Lettre à Paul (et tous les gens que j’aime qui votent encore Macron)

jeudi 2 juin 2022.
 

Cher ami, je te propose une lettre-rappel, quelques exemples non exhaustifs pour que tu puisses y voir plus clair : es-tu devenu de droite ou est-ce Macron qui n’est finalement pas de gauche ?

Mon cher Paul,

Connaissons-nous le nombre de familles qui se divisent au moment des élections ? Combien de repas gâchés, de mots plus tard regrettés ? « Pas de politique à table » entend-on beaucoup, partout, même chez nous.

Par chance, je nous en sais prémunis, dans nos familles et notre amitié. Parce que tu aimes le débat, moi aussi. Et parce que nous savons que parler de politique n’a rien d’insultant, au contraire, c’est dans la confrontation d’idées que l’on avance. Au fond, à quoi bon penser le monde dans son coin, dans sa tête, quand tous on l’habite ?

Te souviens-tu ? J’étais encore adolescent, et toi l’ancien soixante-huitard m’avait prodigué un conseil surprenant. Je buvais les pages de Libé, tu me proposais de me frotter au Figaro. Pourquoi ? Pour entendre et comprendre les arguments de ceux qui ne pensent pas comme moi. Une sorte de remède à la complaisance de la pensée. Les années ont passées, et malgré ma radicalisation politique du fait de mes rencontres littéraires avec Howard Zinn, Murray Bookchin, Corine Morel Darleux, Noam Chomsky ou Naomi Klein, j’ai toujours été abonné au très libéral TIME magazine. Cela me permet de sentir l’ambiance côté monde dominant, et parfois de me laisser surprendre, notamment sur les sujets a priori non économiques comme la race, la trans-identité, le féminisme, des sujets sociétaux que les libéraux outre atlantique n’ont pas peur de prendre à bras le corps.

Aujourd’hui, voilà que tu me surprends encore, si ce n’est que cette surprise m’oblige à mon tour à te bousculer.

Loin de moi l’idée de remettre en cause ton intelligence, entends-moi bien. Mais j’ai beau chercher, je ne trouve qu’une explication à ta volonté de voter pour la majorité présidentielle aux prochaines législatives. À force de trop lire, entendre ou voir les informations dans les médias dominants, tu en es venu à croire qu’ils avaient raison dans leur vision du monde. Ou bien, et je préfère cette hypothèse, à force de n’écouter, lire ou regarder que les discours ou argumentations d’un camp, tu as oublié de prêter oreille à ceux qu’ils caricaturent toujours, mais qui pourtant défendent ce désir de société que je suis sûr nous partageons en grande partie.

Je ne veux pas voir d’autre possibilité. Tu as toujours été un homme, dans ton action quotidienne et dans tes réflexions, de gauche, que tu te le revendiques ou non.

Je lisais dernièrement, dans le TIME justement, un article consacré à la mémoire. Les scientifiques découvrent depuis peu que nos pertes de mémoire sont non seulement normales mais souhaitables. La mémoire, comme avec un disque dur saturé, a besoin de s’auto nettoyer, quotidiennement, autant qu’elle a besoin d’emmagasiner des informations. De sorte que nous conservons l’essentiel à l’avancement de notre vie et oublions ce qui ne nous sera plus utile (comme à peu près tout ce que l’on a découvert entre 1 et 4 ans, ou bien ces centaines de visages rencontrés hier au supermarché).

En politique malheureusement, notre mémoire a tendance aussi à s’auto nettoyer, et ainsi trop souvent à nous faire oublier que ceux pour qui on vote ont un passif, des actes derrière eux, qui devraient nous donner une idée de leur action à venir s’ils étaient réélus. En d’autres termes, si tu avais encore un doute en 2017, malgré son parcours politique et son action au ministère de l’économie, du progressisme d’Emmanuel Macron, ces cinq dernières années passées sous son règne auraient du suffire à te convaincre du contraire.

Je te propose donc un rappel, quelques exemples non exhaustifs mais suffisants pour que tu puisses y voir plus clair dans ta trajectoire politique : es-tu devenu de droite ou est-ce Macron qui n’est finalement pas de gauche ?

Commençons par un petit quizz pour s’échauffer les neurones.

