Très bonne analyse économique du capitalisme actuel dans l’article

Un capitalisme en crise, prédateur et autoritaire

Je suis tout à fait d’accord avec l’analyse mais il me semble qu’il faudrait la compléter par les observations suivantes.

Il faut insister sur le fait que la baisse de productivité est essentiellement causée par la désindustrialisation car c’est dans le secteur industriel que les gains de productivité du travail sont les plus élevés.

On pourrait aussi invoquer les limites atteintes dans la rationalisation de l’organisation du travail.

On a progressivement substitution du capital productif notamment industriel par le capital fictif étudié par Marx dans le tome 3 du capital. Cette substitution conduite à ce que l’on appelle couramment la financiarisation de l’économie.

C’est une raison majeure du ralentissement de la croissance puis de la stagnation du PIB.

Dans plusieurs de mes articles, j’avais attiré l’attention sur ce phénomène de la décroissance progressive du PIB et, en termes marxistes cela signifie une stagnation du développement des forces productives.

L’une des conséquences et que un nombre croissant de salariés n’arrivent plus à vivre de leur travail.

On arrive alors à cette contradiction fondamentale signalée par Marx et Lénine : les rapports de production n’arrivent plus à assurer la croissance des forces productives. Il existe alors une contradictio entre la nature des rapports de production, ici capitalistes, et le développement des forces productives. Et c’est ce phénomène qui caractérise les phases pré révolutionnaires.

La guerre en Ukraine avec la hausse de l’énergie et des fermetures d’usines qui en ont résulté ont aggravé le phénomène en cours.

Cette tension pré révolutionnaire est gérée par une croissance de l’autoritarisme judiciaire et politique, de la croissance des investissements en matériel de répression policière et par une intensification sans précédent de la guerre idéologique.

Une autre solution possible dans la situation actuelle est simple : la guerre. D’où le retour de la stratégie de la propagande de guerre fondée sur la peur et l’émotion et interdisant tout débat. »