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** Les troubles psychiques ont des causes multiples qui, souvent, se superposent. Ces troubles peuvent s’accompagner de l’usage addictif de différents produits dont les conséquences sur la santé peuvent être mortelles et très coûteuses pour la société.
Nous faisons ici un petit bilan de cette question de santé publique.
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En France, on estime que environ 13 millions de personnes, soit près d’un Français sur 5, souffrent de troubles mentaux chaque année. Parmi eux, 3 millions de personnes souffrent de troubles psychiques sévères qui nécessitent des soins plus importants.
En termes de pourcentage :
20% de la population française est touchée par des troubles mentaux chaque année.
4,5% de la population française souffre de troubles psychiques sévères.
En France, le taux de décès par suicide reste nettement supérieur à la moyenne de l’Union européenne. En 2019, ce taux était de 13,07 pour 1000 habitants (contre 10,15 pour l’UE dans son ensemble .
Les troubles psychiatriques, notamment la dépression et les troubles anxieux, sont souvent associés aux tentatives de suicide 2. L’Observatoire National du Suicide (ONS) joue un rôle essentiel dans la production de connaissances sur ce phénomène. Créé en 2013, il est devenu un outil indépendant d’aide à la décision publique, rassemblant des experts, des psychiatres, des chercheurs et des associations de prévention.
Sans être forcément associé à des troubles mentaux, le nombre de suicides parents est d’environ 9000 en moyenne ce qui correspond à 25 suicides par jour. Cela signifie que chaque année, il faudrait un cimetière d’une surface comprise entre quatre et 5 ha pour ensevelir les suicidés de France. (C’est une surface minimale car je n’ai pas compris les allées !).
Sources :
Synthèse du bilan de la feuille de route — Santé mentale et psychiatrie : https://sante.gouv.fr/IMG/pdf/dp_sa...
Voici quelques autres chiffres clés sur la santé mentale en France :
Plus d’un quart des Français consomment des médicaments psychotropes (anxiolytiques, antidépresseurs, somnifères, etc.).
Le taux de suicide en France est l’un des plus élevés des pays européens de développement comparable.
Les troubles mentaux représentent un coût global de plus de 100 milliards d’euros par an pour la société française.
La santé mentale est un enjeu majeur de santé publique en France. Il est important de continuer à sensibiliser le public à cette question et de développer des services de soins adaptés aux besoins des personnes souffrant de troubles mentaux.
Sources
www.gmf.fr/sante-prevoyance/... sa-sante-mentale
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• En France, on estime que près de 25% des personnes incarcérées souffrent de troubles mentaux.
Ce chiffre est basé sur plusieurs études, dont :
• L’enquête épidémiologique nationale en population carcérale, réalisée en 2019, a révélé que 24% des détenus masculins et 37% des détenues féminines souffraient d’un trouble psychotique.
• Une étude du Sénat français, publiée en 2009, a estimé que la proportion de personnes atteintes de troubles mentaux en prison était de 25%.
• L’Observatoire International des Prisons (OIP) indique que le taux de pathologies psychiatriques est quatre à dix fois plus élevé en prison que dans la population générale.
Il est important de noter que ce chiffre ne représente qu’une estimation, et que la réalité peut être différente selon les types de troubles mentaux et les populations carcérales étudiées.
En plus de ces estimations, il est important de souligner que :
• Les troubles mentaux les plus fréquents en prison sont les troubles psychotiques (schizophrénie, paranoïa), les troubles de l’humeur (dépression, bipolarité) et les troubles de la personnalité.
• Les personnes souffrant de troubles mentaux en prison sont plus susceptibles d’être victimes de violence, d’automutilation et de suicide.
• L’accès aux soins en prison est souvent insuffisant et inadapté aux besoins spécifiques des personnes souffrant de troubles mentaux. Pour améliorer la situation, il est nécessaire de :
• Renforcer les moyens de dépistage et de diagnostic des troubles mentaux en prison.
• Développer des programmes de soins adaptés aux besoins des personnes souffrant de troubles mentaux en prison.
• Former le personnel pénitentiaire à la prise en charge des personnes souffrant de troubles mentaux.
• Mettre en place des mesures de prévention pour réduire le risque de récidive chez les personnes souffrant de troubles mentaux.
En conclusion, la question de la santé mentale en prison est un enjeu majeur de santé publique. Il est nécessaire de mettre en place des mesures concrètes pour améliorer la prise en charge des personnes souffrant de troubles mentaux en prison et leur permettre de se réinsérer dans la société.
Sources :
• Sénat - Prison et troubles mentaux : Comment remédier aux dérives du système français ? : https://www.senat.fr/rap/r09-434/r0...
