La Roue tourne. Les révolutions de la Terre, du Soleil et de la Lune.

lundi 15 janvier 2024.
 

Nous autres, poussières d’étoiles, perdus dans le cosmos.

Il n’est pas inutile de rappeler, de temps à autre, que nous appartenons à un ensemble vaste appelé Cosmos. Si certaines révolutions humaines peuvent être sidérantes, toutes les révolutions astrales sont sidérales, comme nous allons le voir dans cet article en nous intéressant aux révolutions des astres qui nous sont proches : la Terre, la Lune et le Soleil. Sans eux, nous n’existerions pas.

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En prenant comme année repère l’année de naissance de Jésus-Christ, an 1 du calendrier grégorien, être en 2024 signifie que le soleil accomplit en cette nouvelle année sa 2000 vingt-quatrième révolution orbitale autour de notre étoile appelée Soleil

Le soleil appartient à notre galaxie de forme spirale et est situé à environ 27 000 années lumière de son centre. Selon les dernières estimations, notre galaxie a un diamètre de 105 700 a.l (années lumières) et contient au moins 200 milliards d’étoiles. Elle fait un tour sur elle-même en 225 millions d’années. Cela fait exactement I siècle, c’est-à-dire en 1924, que l’on a découvert que notre galaxie n’était pas unique dans l’univers. On sait maintenant qu’il en contient au moins 200 milliards.

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1 – La Terre et sa révolution. Caractéristiques de la trajectoire de la Terre autour du Soleil.

La Terre décrit autour du soleil en une année une trajectoire elliptique. Longueur de la trajectoire elliptique de la Terre autour du Soleil : 940 millions de kilomètres

La distance la plus lointaine de la Terre au Soleil est appelée l’aphélie. Elle a lieu le 6 juillet de chaque année. En 2024, l’aphélie aura lieu le 6 juillet à 22 h 06 min 33 s. La distance Terre-Soleil à l’aphélie est de 152 093 250,543 kilomètres. En arrondissant, 152 millions de kilomètres.

En prenant le double de cette distance, on obtient la longueur du grand axe de l’ellipse : est de 304 186 501,086 kilomètres.

La distance la plus courte de la Terre au Soleil est appelée le périhélie. Elle a lieu le 3 janvier de chaque année. En 2024, le périhélie a eu lieu le 3 janvier à 04 h 03 min 22 s. La distance Terre-Soleil au périhélie est de 147 098 232,724 kilomètres, soit en arrondissant : 147 millions de kilomètres.

Longueur du petit axe de l’ellipse : 294 196 465,448 kilomètres. En arrondissant, 294 millions de kilomètres.

Distance moyenne de la Terre au Soleil

La distance moyenne de la Terre au Soleil est de 149 597 870,700 kilomètres.

Cette distance est égale à la moyenne des distances de l’aphélie et du périhélie. En arrondissant, la distance moyenne de la Terre au Soleil appelée aussi unité astronomique est 149,6 millions de kilomètres.

En arrondissant cette distance à 150 millions de kilomètres et en divisant par la vitesse de la lumière 300 000 km/s, on constate que le temps que met la lumière pour franchir la distance soleil – Terre est d’environ huit minutes, huit minutes 20 secondes pour être plus précis.

Temps de révolution de la Terre autour du Soleil : 365 jours, 5 heures, 48 minutes et 45 secondes, c’est-à-dire approximativement 365 jours et 6 heures ou encore 365 jours 1/4.

Cela explique que tous les quatre ans on ajoute une journée à l’année de 365 jours à la fin du mois de février. Cette année de 366 jours survenant tous les quatre années s’appelle année bissextile ce qui est le cas de l’année 2024. Pour reconnaître numériquement si une année est bissextile, il suffit de vérifier que le chiffre de l’année est divisible par 4 Et donc vérifier si le nombre constitué par les deux derniers chiffres et lui-même divisible par 4.

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Vitesse de déplacement de la Terre autour du Soleil.

La terre se déplace autour du soleil à la vitesse de 29,78 km/s, c’est-à-dire à la vitesse de 107 000 km/h. (107 208 km/h pour être plus précis).

Ainsi en 24 heures, la Terre parcourt 2568000 kilomètres autour du soleil.

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2 – Les révolutions du soleil.

Le soleil tourne sur lui-même entre 24 jours et 38 jours selon la latitude.

Le déplacement du soleil dans la galaxie.

Le soleil décrit une trajectoire elliptique autour du centre de la galaxie située environ à 27 000 années-lumière. Il fait un tour complet en environ 225 à 250 millions d’années appelées année cosmique ou galactique. Les autres étoiles de notre galaxie tournent aussi autour de ce centre. L’univers étant en expansion, cette trajectoire elliptique est quelque peu déformée.

La vitesse de déplacement du soleil dans la galaxie et de 220 km/s soient 792 000 km/h. Il parcourt donc environ 19 millions de kilomètres par jour

La vitesse de déplacement de notre galaxie dans l’univers et de l’ordre de 600 km/s c’est-à-dire environ 2 160 000 km/h.

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3 – La Terre et sa rotation.

