La dictature idéologique en marche sur plusieurs fronts.

dimanche 5 mai 2024.
 

On assiste depuis 2018 à des attaques multiples contre la liberté d’expression des mouvements politiques d’opposition, des syndicats, des associations et contre diverses personnalités du monde médical, artistique, etc. ne partageant pas et critiquant la doxa dominante.

**

Nous présentons ici quelques documents montrant la très grande dangerosité du pouvoir macronien pour les libertés publiques et notamment la liberté d’expression.

Tout débat argumenté contradictoire est devenu impossible dans la sphère médiatique dominante.

*

Document 1 : une petite vidéo du site QG (gauche plutôt radicale) d’Aude Lancelin montrant des atteintes graves contre la liberté d’expression des journalistes.

https://youtu.be/mx1EY7v4ay8?featur...

*

Document 2 :

Un texte bien documenté du site libéral Contrepoint sur le bilan 2017 – 2022 de Macron pour les libertés publiques et d’expression.

Les libertés sous Macron : des atteintes graves et répétées

Source :

Contrepoint par Raphaël Roger. Le 20/04/2022

https://www.contrepoints.org/2022/0...

Très loin d’avoir été le défenseur des libertés fondamentales, Macron s’est montré plus que menaçant vis-à-vis de ces dernières.

Face au danger que représenterait Marine Le Pen pour les libertés fondamentales, le président-candidat Macron se présente comme le défenseur de la démocratie libérale et de l’État de droit. Cependant, au regard de son mandat, la défense des libertés publiques n’a pas été effective voire au contraire, les atteintes à ces dernières ont été graves.

Loin d’être le personnage qu’il prétend être, au regard de son quinquennat, Emmanuel Macron semble faire preuve d’un désintérêt manifeste pour la défense des libertés fondamentales, n’hésitant pas à faire preuve d’autoritarisme, à défaut d’imposer son autorité.

Le recul des libertés fondamentales sous le quinquennat Macron

Loin d’avoir été favorable aux libertés fondamentales, le quinquennat Macron a exprimé une vision autoritaire dans l’exercice du pouvoir. En effet, comme le rappelle l’étude de The Economist, la France n’est plus en 2020 une démocratie « parfaite », mais elle a été reléguée au rang de démocratie « défaillante ». En effet, l’indice de démocratie 2021 est passé de 5,37 en 2020 à 5,28, soit la plus forte baisse annuelle depuis l’année 2010. Cela s’illustre notamment au regard des libertés publiques.

En effet, que ce soit la liberté d’expression, la liberté de manifester, la liberté de la presse et les autres libertés, toutes ont été mises à rude épreuve durant ce quinquennat. Concernant la liberté d’expression, les loi fake news et Avia en sont des illustrations flagrantes. Sous couvert de lutter contre des dérives complotistes, on prive en réalité le citoyen de la possibilité de s’exprimer librement. De plus, en ne définissant pas précisément ce qu’est une fausse information, le législateur inscrit de l’arbitraire là où la précision des qualifications juridiques est nécessaire. Ne comprenant pas que la fausse information résulte d’une défiance envers le politique, le législateur attise encore plus la défiance par cette loi.

Pour reprendre François Sureau, « les temps sont toujours difficile pour ceux qui n’aiment pas liberté ».

Le gouvernement le montre par sa méfiance profonde vis-à-vis de la liberté de manifester. En effet, les gouvernants n’ont eu de cesse d’accroître l’arsenal répressif pour le maintien de l’ordre lors des manifestations, quitte à porter des atteintes sérieuses aux principes de l’État de droit. Rappelons-nous que durant la crise des Gilets jaunes, la violence institutionnelle, accompagnée par la violence répressive des forces de l’ordre, s’est exprimée de la manière la plus directe. En effet, seulement un an après le début de la crise, le bilan était lourd. Ainsi, 11 personnes ont perdu la vie au cours des manifestations.

Beaucoup de personnes mortes ont été tuées lors d’accidents de la route. Chez les manifestants, on ne compte pas moins de 4439 blessés, selon les chiffres du ministère de l’Intérieur. Parmi les Gilets jaunes, 24 ont été éborgnées, 5 ont eu la main arrachée, 12 107 personnes ont été interpellées en six mois, dont 10 718 placées en garde à vue. Les forces de l’ordre ont tiré 12 908 LBD, dont l’usage est contesté.