Quel président met en scène dans une série hebdomadaire, avec des moyens dignes d’une superproduction Netflix, ses coups de téléphone avec Poutine et Zelensky, à des fins électorales ?

Quel parti politique français a décidé d’investir pour la députation et au gouvernement plusieurs personnalités condamnées ou mises en examen pour viols, violences conjugales, détournements ou harcèlement moral ?

Quel gouvernement exerce des pressions répétées sur les médias et évite ainsi la diffusion de sujets qui pourraient lui nuire ?

Quel pays a été très récemment condamné pour inaction climatique ?

Les réponses dans l’ordre : le président Emmanuel Macron, le tout nouveau parti Ensemble ! d’Emmanuel Macron, le gouvernement français d’Emmanuel Macron, la France sous Emmanuel Macron.

Les études électorales le démontrent : l’électorat d’Emmanuel Macron en 2022 est un électorat majoritairement de droite, beaucoup avaient voté Fillon en 2017. Et on les comprend. L’idéologie défendue par le président de la République depuis cinq ans n’a rien à envier à celle que prônait ardemment Nicolas Sarkozy avant lui (et qui le soutient publiquement depuis). « Il n’y a qu’à traverser la rue pour trouver un emploi » ou encore « il faut travailler jusqu’à 65 ans » sont la version macroniste du célèbre « travailler plus pour gagner plus ». On retrouve également cette haine de l’assistanat si chère à la droite la plus dure avec cette proposition « courageuse » d’imposer 15 à 20 heures de travail mensuel aux détenteurs du RSA. Alors que les plus pauvres s’appauvrissent toujours plus, ce sont eux qui sont montrés du doigt et sommés de participer à l’effort collectif. Tu imagines bien l’impact émotionnel et concret sur des gens qui survivent sous le seuil de pauvreté.

Car la politique est une affaire bien concrète. Ton vote, nos votes, ont une conséquence sur nombre de nos concitoyens. Quand Macron supprime l’ISF, des gens qui vivaient confortablement jusque là s’enrichissent encore plus. Concret.

Quand on retire 5 euros aux APL des étudiants, des jeunes qui déjà luttaient pour manger en fin de mois n’ont plus qu’à sauter un repas de plus. Concret.

Quand la nouvelle première ministre, à l’époque ministre du travail, réformait l’assurance chômage, elle réduisait dans une économie pourtant en inflation le pouvoir d’achat de millions de chômeurs. Très concret.

Posons-nous la question. Dans quel état seront nos services publics après 10 ans de libéralisme extrême ? Là aussi la dernière réforme de la SNCF devrait suffire à te faire fuir ce train qui nous mène à grande vitesse dans le mur du désespoir.

Mais tu me rétorques souvent dans nos discussions qu’un-e autre ne ferait pas mieux. C’est le pouvoir, la realpolitik. Peut-être que les institutions sont écrasantes, que la pression internationale empêche certaines audaces. C’est un argument qui empêche de penser le mieux, puisque si tout est impossible, à quoi bon essayer ? N’empêche que personne n’oblige un État à se démembrer de lui-même (comme le fit Donald Trump d’ailleurs, que tu critiquais à l’époque), ou à se transformer en start up. C’est un choix politique. Quand le gouvernement paye des sommes astronomiques (notre argent) à un cabinet de conseil américain (McKinsey) qui lui ne paye même pas d’impôt en France, pour que celui-ci rende des rapports sur l’état de nos services publics, crois-tu vraiment qu’il en était obligé ? Qu’il en résulte une quelconque utilité collective ?

Posons-nous la question. Quel sera l’état de nos campagnes, de nos villes après 10 ans d’inaction climatique ? Emmanuel Macron a toujours eu de grands mots sur le sujet de l’écologie, malheureusement ces derniers étaient creux. Comme pour le reste, il s’agit de communication, de marketing, de vendre une idée même si on fait l’inverse. Le comble de la politique.