La terre, approximativement sphérique à un équateur mesurant 40 075 km. Elle fait un tour complet sur elle-même en 23h56mn 4 s. La vitesse de rotation de la Terre sur elle-même à l’équateur est donc de :

40 075 km / (23 h 56 min 4 s) = 1 670 km/h

La vitesse de rotation de la Terre sur elle-même diminue légèrement en fonction de la latitude. Aux pôles, la vitesse de rotation est de 0 km/h. Il y a deux informations à connaître concernant la rotation de la terre sur elle-même.

Son axe de rotation n’est pas perpendiculaire au plan de circulation de la Terre autour du Soleil appelé plan de l’écliptique mais bien un angle de 23,5° par rapport à ce plan. Ainsi, l’axe de rotation de la Terre est incliné par rapport au plan de l’écliptique.

Cela provoque une variation de l’exposition de la Terre à la lumière du soleil selon les périodes de l’année. C’est dans ce phénomène que l’on trouve l’origine des saisons : Printemps, été, automne, hiver.

D’autre part, il existe un effet de marée, c’est-à-dire d’attraction gravitationnelle de la Lune et du soleil sur la terre. Cela provoque une oscillation circulaire de l’axe d’une période de 26 000 ans. Cela n’altère pas l’inclinaison mais modifie l’orientation de l’axe par rapport à la position des étoiles dans la voûte céleste. Ce phénomène se nomme précession et on ajoute parfois le terme précession des équinoxes.

En effet l’équinoxe est le moment de l’année où le plan équatorial de la Terre rencontre le plan de l’écliptique. Dans ce cas la durée du jour est égale approximativement à la durée de la nuit, c’est-à-dire 12 heures. Cela survient au printemps le 20 ou 21 mars et en automne le 22 ou le 23 septembre. À ce moment, le soleil traverse le plan équatorial terrestre.

En mars, commence le printemps dans l’hémisphère nord mais l’automne dans l’hémisphère sud. En septembre commence l’automne dans l’hémisphère nord et commence le printemps dans l’hémisphère sud.

Par le phénomène de précession des équinoxes, le moment où la durée du jour est égale à la durée de la nuit dérive lentement et il n’était pas le même par exemple il y a 2000 ou 3000 ans.

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Il faut bien distinguer solstice et équinoxe. La notion de solstice est liée au mouvement apparent du soleil dans le ciel : sa hauteur par rapport à l’horizon.

Solstice d’été : C’est le moment où le soleil atteint son point le plus élevé dans le ciel. Pour l’hémisphère nord, le solstice d’été se produit autour du 21 juin, tandis que pour l’hémisphère sud, il survient autour du 21 décembre. Pendant le solstice d’été, les jours sont les plus longs, et les nuits sont les plus courtes.

Solstice d’hiver : C’est le moment où le soleil atteint son point le plus bas dans le ciel. Pour l’hémisphère nord, le solstice d’hiver se produit autour du 21 décembre, tandis que pour l’hémisphère sud, il survient autour du 21 juin. Pendant le solstice d’hiver, les jours sont les plus courts, et les nuits sont les plus longues.

Ces changements de position du soleil sont dus à l’inclinaison de l’axe de rotation de la Terre par rapport à son orbite autour du soleil. L’inclinaison de l’axe terrestre entraîne des variations saisonnières en modifiant la quantité de lumière solaire reçue à différentes latitudes et à différents moments de l’année.

4 – La Lune ses révolutions

a) La distance entre la Terre et la Lune varie en raison de l’orbite elliptique de la Lune autour de la Terre. La distance la plus courte, appelée périgée, est d’environ 363 300 kilomètres, tandis que la distance la plus longue, appelée apogée, est d’environ 405 500 kilomètres. La distance de la Terre à la Lune est donc de 384 400 km en moyenne.

En moyenne, la longueur de la trajectoire elliptique de l’orbite lunaire est d’environ 2,4 millions de kilomètres. Cette valeur peut varier légèrement en raison des perturbations gravitationnelles et des forces exercées par d’autres corps célestes. La durée de révolution orbitale de la Lune autour de la terre sur cette ellipse et de 27,32 jours.

Le plan orbital de la Lune autour de la Terre fait un angle de 5,1° avec le plan orbital de la Terre autour du Soleil.

b) La Lune tourne sur elle-même (mais oui !) Avec la même durée : 27,32 jours. La Lune présente donc toujours la même face a la Terre ce qui donne une impression subjective d’immobilité.

La raison de cette rotation synchrone est un effet de marée de la masse terrestre sur la Lune qui a eu pour effet au cours du temps de freiner progressivement la rotation de la Lune sur elle-même et de la synchroniser avec celle de la période de révolution autour de la Terre.

La vitesse orbitale de la Lune autour de la terre est d’environ 1 km/s, plus précisément 3680 km/h.

c) Les marées.

Elles sont causées par l’attraction de la Lune sur la mer et les océans. Le soleil joue aussi un rôle dans ce processus.