Autre liberté frontalement attaquée, la liberté de la presse. Qui aurait cru, qu’en France, qui fut cet État libéral qui consacra le 29 juillet 1881 la liberté de la presse, que cette même liberté se verrait limitée et encadrée de manière disproportionnée ? En 2018, la loi sur le secret des affaires, en cherchant à protéger les entreprises contre la divulgation d’informations stratégiques, a eu pour conséquence de mettre à mal la liberté d’informer. Puis ce sera évidemment l’article 24 de la loi sur la sécurité globale qui mettra le feu aux poudres en limitant la diffusion d’images de policiers. Preuve de ce recul, selon le classement de Reporter sans Frontières, la France est passé de la 32e place en 2018 à la 34e place en 2020.

Un arsenal répressif renforcé fragilisant les libertés fondamentales

Le tournant autoritaire du quinquennat Macron a eu des impacts importants sur les libertés fondamentales, s’illustrant par l’usage d’une violence institutionnalisée souvent disproportionnée et se caractérisant aussi par la pérennisation de mesures exceptionnelles, attentatoires aux libertés fondamentales.

Comme le rappelle le rapport d’Amnesty International :

« Les lois sur la sécurité globale et confortant le respect des principes de la République ont soulevé des inquiétudes en ce qui concerne la surveillance de masse et les droits à la liberté d’expression et d’association. Les autorités ont cette année encore recouru à des dispositions pénales floues et excessivement générales pour arrêter et poursuivre en justice des manifestants pacifiques, et utilisé des armes dangereuses pour le maintien de l’ordre lors de rassemblements publics ».

De plus, en légiférant à tour de bras sur les questions de sécurité et des libertés, Emmanuel Macron et sa majorité ont poursuivi une spirale sécuritaire entamée bien avant son arrivée au pouvoir, et encore aggravée par la crise sanitaire. Ce quinquennat sera notamment marquée par des lois sécuritaires. Ainsi, au travers de la loi SILT, Emmanuel Macron et son gouvernement décident de pérenniser une bonne partie des dispositions de l’état d’urgence, amenant à une crainte de divers organisations dont la Commission nationale consultative des droits de l’Homme (CNCDH).

En 2019, avec la loi Anticasseur, le gouvernement a porté une atteinte disproportionnée aux droits fondamentaux notamment par la possibilité d’inspecter et de fouiller, sacs, bagages et véhicules aux abords d’une manifestation ou encore de prévoir un an de prison et 15 000 euros d’amende pour une personne qui « dissimule volontairement tout ou partie de son visage sans motif légitime » au sein ou aux abords d’une manifestation. En 2021, avec la loi Sécurité Globale, nouvelle surenchère autoritaire, seul la censure des dispositions les plus problématiques par le Conseil constitutionnel aura permis d’éviter les conséquences les plus graves.

Par une autre loi de 2021 « relative à la prévention d’actes de terrorisme et au renseignement », le gouvernement pérennise des mesures tirées de l’état d’urgence de 2015. Ensuite, par la loi sur la responsabilité pénale et la sécurité intérieure, outre l’aspect circonstanciel entourant l’article 122-1-1 du Code pénal, cette loi légalise l’usage des drones par les forces de l’ordre, notamment en manifestation. Enfin, les lois relatives à la crise sanitaire instaurant notamment un pass sanitaire, la possibilité de revenir à un état d’urgence sanitaire ou encore l’obligation vaccinale pour certaines professions, porte là aussi atteinte à des droits fondamentaux.

Par :

Raphaël Roger

**

Depuis ce triste bilan publiéé par un site authentiquement libéral, la situation s’est considérablement aggravée.

*

Document 3 :1 article du site de LFI L’Insoumission

https://linsoumission.fr/2024/04/23...

Mathilde Panot convoquée par la police : une répression politique inédite

23 avril 2024

Un fait inédit sous la 5ᵉ République et un précédent gravissime. Mathilde Panot, présidente du groupe parlementaire insoumis, est convoquée par la police pour « apologie de terrorisme », à peine trois jours après la convocation de Rima Hassan, candidate LFI. Un motif absurde qui déguise une arme de répression politique. Dernièrement, trois conférences LFI ont été annulées aux ordres des préfets d’Emmanuel Macron. Les services de l’État, la police, la justice et les moyens antiterroristes sont instrumentalisés pour bâillonner, salir et réprimer toute voix qui proteste face au génocide en cours à Gaza, surtout celle des insoumis, premiers opposants à Emmanuel Macron. Tout démocrate dans notre pays devrait être vent debout contre cette atteinte à la démocratie. Lire la suite en utilisant l’URL précédente.

*

Document 4 :

Le site Tocsin ( souverainiste) a lancé une pétition pour dénoncer les atteintes multiples aux libertés d’expression.

Un résumé de ses atteintes sur le site le média 4 – 4 – 2

https://lemediaen442.fr/petition-la...

*

Document 5

Intensification des atteintes à la liberté d’expression contre des militants de la CGT.