• Ministère des Solidarités et de la Santé - Santé mentale en population carcérale : Résultats de l’étude nationale et perspectives :
• Observatoire International des Prisons - Santé mentale : https://oip.org/decrypter/thematiqu... tuneshare
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Psychiatres :
30% des postes de psychiatres hospitaliers sont vacants, selon la Fédération française de psychiatrie.
Le déficit est estimé à 4 500 psychiatres, d’après le syndicat CSMF.
L’écart est particulièrement criant dans certaines régions, comme la Corse, le Centre-Val de Loire et les Hauts-de-France.
Psychologues :
On compte environ 70 000 psychologues en France, pour une population de 67 millions d’habitants.
L’OMS recommande un ratio de 1 psychologue pour 10 000 habitants, ce qui voudrait dire qu’il manquerait environ 30 000 psychologues en France. Le manque est encore plus important dans certains secteurs, comme la pédopsychiatrie et la psychiatrie sociale.
Conséquences du déficit :
Des délais d’attente longs pour obtenir un rendez-vous avec un psychiatre ou un psychologue.
Un accès inégal aux soins en fonction de la région et du lieu de résidence.
Une prise en charge parfois insuffisante des patients souffrant de troubles mentaux.
Revendications des organisations syndicales :
Augmentation du nombre de places de formation en psychiatrie et en psychologie.
Amélioration des conditions de travail des psychiatres et des psychologues. Revalorisation des salaires.
Sources :
Federation Francaise de Psychiatrie :
Le Monde : France Info : https://www.francetvinfo.fr/sante/p...
Note : Les chiffres exacts varient selon les sources. La situation est complexe et multifactorielle.
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On estime que 18 millions de personnes en France ont consommé de la drogue en 2020, soit environ 40% de la population âgée de 15 à 64 ans. Ce chiffre est en augmentation constante depuis le début des années 1990.
En ce qui concerne la consommation régulière :
Cannabis : 5 millions de personnes consomment du cannabis chaque année, dont 1,4 million de consommateurs réguliers (environ 10 fois par mois).
Cocaïne : La seconde drogue illicite la plus consommée en France, avec environ 500 000 consommateurs occasionnels et 150 000 consommateurs réguliers.
Ecstasy et autres drogues de synthèse : Leur consommation est plus répandue lors des soirées rave et dans les établissements de nuit, mais il est difficile d’estimer le nombre de consommateurs réguliers.
Il est important de noter que ces chiffres ne tiennent pas compte de la consommation d’alcool et de tabac, qui sont également des drogues.
Sources :
Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT) : https://www.ofdt.fr/
Statista - Les drogues en France - Faits et chiffres :
https://fr.statista.com/themes/3187... Le Monde - Drogues : la France, un pays de cocaïne ? :
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Données disponibles :
En 2020, 23,7% des personnes de 18 à 75 ans en France dépassaient les repères de consommation d’alcool. (https://www.santepubliquefrance.fr/) 5,3% des femmes et 12,6% des hommes étaient des buveurs quotidiens. (https://en.ofdt.fr/)
En 2017, on estimait à 2,5 millions le nombre de personnes souffrant d’une dépendance à l’alcool en France. (https://www.dreeshomes.com/)
En France, on estime que l’alcoolisme est responsable de 49 000 décès par an, dont 30 000 chez les hommes et 19 000 chez les femmes.
Selon une autre source, ce chiffre aurait légèrement baissé pour atteindre 41 000 décès causés directement par l’alcool.
Cela représente environ 7% de la mortalité des adultes de 15 ans et plus.
Remarquons que ce chiffre ne prend en compte que les décès directement attribuables à l’alcool, tels que les cirrhoses, les cancers du foie, les accidents de la route et les suicides. Il ne prend pas en compte les décès indirects, tels que les maladies cardiovasculaires et les troubles mentaux, qui peuvent également être causés par l’alcool.
Coût de l’alcoolisme en France :
Le coût économique de l’alcoolisme en France est estimé à 122 milliards d’euros par an. (https://en.ofdt.fr/)
Ce coût comprend les dépenses de santé, les pertes de production et les accidents liés à l’alcool.
Il est important de noter que ces chiffres sont des estimations et que le nombre réel de personnes alcooliques en France pourrait être plus élevé.
L’alcoolisme est un problème de santé publique majeur en France. Il est important de sensibiliser la population aux risques liés à l’alcool et de développer des actions de prévention et de prise en charge des personnes souffrant d’alcoolisme.