La terre tournant sur elle-même en 24 heures, présente le même lieu à la face lunaire deux fois par jour l’intervalle entre deux marées hautes ou basses est donc de 12 heures. Ainsi il y a deux marées haute par jour séparées par l’intervalle de temps d’approximativement 12 heures. En réalité le temps est de 12h25 et donc de 24 heures 50 si l’on considère le temps des deux marées. Cet écart est causé par le déplacement de la terre autour du soleil. Pendant 24 heures, la Terre se déplace d’une certaine distance autour du soleil en emportant avec elle son satellite la Lune qui tourne autour d’elle.

Les marées très ou fortes marées hautes (eaux vives) ont lieu deux fois par mois lorsque la Lune est alignée avec le soleil et la terre. Ce phénomène a lieu pendant la nouvelle lune et la pleine lune. Dans ce cas, l’attraction de la Lune et l’attraction du soleil sur les océans conjuguent leurs effets ; les marées d’équinoxe du printemps et de l’automne sont généralement fortes. Celle du printemps prochain aura lieu le 20 mars 2024 et celle d’automne aura lieu le 22 septembre 2024. Mais il ne faut pas oublier que la force d’une marée dépend aussi du relief côtier local et aussi de la force du vent.

d)Quand le Soleil a rendez-vous avec la Lune.

La lunaison, également appelée cycle lunaire, fait référence à la période de temps nécessaire à la Lune pour passer d’une phase de nouvelle lune à la phase suivante de nouvelle lune. La durée moyenne d’une lunaison est d’environ 29,5 jours on appelle ce cycle aussi période synodique. Au cours de ce cycle, la Lune passe par différentes phases, notamment la nouvelle lune, le premier quartier, la pleine lune et le dernier quartier.

Les différentes phases lunaires sont principalement dues à la position relative de la Terre, de la Lune et du Soleil dans l’espace. La Lune ne produit pas sa propre lumière, mais elle reflète la lumière du Soleil. Voici une explication simplifiée des phases lunaires :

Nouvelle lune : La Lune se trouve entre la Terre et le Soleil, et la face éclairée de la Lune est tournée vers le Soleil. C’est pourquoi la face visible de la Lune depuis la Terre est plongée dans l’obscurité.

Premier quartier : La Lune a effectué environ un quart de son orbite autour de la Terre. La moitié droite de la Lune est éclairée, ce qui crée la phase du premier quartier.

Pleine lune : La Terre se trouve entre la Lune et le Soleil, et la face éclairée de la Lune est directement opposée au Soleil. Cela signifie que la totalité de la face visible de la Lune est illuminée.

Dernier quartier : La Lune a effectué environ trois quarts de son orbite. La moitié gauche de la Lune est éclairée, ce qui crée la phase du dernier quartier.

En résumé, les phases lunaires sont le résultat des différentes positions relatives de la Terre, de la Lune et du Soleil dans l’espace, ainsi que de la manière dont la lumière solaire est réfléchie par la surface de la Lune. Les changements apparents dans l’éclairage de la Lune sont dus à sa révolution autour de la Terre et à la façon dont nous percevons cette illumination depuis notre point de vue sur Terre.

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5 – Les éclipses

5. 1 – Les éclipses de la Lune

Une éclipse de Lune se produit lorsque la Lune passe dans l’ombre de la Terre. Pour cela, il faut que la Lune soit pleine et que la Terre, le Soleil et la Lune soient alignés.

L’orbite de la Lune autour de la Terre est inclinée de 5,1° par rapport à l’orbite de la Terre autour du Soleil. Cela signifie que la Lune ne passe pas toujours dans l’ombre de la Terre lorsque les trois corps sont alignés.

La Lune doit être pleine, c’est-à-dire qu’elle doit se trouver juste derrière la Terre par rapport au Soleil. Ensuite, la Lune doit être à proximité de l’un des deux points d’intersection que son orbite fait avec l’écliptique, appelés nœuds lunaires1.

Lorsqu’une éclipse de Lune se produit, la Lune peut passer dans l’ombre totale de la Terre, dans l’ombre partielle de la Terre, ou dans la pénombre de la Terre.

L’éclipse totale de Lune se produit lorsque la Lune passe entièrement dans l’ombre totale de la Terre. La Lune disparaît alors du ciel et prend une teinte rougeâtre. Cette teinte est due à la diffusion de la lumière du Soleil par l’atmosphère de la Terre.

L’éclipse partielle de Lune se produit lorsque la Lune ne passe que partiellement dans l’ombre totale de la Terre. La Lune est alors partiellement assombrie.

L’éclipse de pénombre de Lune se produit lorsque la Lune passe dans la pénombre de la Terre. La pénombre est une région de l’espace où la lumière du Soleil est atténuée par l’atmosphère de la Terre. La Lune est alors légèrement assombrie.

La prochaine éclipse de Lune totale se produira le 8 novembre 2024. Elle sera visible depuis l’Amérique du Nord, l’Amérique centrale, l’Amérique du Sud, l’Europe occidentale et l’Afrique occidentale.

En France, l’éclipse débutera à 12h43 et se terminera à 17h13. La phase totale aura lieu entre 14h30 et 15h45.

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L’intervalle de temps entre deux éclipses lunaires n’est pas constant en raison de l’inclinaison de l’orbite lunaire par rapport à l’orbite terrestre. L’orbite lunaire est inclinée d’environ 5 degrés par rapport à l’orbite terrestre autour du Soleil. Cela signifie que la Lune ne se trouve pas toujours dans le plan orbital de la Terre, ce qui affecte la fréquence des éclipses.

