LFI-NUPES annonce une motion de censure contre le gouvernement

jeudi 7 juillet 2022.
 

Le groupe parlementaire LFI-NUPES va déposer une motion de censure contre le gouvernement d’Élisabeth Borne. L’objectif ? Le renverser. Il a été remanié aujourd’hui : seulement quelques modifications de forme.

Le « projeeet » macroniste reste le même : guerre sociale et inaction climatique.

Élisabeth Borne ne compte pas solliciter la confiance de l’Assemblée nationale mercredi prochain. Une règle républicaine à laquelle un pouvoir, autant désavoué que celui en place, ne peut déroger. La macronie humilie la démocratie, les insoumis vont tout faire pour renverser son gouvernement. Comment cette procédure fonctionne-t-elle ?

Renverser un gouvernement : mode d’emploi

Entre 1958 et 2018, 58 motions de censures « spontanées » ont été déposées. Seule une a été approuvée, en 1962. Ce cas précis est décrit à l’article 49 aliéna 2 de notre Constitution : « L’Assemblée nationale met en cause la responsabilité du gouvernement par le vote d’une motion de censure ». Elle doit être signée par au moins un dixième des députés, soit 58. Le vote de la motion de censure ne peut avoir lieu que quarante-huit heures après son dépôt.

Le vote est organisé dans l’hémicycle. Le vote d’au moins 289 députés est nécessaire pour que la motion de censure soit approuvée. Si cela se produisait, Élisabeth n’aurait d’autre choix que de remettre la démission de son gouvernement. Selon le site vie-publique.fr, « Seules les voix « pour » comptent donc. Les députés qui s’abstiennent ou ne prennent pas part au vote sont réputés soutenir le Gouvernement. ».

Motion de censure : les masques pourraient tomber

Il y a donc besoin d’au moins la majorité absolue des députés (289) pour renverser le gouvernement. Dès lors, qui voterait la motion de censure ? Les Républicains (LR) seront sûrement divisés sur cette question. De son côté, le Rassemblement National (RN) se prétend être la première opposition à Emmanuel Macron. Il serait logique qu’il veuille le renverser. Sauf que Sébastien Chenu, porte-parole du RN, avait écarté cette possibilité il y a moins de deux semaines.

Les petits arrangements à l’Assemblée nationale pour certains postes feraient les bons amis ? La semaine dernière, le Palais Bourbon a été témoin d’accords de couloir entre LREM, LR et le RN pour exclure la NUPES de certains postes clés de l’Assemblée nationale. Résultat ? Deux vice-présidents RN, votées en grande partie par des députés macronistes. La banalisation de l’extrême-droite se poursuit dangereusement au sein même des institutions de la République. Des masques pourraient tomber au moment du vote de la motion de censure. Réponse dans l’hémicycle la semaine prochaine.


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