Source : site de la CGT. Article du 03/04/24

https://www.cgt.fr/actualites/franc...

**

Document 6

Des sondages sur la perception de la liberté d’expression et d’information en France

Reporters sans frontières (RSF) : Selon leur Classement mondial de la liberté de la presse 2023, la France se classe au 34ème rang sur 180 pays, soit une baisse de deux places par rapport à 2022. Le rapport pointe "la concentration des médias entre quelques grands groupes, les pressions politiques sur les journalistes et la défiance croissante du public envers les médias".

https://rsf.org/fr/classement

Une étude publiée par le Centre de recherches politiques de Sciences Po (CÉVIPOF) en mars 2023 révèle que 46% des Français estiment que "les médias ne sont pas libres de dire tout ce qu’ils veulent". Parmi les jeunes (18-24 ans), ce chiffre monte à 61%.

https://www.vie-publique.fr/eclaira...

Ipsos pour France Télévisions : Un sondage réalisé en janvier 2022 montre que 72% des Français pensent que "les journalistes ne sont pas assez libres de faire leur travail en France". Ce chiffre est en hausse de 6 points par rapport à 2021. https://www.ipsos.com/fr-fr/les-fra... Harris pour La Croix :

Un autre sondage, réalisé en décembre 2022 pour La Croix, indique que 63% des Français estiment que "la liberté d’expression est menacée en France". https://www.youtube.com/watch?v=nXa...

Points importants à considerer :

La définition de la "censure" et de la "liberté d’expression" peut varier selon les individus, ce qui peut influencer les résultats des sondages.

Les sondages ne reflètent qu’un instantané de l’opinion publique et peuvent évoluer dans le temps.

D’autres sources d’information, telles que des analyses de chercheurs ou des rapports d’organisations indépendantes, peuvent apporter des éclairages supplémentaires sur la question de la censure et de la liberté d’expression en France.

En conclusion :

Plusieurs sondages récents indiquent que les Français sont de plus en plus préoccupés par la question de la censure et de la liberté d’expression dans leur pays. Cependant, il est important de prendre ces résultats avec prudence et de les croiser avec d’autres sources d’information pour se faire une opinion éclairée.

**

Sondage sur le respect du droit syndical et de manifestations.

L’institut Odoxa a réalisé un sondage pour la CGT en décembre 2023 (). Selon ce sondage, 67% des Français pensent que le respect des libertés syndicales en France a diminué ces dernières années. 58% des sondés estiment que le gouvernement ne fait pas assez pour les protéger.

En novembre 2022, l’institut Harris a mené un sondage pour la Confédération européenne des syndicats (). Ce sondage révèle que 72% des Français pensent que la liberté de manifester est menacée en France. 63% des sondés affirment que les forces de l’ordre ont utilisé la force de manière excessive lors de manifestations.

En juin 2021, l’institut Ifop a réalisé un sondage pour France Info (). Selon ce sondage, 61% des Français pensent que la liberté d’expression est bien respectée en France. Cependant, 39% des sondés estiment que les syndicalistes sont victimes de pressions de la part de leur employeur. Il est important de noter que les résultats des sondages peuvent varier en fonction de la formulation des questions, du panel interrogé et de l’institut de sondage.

En effet, d’autres sondages montrent que les Français dans trois sondages différents indiquent que la liberté d’expression et d’information est bien respectée en France : 64 % ; 73 % ; 76 %.

Commentaires :. La conscience des citoyens des atteintes aux différentes libertés d’expression et d’information dépend de plusieurs facteurs : 1) leur propre engagement dans la vie politique, syndical, associative… 2) la diversité de leurs sources d’information y compris de leur entourage. 3) Leur motivation à s’intéresser à la vie de la société dans laquelle ils vivent et leur niveau d’esprit critique qui peut exister mais être sélectif. 4) Leur niveau d’enfermement dans une bulle idéologique. Par exemple un sympathisant ou militant d’extrême droite ne verra pas d’inconvénient à ce que Jean-Luc Mélenchon soit censuré ou interdit de faire une conférence et inversement un sympathisant ou un militant de l’extrême gauche ou de Et deLFI ne verra pas d’inconvénient à ce que Éric Zemmour ou Marine Le Pen soit interdit d’organiser une réunion publique par exemple. Pour ces gens, la liberté d’expression est à géométrie variable et divisible. Il se comporte alors comme des « flics de la pensée ». Dans une démocratie, on combat un adversaire politique par la force des arguments et non pas par la force du bayOn ou de l’intimidation.

**

Hervé de Beaurivage


Signatures: 0
Répondre à cet article

Forum

Date Nom Message