En général, il y a au moins deux éclipses lunaires par an, mais il peut y en avoir jusqu’à cinq. Cependant, le temps entre deux éclipses successives peut varier, et il n’y a pas de modèle régulier. En moyenne, l’intervalle entre deux éclipses lunaires successives est d’environ 173,3 jours, soit un peu moins de six mois.

En ce qui concerne les éclipses totales de Lune, elles sont moins fréquentes. Il peut s’écouler plusieurs années entre deux éclipses totales successives. Cela est dû à la nécessité que la Lune passe à travers l’ombre centrale de la Terre pour qu’une éclipse totale se produise. En moyenne, on peut s’attendre à ce qu’il y ait une à deux éclipses totales de Lune par an, mais il n’y a pas de règle fixe pour l’intervalle entre elles. Parfois, plusieurs années peuvent s’écouler sans qu’aucune éclipse totale de Lune ne se produise.

En ce qui concerne la périodicité régulière des éclipses lunaires, il existe un cycle appelé le saros, qui dure environ 18 ans.

Nous renvoyons ici à l’annexe qui traite de cette question quelque peu technique mais très intéressante. Ce cycle traite aussi de la périodicité des éclipses du soleil.

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5. 2 – Les éclipses du soleil

Une éclipse solaire se produit lorsque la Lune passe entre la Terre et le Soleil, obscurcissant tout ou partie du Soleil. Les éclipses solaires peuvent être totales, annulaires ou partielles.

Éclipse solaire totale : la Lune recouvre complètement le Soleil, ce qui crée une zone de pénombre sur la Terre. Au centre de la pénombre, il fait nuit pendant la journée, et les étoiles et la Voie lactée sont visibles.

Éclipse solaire annulaire : la Lune est trop petite pour recouvrir complètement le Soleil, ce qui crée une zone d’ombre sur la Terre. Au centre de l’ombre, le Soleil apparaît comme un anneau.

Éclipse solaire partielle : la Lune ne recouvre que partiellement le Soleil. Le Soleil apparaît alors comme un croissant ou une demi-lune. On distingue aussi une éclipse hybride qui est un état intermédiaire entre l’éclipse totale et l’éclipse annulaire.

L’intervalle de temps entre deux éclipses solaires est variable. Elle dépend du type éclipse et de la position de l’observateur sur Terre.

L’intervalle de temps moyen d’apparition d’une éclipse totale à un endroit déterminé sur Terre est de 375 ans. La durée d’une éclipse totale ne dépasse pas 7 minutes 30 secondes.

Plus de détails sur les éclipses solaires, voir l’article de Wikipédia :

https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%8...

6 – Quelques éléments d’histoire sur l’héliocentrisme.

Article écrit par James LEQUEUX

Source : Encyclopaedia universalis

L’observation du ciel conduit tout naturellement à penser que c’est le Soleil qui tourne autour de la Terre : c’était l’opinion d’Aristote (385 env.-322 avant J.-C.) et de ses contemporains. Un siècle après Aristote, Aristarque de Samos (310 env.-env. 230 avant J.-C.) émet l’hypothèse que c’est en fait la Terre qui tourne autour du Soleil. En étudiant les phases lunaires et les éclipses, il avait en effet conclu que le diamètre de la Lune était égal à environ un tiers de celui de la Terre, et que le Soleil était approximativement dix-neuf fois plus éloigné que la Lune (la première évaluation est à peu près juste – le rapport est égal à 0,27 –, mais le Soleil est en réalité beaucoup plus éloigné : 390 fois environ) ; comme le Soleil a le même diamètre apparent que la Lune, son diamètre réel était donc égal à 19/3 de celui de la Terre, et, par conséquent, son volume 250 fois plus grand. Ce sont probablement les énormes dimensions du Soleil qui ont conduit Aristarque à le placer au centre de l’Univers. Son hypothèse ne parviendr en mémère de a cependant pas à s’imposer et il faudra attendre Copernic et Galilée, dix-huit siècles plus tard, pour que la conception héliocentrique de l’Univers commence à être acceptée.

James LEQUEUX

L’héliocentrisme de Copernic

Copernic a montré l’héliocentrisme contre le géocentrisme ?

La réponse dépend de ce que l’on entend par "montré". Si l’on entend par là "proposé une théorie scientifiquement valide", alors la réponse est que Copernic a montré que la Terre tournait autour du Soleil vers 1513, date à laquelle il a commencé à rédiger son ouvrage majeur, De revolutionibus orbium coelestium (Des révolutions des sphères célestes). Dans cet ouvrage, Copernic propose un modèle héliocentrique de l’Univers, dans lequel la Terre tourne autour du Soleil, qui est au centre de l’Univers.

Cependant, si l’on entend par là "démontré de manière irréfutable", alors la réponse est que Copernic n’a pas vraiment montré que la Terre tournait autour du Soleil. En effet, les observations de l’époque ne permettaient pas de trancher définitivement entre le modèle géocentrique, selon lequel la Terre est immobile au centre de l’Univers, et le modèle héliocentrique.