Alors que le président s’engageait à présenter « sans filtre » les propositions de la convention citoyenne pour le climat, il en a supprimé les mesures phares, sans discussion ni argumentation. Au final, La loi climat qui en est sortie permet d’effectuer moins de 10 % du chemin à parcourir d’ici à 2030 pour freiner le dérèglement climatique. Tant et si bien que la France est le seul pays européen à n’avoir pas atteint ses objectifs en termes d’énergies renouvelables en 2020. La France accorde plus de subventions aux combustibles fossiles qu’aux renouvelables, contrairement aux dires du président. La sortie du diesel a été repoussée à 2040 contre les exigences européennes qui demandaient 2035. 17 milliards d’euros de soutien ont été versés au secteur aérien sans contrepartie environnementales ce qui a fait augmenter ses émissions de 13% entre 2016 et 2019, tandis que les députés LREM ont bloqué la fermeture des lignes aériennes dont le temps de trajet en train est inférieur à 4h, ce qui aurait pu faire baisser les émissions du trafic aérien de 23% . Face a 12 millions de précaires énergétique, seuls 70 000 rénovations de logements sont effectuées tous les ans, loin des 1 millions promis.

Alors qu’il évoquait la sortie du glyphosate, qui affaiblit nos sols et nous empoisonne tou-tes, il a remis cette question à plus tard, à jamais. La loi egalim a été rédigée sous le contrôle de la FNSEA, le lobby de l’agro-industrie, les néonicotinoïdes, insecticide tueur qui avait été interdit, a été réintroduit, la nouvelle PAC négociée au niveau européen par Macron a supprimé les aides au maintien de l’agriculture biologique avec le blanc seing des élus LREM au Parlement, rien n’a été fait contre l’élevage intensif et les députés LREM ont systématiquement voté contre toutes tentatives d’améliorer le bien-être animal (broyage des poussins, castration des cochons, limitation du temps de voyage des bêtes…)

Alors que les agriculteur-ices se suicident tous les jours, sa politique ne fait qu’aggraver les conditions de vie et de travail de celles et ceux qui nous nourrissent.Plus généralement, son bilan économique est désastreux pour les plus pauvres. La baisse des impôts sur le capital a provoqué un enrichissement considérable des plus riches dans la plus pure tradition de la théorie du ruissellement, qui ne s’est, encore une fois, pas concrétisé dans le monde réel selon les dire même du comité d’évaluation de la réforme supprimant l’ISF. La baisse des impôts sur les entreprises a continué de plomber le budget de l’Etat (45 milliards en moins) sans aucun résultat non plus sinon la création de plus en plus d’emplois précaires qui permet par ailleurs à Emmanuel Macron d’affirmer que le chômage a baissé. Selon l’Insee, les deux tiers des 107 000 emplois créés au quatrième trimestre 2021 le sont dans l’intérim et représentent des contrats de moins de deux semaines !

Il y a toujours 9 millions de pauvres en France, 13% d’enfants qui vont à l’école le ventre vide, 300 000 personnes sans-abris sans qu’Emmanuel Macron ne soutienne la production de HLM qui a baissé. Imagine l’impact, concret lui aussi sur la santé de tous ces gens.

D’ailleurs, posons-nous aussi cette question. Quel sera l’état de notre hôpital pour la prochaine pandémie ? 100 000 lits en moins en pleine période de Covid. Privatisation du soin, politique du chiffre là où l’on devrait d’abord penser santé, bien être. Les soignant-es que tu applaudissais à ta fenêtre il y a deux ans se sont depuis fait matraquer dans la rue. La recherche, notre outil principal de prévention des crises, a aussi été démembré par la loi LPPR qui a accru la précarité des chercheurs.

Parcoursup a instauré une sélection à l’entrée qui pénalise les enfants d’origine modeste, le projet Bienvenue en France a augmenté les frais de scolarité uniquement pour les étrangers, pénalisant arbitrairement tous les étudiants en provenance de pays pauvres, et les cabales des ministres Blanquer et Vidal contre un pseudo « islamogauchisme » dans les universités a renforcé l’ambiance raciste nauséabonde qui pollue le débat public en contribuant à faire le lit de la candidature de Zemmour et Le Pen.

