Le bleu profond des océans sera-t-il bientôt un lointain souvenir ? Sous l’effet du réchauffement climatique induit par les activités humaines, les mers du monde deviennent de plus en plus vertes. Les zones situées dans les basses latitudes près de l’équateur sont particulièrement touchées, révèle une étude publiée ce mercredi12 juillet dans la revue Nature. « La raison pour laquelle nous nous intéressons à cette question n’est pas la couleur, mais le fait que la couleur reflète les changements dans l’état de l’écosystème », explique BB Cael, scientifique au Centre national d’océanographie de l’université de Southampton et co-auteur de l’étude.
Des recherches antérieures s’étaient déjà penchées sur l’évolution de la couleur de l’océan, en étudiant la chlorophylle du plancton, rapporte le Guardian. L’équipe de BB Cael, elle, a examiné vingt ans d’observations par satellite, une base de données exhaustive mais révélatrice. Les scientifiques ont cherché des changements de la teinte de l’océan à travers un spectre large de couleurs comprenant le rouge et le bleu.
Résultat, 56 % des océans de la planète ont changé de couleur, soit une superficie supérieure à celle de tous les continents. « Nous observons des changements de couleur significatifs dans presque tous les océans tropicaux ou subtropicaux », affirme BB Cael. Dans la plupart des régions du monde, l’effet de verdissement est évident. Il y a aussi des endroits où les couleurs rouges et bleues augmentent ou diminuent. Ces résultats, comparés à des modèles qui simulent la couleur des océans sans réchauffement climatique, sont flagrants.
« Il ne s’agit pas de changements radicaux et massifs qui détruisent l’écosystème, ils peuvent être subtils », précise BB Cael. « Mais cela nous donne une preuve supplémentaire que l’activité humaine affecte probablement de grandes parties de la biosphère mondiale d’une manière que nous ne sommes pas en mesure de comprendre. » Etudier ces changements de couleur permet entre autres de surveiller les populations de plancton, un maillon essentiel aux écosystèmes océaniques puisqu’il est à la base de la plupart des chaînes alimentaires.
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