Ce n’est qu’au XVIIe siècle, avec les observations de Galilée, que le modèle héliocentrique a été définitivement confirmé. Galilée a notamment observé les phases de Vénus, qui ne peuvent s’expliquer que par un modèle héliocentrique.

En conclusion, on peut dire que Copernic a montré que la Terre tournait autour du Soleil vers 1513, mais que cette théorie n’a pas été définitivement confirmée avant le XVIIe siècle. *

La première lunette astronomique a été découverte en 1608 par l’opticien hollandais Hans Lippershey. Il a déposé un brevet pour son invention le 2 octobre 1608. Cependant, il est possible que d’autres personnes aient découvert la lunette astronomique indépendamment à la même époque.

Galilée a appris l’existence de la lunette astronomique en 1609 et a rapidement construit la sienne. Il a commencé à observer le ciel avec sa lunette astronomique en août 1609 et a fait des découvertes révolutionnaires, notamment la rotation de Jupiter, les taches solaires et les montagnes sur la Lune. 1610 : Galilée publie son ouvrage "Sidereus Nuncius" dans lequel il décrit ses découvertes astronomiques. Il découvre les quatre plus gros satellite de Jupiter, les taches solaires, etc. Ses observations confirment la thèse héliocentrique de Copernic qui entre en totale contradiction avec le géocentrisme d’Aristote et de l’église catholique. 2613 à 1642, date de sa mort, il devra se battre contre les tenants de l’idéologie religieuse dominante de son époque. On peut trouver une biographie détaillée de Galilée très intéressante avec l’article deux Wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Galil...) la terre tourne autour du soleil et la terre tourne sur elle-même, Fut-il le premier à le dire ? Non. Ceux qui l’avaient dit avant lui furent condamnés, ou bien rétroactivement, après leur mort (Nicolas Copernic), ou bien de leur vivant (Giodarno Bruno) à être brûlés, ou virent leurs publications censurées ou détruites. Une bonne partie de la communauté scientifique restait du côté de l’église catholique d’autant que la preuve expérimentale de l’héliocentrisme arriva plus tard.

Voici un petit extrait de l’article de Wikipédia sur l’héliocentrisme :

« Après les travaux de Newton, le modèle héliocentrique acquiert une grande cohérence interne, mais n’est pas confirmé expérimentalement. Il n’existe encore aucune observation qui permette de prouver que la Terre est bien en mouvement par rapport aux étoiles lointaines. La principale prédiction du modèle, le mouvement relatif des étoiles causé par la parallaxe, n’a toujours pas été vérifiée. C’est grâce à la publication des travaux de James Bradley sur l’aberration de la lumière en 1727 qu’on découvre la première preuve expérimentale du mouvement de la Terre autour du Soleil.

La première mesure de la parallaxe d’une étoile ne sera, elle, publiée qu’un siècle plus tard, en 1838 par l’Allemand Friedrich Wilhelm Bessel.

Le mouvement de rotation de la Terre sur elle-même sera, lui, confirmé expérimentalement par Foucault en 1851, grâce à son expérience du pendule de Foucault. […]

Soleil, centre de l’univers ou seulement du système solaire ? Copernic fait du Soleil le centre, non seulement du système solaire, mais de l’univers tout entier. Il imagine d’autre part une sphère des étoiles fixes. Cette vision est remise en cause par Giordano Bruno par exemple, mais les techniques expérimentales de l’époque ne permettaient pas d’aboutir à une conclusion scientifique sur la nature des étoiles.

En 1718, l’astronome britannique Edmond Halley met en évidence le mouvement propre des étoiles en comparant les déplacements angulaires de α Canis Majoris (Sirius) et α Bootis (Arcturus). Il n’existe donc pas de sphère des étoiles fixes.

En 1783, William Herschel analyse le déplacement du Soleil en observant le mouvement propre de 14 étoiles. Il découvre que le Soleil se déplace à la vitesse de 20 km/s vers l’apex, qu’il situe dans la constellation d’Hercule. Le Soleil n’est donc pas immobile dans l’univers. Mais Herschel le place quand même au centre de la Galaxie.

Par ailleurs, Emmanuel Kant sera le premier à spéculer que la Galaxie n’est qu’un « univers-île » (galaxie) parmi de nombreuses autres. Jusqu’aux années 1910, les scientifiques s’accordent pour réduire l’Univers à notre Galaxie, dont le Soleil serait le centre. Harlow Shapley est un des premiers à affirmer que le Soleil n’est pas au centre de notre Galaxie, il continue cependant de voir l’univers comme une seule galaxie. Le 26 avril 1920, il en débat publiquement à l’Académie des sciences des États-Unis avec Heber Curtis qui estime que les nébuleuses sont extra-galactiques.

À l’époque, les données expérimentales sont contradictoires, et le débat s’achève sans que Shapley et Curtis révisent leurs positions. La multiplicité des galaxies ne sera définitivement acceptée par la communauté scientifique qu’après les mesures de Edwin Hubble en 1924. L’idée d’un centre de l’Univers a aujourd’hui perdu de son sens avec le modèle cosmologique du Big Bang. »

Pour une étude historique complète de l’héliocentrisme voir l’article de Wikipédia :

https://fr.wikipedia.org/wiki/H%C3%...