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Nombre de fumeurs réguliers :
En 2000 : 34,4% de la population âgée de 15 ans et plus, soit environ 15 millions de personnes.
En 2022 : 24,5% de la population âgée de 18 à 75 ans, soit environ 12 millions de personnes.
Dépenses annuelles pour le tabac :
2022 : environ 40 milliards d’euros.
Coût des frais médicaux occasionnés par le tabagisme :
2017 : environ 27 milliards d’euros.
Nombre de décès causés par an par le tabagisme :
2022 : environ 75 000 décès.
Sources :
Tabac en France - Ministère des Solidarités et de la Santé
En 2022, la France compte toujours près de 12 millions de fumeurs quotidiens - Santé publique France : https://www.santepubliquefrance.fr/...
Remarques : Le nombre de fumeurs réguliers en France a diminué de manière significative entre 2000 et 2022. Le tabagisme reste un problème de santé publique majeur en France. Les coûts du tabagisme, tant en termes de dépenses de santé que de vies humaines, sont importants.
Informations complémentaires :
Le tabagisme est la première cause de mortalité évitable en France. Il existe de nombreuses aides à l’arrêt du tabac disponibles en France. Ministère des solidarités de la santé : lutte contre le tabagisme : https://sante.gouv.fr/prevention-en...
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En France, les troubles du sommeil touchent une grande partie de la population. Selon les études, entre 30 et 50 % des adultes déclarent souffrir de troubles du sommeil occasionnels, tandis que 15 à 20 % souffrent d’insomnie chronique.
L’insomnie est le trouble du sommeil le plus fréquent. Elle se caractérise par des difficultés à s’endormir, à rester endormi ou par un sommeil non réparateur. Les causes de l’insomnie sont multiples et peuvent être liées à des facteurs psychologiques, physiologiques ou environnementaux.
D’autres troubles du sommeil peuvent également affecter les Français, tels que :
Le syndrome d’apnées du sommeil (SAS) : Ce trouble se caractérise par des arrêts respiratoires brefs et répétés pendant le sommeil.
Le syndrome des jambes sans repos (SJSR) : Ce trouble se caractérise par une sensation désagréable dans les jambes, qui incite à les bouger constamment . La narcolepsie : Cette maladie neurologique se caractérise par une somnolence excessive diurne et des cataplexies, qui sont des pertes soudaines de tonus musculaire.
Les troubles du sommeil peuvent avoir de lourdes conséquences sur la santé mentale et physique. Ils peuvent en effet entraîner de la fatigue, de la somnolence diurne, des difficultés de concentration, de la irritabilité, de la dépression et une augmentation du risque d’accidents.
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Voici quelques informations complémentaires sur le sommeil et ses troubles.
En France, les troubles du sommeil sont fréquents. Selon une étude menée par l’INSV/MGEN en 2021, 16 % des Français déclarent souffrir d’insomnie, 17 % de troubles du rythme du sommeil, 5 % du syndrome des jambes sans repos, et 4 % d’apnée du sommeil1. En moyenne, les Français dorment 7 heures et 5 minutes en semaine et 8 heures et 5 minutes le week-end2. Cependant, cette moyenne cache des disparités entre les différentes tranches d’âge.
Pour les parents ayant des enfants en très bas âge, la durée moyenne des nuits de sommeil varie. Les nouveau-nés (0-3 mois) dorment environ 14 à 17 heures par jour, tandis que les enfants d’âge préscolaire (3-5 ans) ont besoin de 10 à 13 heures de sommeil par jour, siestes comprises3. Quant aux adolescents, ils ont besoin de 8 à 10 heures de sommeil par nuit, mais certains peuvent souffrir de problèmes de sommeil tels que l’insomnie ou le décalage de phase du sommeil4.
En ce qui concerne la diminution de la durée du sommeil pour les enfants et les adolescents, il est vrai que ces dernières années, le temps de sommeil moyen des enfants a diminué en raison d’un coucher plus tardif le soir. Chaque année, les enfants entre 3 et 12 ans perdent environ 10 minutes de sommeil par nuit5.
Enfin, concernant la lumière bleue des écrans, elle inhibe la sécrétion de mélatonine, l’hormone du sommeil, et perturbe l’endormissement. L’exposition tardive et prolongée à la lumière des écrans détériore la qualité du sommeil en raison de son effet stimulant et addictif. Il est donc recommandé de limiter l’utilisation des écrans le soir pour favoriser un bon sommeil6.
En savoir plus 1
sommeil.org 2
institut-sommeil-vigilance.org 3
somnologie.fr Sommeil.org : https://www.sommeil.org/
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Hervé Debonrivage
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