté licence transmis au CNESER (Comité National de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche) et au comité suivi licence le 4 juillet dernier marque une nouvelle étape du démantèlement du cadre national des diplômes et s’en prend directement à l’égalité en droits des étudiants en créant de fait des inégalités territoriales entre les étudiants.

Au delà de la méthode désastreuse, sans aucun débat démocratique avec la communauté universitaire et dans une précipitation de dernière minute, c’est sur le fond que ce projet d’arrêté licence touche au cœur.

En supprimant les définitions des dénominations nationales des formations, ce projet d’arrêté s’oppose à l’élaboration planifiée et concertée d’une carte nationale seule à même de permettre une répartition équilibrée des formations sur tout le territoire. L’articulation du cycle licence avec celui de master en sera d’autant plus opaque et mettra en danger la poursuite d’études en master pour les étudiants.

En permettant l’habilitation conjointe avec n’importe quel établissement public d’enseignement supérieur, et notamment les Pôles de Recherche et d’Enseignement Supérieur (PRES) qui comptent parmi leurs membres associés des établissements privés et confessionnels, ce projet d’arrêté ouvre la voie à la délégation d’un service public au privé. Les étudiants risquent désormais de payer le prix fort pour leurs diplômes !

La syntaxe des libéraux est aussi appelée à la rescousse. La notion de « connaissances » disparaît complètement au profit de la seule notion de « compétences », comme si celles-ci étaient indépendantes des connaissances ! A l’inverse, les « qualifications », seules à garantir des droits aux salariés grâce aux conventions collectives, n’apparaissent pas une seule fois !

Alors que l’enseignement supérieur et la recherche ont été mis au pain sec et à l’eau depuis des années, ce projet d’arrêté envisage des besoins qui ne pourraient être financés que par des mutualisations forcées contre tout critère pédagogique ou de réussite des étudiants, ou bien par la fermeture de formations à faibles effectifs. La concurrence libre et non faussée est décidément la seule boussole qui vaille, pour Wauquiez aujourd’hui comme pour Pécresse hier.

Le Parti de Gauche dénonce avec fermeté ce nouveau coup de force à l’encontre de l’ensemble de la communauté universitaire. Pour le Parti de Gauche, la réussite de tous les étudiant-e-s passe par le cadrage national des diplômes, principe fondamental pour garantir l’égalité des droits et la mobilité aux étudiants sur tout le territoire.

1) Non à la suppression des concours, pour la reconstruction de l’école républicaine


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