* Notre article étend ici consacré à la révolution des astres et non à la révolution prolétarienn ou citoyenne e, il est nécessaire de mentionner les lois de Kepler.

Les trois lois de Kepler.

Les trois lois de Kepler sont des lois empiriques formulées par l’astronome Johannes Kepler au début du XVIIe siècle. Elles décrivent le mouvement des planètes autour du Soleil. Voici les trois lois de Kepler :

Loi des orbites elliptiques : Les planètes décrivent des orbites elliptiques autour du Soleil, avec le Soleil situé à l’un des foyers de l’ellipse.

Loi des aires égales : La ligne qui relie une planète au Soleil balaie des aires égales en des intervalles de temps égaux. En d’autres termes, la vitesse orbitale d’une planète varie de telle sorte que la planète parcourt des aires égales dans des intervalles de temps égaux.

Loi des périodes : Le carré de la période de révolution d’une planète est proportionnel au cube du demi-grand axe de son orbite. Cela signifie que la période de révolution d’une planète (le temps qu’elle met pour faire un tour complet autour du Soleil) est liée à la distance moyenne entre la planète et le Soleil.

Ces lois ont jeté les bases de la mécanique céleste et ont été un élément clé dans le développement ultérieur de la théorie de la gravité par Isaac Newton. Johannes Kepler a énoncé ses trois lois du mouvement des planètes autour du Soleil au début du XVIIe siècle. Kepler a publié ses lois dans son ouvrage intitulé "Astronomia nova" en 1609 et "Harmonices Mundi" en 1619. Ainsi, les années clés pour l’énonciation de ses lois sont 1609 et 1619.

** Un calendrier de 365 jours date de l’Égypte antique (aux environs de – 3000 et a été l’objet de modifications progressives pour tenir compte du décalage de 1/4 de jour par année. Les mésopotamiens avaient conçu un calendrier de 360 jours constitués de 12 mois de 30 jours coexistant avec un calendrier de 354 jours. Le premier était utilisé pour les mesures astronomiques et le second pour la vie pratique. Il a existé des calendriers fondés sur le mouvement de la Lune comme chez les Mayas les amérindiens, les Celtes, les hébreux,… là encore il y avait des problèmes de correction ou d’adaptation des calendriers par rapport à l’observation céleste. L’écart entre de pleine lune par exemple est de 29,5 jours Et non de 28 jours. Remarquons que une lunaison fait intervenir à la fois le mouvement de la Lune autour de la terre mais aussi le mouvement de la terre autour du soleil. Pendant que la Lune tourne autour de la terre, la terre se déplace autour du soleil ce qui explique le décalage entre le temps orbital de la Lune de 27,32 jours et le cycle des lunaisons de 29,5 jours.

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7 – L’héliocentrisme contre l’idéologie dominante : un exemple philosophico – politique à méditer.

La conquête de l’héliocentrisme est riche d’enseignements.

1) Elle montre que la simple observation du monde apparent n’est pas suffisante. Le soleil semble tourner autour de la Terre : il se lève à l’Est et se couche à l’ouest. Cela semble être un fait réel objectif, mais ce n’est qu’une apparence liée à l’observation visuelle d’un être humain à la surface de la Terre.

2) Le simple témoignage, y compris par des millions d’observateurs, ne suffit pas à la compréhension profonde du phénomène observé. On trouve ici la limite du témoignage humain.

3) Ce n’est que par une observation plus fine et par le développement d’un modèle théorique scientifique que l’on peut appréhender la nature profonde du phénomène observé.

4) Le développement d’un tel modèle explicatif, même bien étayé, ne suffit pas à ébranler la toute-puissance de l’idéologie dominante si celle-ci conteste la validité du modèle. Cette idéologie s’appuie généralement sur un fort appareil institutionnel, en l’occurrence l’Église catholique.

5) Cet appareil idéologique exerce son champ d’influence sur l’ensemble de la population ayant connaissance du nouveau modèle explicatif, y compris la communauté scientifique, qui est peu encline à accepter ce nouveau modèle par crainte de représailles du pouvoir dominant.

6) Les auteurs du modèle alternatif, dans un premier temps, minoritaires, doivent affronter non seulement les attaques des porteurs de l’idéologie dominante mais aussi de leurs confrères. Ils peuvent aussi subir, dans certains cas, une répression pouvant prendre différentes formes : privation de liberté, sanctions économiques, dénigrement public, exécution.

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Une situation analogue s’est produite avec la théorie de l’évolution de Darwin à partir de la publication de son ouvrage sur l’origine des espèces en 1859. Montrer notamment que l’être humain résulte de l’évolution complexe avec de multiples bifurcations d’espèces animales antérieures est en contradiction avec la conception d’une création divine de l’être humain. Cette théorie s’est donc heurtée aussi à l’opposition des différentes églises chrétiennes. Encore actuellement, cette opposition existe. Aucun État des États-Unis n’interdit officiellement l’enseignement de la théorie de l’évolution de Darwin. Cependant, certains États ont adopté des lois qui permettent aux écoles publiques d’enseigner le créationnisme ou l’intelligent design, des théories alternatives qui ne sont pas soutenues par la science.

D’autre part, les économistes libéraux ont falsifié la théorie de Darwin en faisant la promotion de la compétition alors que Darwin a plutôt montré que c’est la coopération chez les êtres humains qui a assuré la survie de l’espèce. Cette neutralisation – récupération a été appelée « darwinisme social », particulièrement toxique idéologiquement. On peut écouter une excellente émission sur la théorie de l’évolution de Darwin et sa falsification : « avec philosophie » du 04/01/2024 sur France culture. https://www.radiofrance.fr/francecu...

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Annexe

Cycle de Saros : l’enchaînement des éclipses lunaires et solaires .

Cycle de Saros ou périodicités des éclipses Source astronoo.com

https://astronoo.com/fr/articles/ec...

Les éclipses ont lieu aux syzygies, c’est-à-dire au moment où il y a un quasi alignement entre le Soleil, la Terre et la Lune. L’éclipse de Soleil a lieu à la nouvelle Lune, l’éclipse de Lune a lieu à la pleine Lune. Le cycle de périodicité des éclipses est connu sous le nom de Saros (≈18 ans). Un cycle qui obéit à des coïncidences surprenantes et en moyenne un Saros contient 84 éclipses, 42 éclipses de Soleil et 42 éclipses de Lune. En effet, au cours de ce cycle, on retrouve le même nombre et le même type d’éclipses, totales, annulaires, partielles tous les 223 lunaisons ou tous les 18 ans. Plus exactement, le saros est une période de 6 585,32 jours, soit 18 ans 10 ou 11 jours et 8 heures, selon que l’intervalle contient 4 ou 5 années bissextiles. Mais les irrégularités du mouvement de l’orbite lunaire font que la succession du type des éclipses n’est pas conservée. Malgré tout, ce cycle particulier des périodicités des éclipses est connu depuis l’antiquité, au moins en ce qui concernent les éclipses de Lune car les éclipses de lune sont visibles depuis des zones terrestres beaucoup plus grandes que celles des éclipses solaires. Saros est le nom donné à ce cycle en 1691 par Edmund Halley (1656-1742). Bien que Halley interprète ce terme de manière incorrecte, les scientifiques ont gardé ce terme. Le Saros (période de ≈18 ans) est dépendant de plusieurs périodes ou mois lunaires, la période synodique, la période draconique et la période anomalistique (voir le tableau ci-contre). La période de révolution sidérale de la Lune est mesurée par rapport aux étoiles. C’est la période au bout de laquelle on retrouvera la Lune à la même position, vue de la Terre, par rapport à une étoile. Cette période de révolution sidérale est de 27,321661 jours. La période de révolution synodique, cette fois mesurée par rapport au Soleil, est de 29,530589 jours. Cela explique que les éclipses de Soleil et les éclipses de Lune se succèdent de 15 jours. Si la période de révolution sidérale de la Lune est plus courte que la période de révolution synodique, c’est parce que durant un mois la Terre a avancé sur son orbite et il faudra encore environ 2 jours à la Lune pour atteindre la même position par rapport au Soleil. La période de révolution anomalistique, ou mois lunaire anomalistique est l’intervalle de temps entre deux périgées de la Lune, c’est-à-dire le point de son orbite le plus proche de la Terre. Cette période vaut en moyenne 27,55455 jours.

Ces trois périodes font le cycle du Saros et permettent de retrouver tous les 18 ans une similitude sur les propriétés des éclipses (éclipses de lune, éclipses de soleil, phases, totales, partielles, annulaires, mixes, diamètre apparent), sur l’ordre de reproduction de ces éclipses et même une certaine similitude sur la bande de visibilité sur la Terre. C’est la distance Terre Lune qui va déterminer la durée de l’éclipse et la nature de l’éclipse, soit annulaire ou totale. L’orbite de la Lune n’est pas exactement képlérienne, il y a d’autres astres dans le système solaire qui influence cette orbite, en particulier le Soleil. L’influence gravitationnelle du Soleil provoque sur l’orbite de la Lune, un mouvement de précession (comme un mouvement de toupie du plan de son orbite) avec une période de 18,5996 ans. En plus du mouvement de précession de l’orbite il provoque aussi un mouvement de récession du périgée dans ce plan avec une période de 8,8504 ans. La ligne joignant les deux points, le périgée et l’apogée (ligne des apsides), tourne lentement dans le même sens que la Lune elle-même, effectuant un tour complet en 3232,6054 jours ou environ 8,85 années terriennes).

Pourquoi le cycle de Saros vaut 18 ans 10 ou 11 jours et 8 heures ?

Parmi toutes les périodes lunaires ou mois lunaires, on trouve le mois sidéral (par rapport aux étoiles) de 27,321661 jours, le mois tropique (par rapport au point vernal, précession des équinoxes) de 27,321582 jours, le mois synodique (par rapport au Soleil) de 29,530589 jours, le mois draconique (par rapport au passage au nœud ascendant) de 27,212221 jours et le mois anomalistique (par rapport au passage au périgée) de 27,55455 jours. Pour expliquer le cycle du Saros il faut trouver le plus petit commun multiple entre le mois synodique et le mois draconique. Le plus proche petit commun multiple est 6585.3 qui correspond à 223 mois synodiques (par rapport au Soleil) et 242 mois draconiques (par rapport au passage au nœud ascendant) et par coïncidence 239 mois anomalistiques (par rapport au passage au périgée). 6585.3 jours = ≈18 ans 10 ou 11 jours et 8 heures. Ainsi des éclipses de même nature se reproduisent suivant un cycle de 18 ans et comme la distance du Soleil au nœud est la même au moment de la syzygie, on observe aussi des diamètres apparents identiques et des bandes de visibilités, depuis la surface de la Terre, similaires. Mais le cycle de trois Saros est encore plus intéressant car les éclipses reviennent à la même position, dans la même zone géographique sur la Terre, avec la même épaisseur de l’ombre, avec des diamètres apparents identiques, etc. Un Saros est égale à 18 ans, 10 ou 11 jours et 8 heures donc 3 Saros est égale à 54 ans, 34 ou 35 jours selon que l’intervalle contient 13 ou 14 années bissextiles, ce cycle s’appelle Exeligmos (≈54 ans). On a donc une périodicité des éclipses quasi parfaite d’environ 54 ans. Cependant les irrégularités du mouvement de l’orbite lunaire, dues aux forces gravitationnelles du Soleil, modifient la succession du type des éclipses ainsi que le nombre d’éclipses (84) dans un Saros, on observe des Saros pauvres de 78 éclipses et des Saros riches de 94 éclipses. La figure ci-contre trace remarquablement les éclipses sur 23 années, de 1990 à 2012. On peut y observer un Saros de 18 ans allant de juin 1993 à juin 2011. Ce Saros contient 81 éclipses, dont 40 éclipses de Soleil et 41 éclipses de Lune, sur les 40 éclipses de Soleil, 15 sont partielles et 25 sont centrales (12 annulaires, 12 totales et 1 mixte). Les éclipses ont lieu chaque année à la même période mais avec 11 jours d’avance chaque année. Elle met en évidence, les nombreuses propriétés du Saros, par exemple la saison des éclipses qui revient tous les 6 mois environ et aussi la corrélation entre les éclipses et les passages du Soleil aux nœuds de l’orbite lunaire. Elle montre aussi qu’il y a une éclipse de Lune et une éclipse de Soleil au moins à chaque saison d’éclipses. On y remarque aussi des suites courtes d’éclipses de Lune et de Soleil (en rouge pour la Lune et en bleu pour le Soleil). On voit qu’il y a au minimum 4 éclipses par an, et que lorsqu’il y a trois éclipses qui se succèdent, l’éclipse centrale est maximum et les éclipses extrêmes sont des minimum. Le cycle de Saros est remarquable si l’on observe les couples d’années 1990-2008, 1991-2009, 1992-2010, 1993-2011, 1994-2012. Les quatre éclipses de l’année 1990 sont les homologues des éclipses de 2008, les six éclipses de 1991 sont les homologues de celles de l’année 2009...

N. B. : Le terme Saros dérive du grec ancien σάρος (sáros), employé par l’astronome Edmond Halley en 1691 après l’avoir découvert dans la Souda, une encyclopédie byzantine de la fin du IXème siècle. Halley interprète ce terme de manière incorrecte : la Souda appelle « saros » une période de 222 mois lunaires sans rapport avec les éclipses. Bien que l’erreur d’Halley soit mise en évidence par le français Guillaume Le Gentil en 1756, le nom est resté. Périodicité des éclipses, le Saros Image : Calendrier des éclipses de Lune et de Soleil de 1990 à 2012. Sur ce graphique on voit qu’il y a 15 jours entre une éclipse de Soleil et une éclipse de Lune. La période des éclipses durent 34,5 jours, il y a donc 2 ou 3 éclipses pendant cette période. On voit aussi qu’il y a un peu moins d’un an entre deux éclipses, un an moins 11 jours. Il y a aussi 1, 5 ou 6 mois entre deux éclipses de soleil ou de Lune consécutives. Il y a aussi des séries courtes, des successions d’éclipses totales comme en 2008, 2009 et 2010. Et enfin, le cycle du Saros, un cycle de 18 ans et 10 jours. On a le même enchainement d’éclipses totales, partielles, annulaires tous les 18 ans et 10 jours, comme en 1990 et 2008, comme en 1991 et 2009,... Mois lunaire Retour à la même position Période (jours) Sidéral par rapport aux étoiles 27.321661 Tropique par rapport au point vernal, précession des équinoxes 27.321582 Synodique par rapport au Soleil 29.530589 Draconique par rapport au passage au nœud ascendant 27.212221 Anomalistique par rapport au passage au périgée 27.554550 Tableau : Le mois tropique est 7s plus court que le mois sidéral, le mois synodique est 2j 5h plus long que le mois sidéral, le mois draconique est 2h 38mn plus court que le mois sidéral, le mois anomalistique est 5h 35mn plus long que le mois sidéral. Éclipse de Lune, concordance céleste Éclipse de Lune, concordance céleste

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Hervé Debonrivage


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