Tout comme les politiques répressives de Gérard Collomb, Christophe Castaner puis Gérald Darmanin contre les exilés. La loi Asile et Immigration prive les exilés d’accès à la CMU, l’instauration du fichier AEM dans la Loi 4D précarise d’avantage les mineurs isolés. Les ordres à Calais ou à la frontière franco-italienne sont toujours claires : harceler les exilés, les empêcher de demander l’asile à tout prix, les traquer en toute circonstance, les laisser se noyer dans la manche ou dans la méditerranée, les laisser mourir dans la montagne, criminaliser les aidants ! A la frontière, Blessing Matthews, Yaya Karamoko, Faisal Mohamed et des centaines d’autres sont morts alors que les policiers leur courrait après dans la montagne. Rien qu’en novembre dernier 27 personnes mourraient noyés dans la Manche. Qu’à fait Emmanuel Macron, sa majorité et son gouvernement ? Des solutions sont possibles au niveau européen, et le ministre Darmanin s’est par ailleurs largement vanté d’avoir pu se servir de la présidence française de l’union européenne pour activer le dispositif de Protection Temporaire pour l’accueil des ukrainiens. Une excellente initiative qui n’a pas été activée pour autant lorsqu’il fallait accueillir des afghans ou accueillir les rescapés des traversées en Méditerranée depuis la Lybie qu’Emmanuel Macron a abandonné en 2018 alors même que l’extrême-droite était au pouvoir en Italie.

En politique internationale, le bilan de Macron est de toute manière catastrophique. Outre le show raté avec Poutine, le gouvernement de Macron a entaché les rapports de la France avec l’Algérie en déclarant dans un discours que son histoire avait été « réécrite à partir d’une haine de la France ». Résultat, nous perdions l’appui du pays au Sahel pour le maintien de l’opération Barkhane. En Libye, le soutien de Macron au général Haftar, ancien Kadhafiste par ailleurs, n’a rien donné. Au Liban, Macron est allé promettre monts et merveilles sans rien faire de concret. Tout comme en Ukraine où la langue locale s’est enrichie d’un nouveau mot « macroner » qui signifie faire du spectacle, s’agiter sans rien faire. Tout cela, sans compter le soutien constant de la France à des dictatures dans la vieille tradition de la Françafrique. Realpolitik encore ?

Et ici en France, quelle démocratie laissera Emmanuel Macron à celle ou celui qui le remplacera en 2027 ? L’assemblée nationale continue de subir une multiplication des décisions par ordonnances, la réforme des retraites devait s’imposer par 49.3, les lois sanitaires ont été votées à la chaîne sans consultation. Les tribunaux sont abandonnés, dans le même temps, les scandales d’Etat se sont multipliés : François Bayrou, Marielle de Sarnez, Sylvie Goulard ont été mis en examen pour fraude dès 2017, même chose pour Richard Ferrand en 2018, le bras droit d’Emmanuel Macron, Alexis Kholer est accusé de prise illégale d’intérêt, Olivier Dussopt est mis en examen pour corruption, tout comme Eric Dupont-Moretti, Thierry Solère est accusé de trafic d’influence, Alain Griset de fraude à sa déclaration de patrimoine… tout cela sans même parler de Benalla que le président Macron n’a pas lâché, en faisant tout pour empêcher le Sénat de l’auditionner. La probité n’est pas la qualité la plus flagrante de la majorité présidentielle.

Par ailleurs, c’est devenu dangereux de manifester aujourd’hui, non pas à cause de violents black blocks qui mangeraient les enfants dans leurs poussettes mais parce qu’on risque d’y perdre une main, un œil, la vie, du seul fait d’être présent. La répression policière en France n’a rien à envier à celle du Venezuela. Et ce n’est pas mon avis de gauchiste fini ! L’Union Européenne s’en inquiète, tout comme Amnesty International, le Défenseur des Droits ou l’ONU, des organisations qui ont toutes dénoncé les dérives liberticides du gouvernement lors de la répression des gilets jaunes, l’inscription de l’Etat d’Urgence dans le droit commun, ou les lois dites séparatismes, sécurité globale et anticasseurs qui atteignent toutes gravement la liberté de manifester et de s’associer. Être en désaccord avec la politique gouvernementale aujourd’hui peut nous coûter très cher. Outre la répression policière, le nombre d’associations dissoutes explosent (parfois pour de bonnes raisons, comme lorsqu’il s’agit de Bastion Social, une organisation d’extrême droite, parfois pour de mauvaises, comme pour l’organisation antifasciste la GALE)

Être noir, arabe, habitant-e d’un quartier populaire peut également coûter cher. « Les violences policières n’existent pas » nous rabâchent Emmanuel Macron et ses ministres, niant une réalité difficile mais pourtant très documentée. George Floyd s’appelle ici Adama Traore, Cédric Chouviat, Zineb Redouane, Steve Maia Caniço ou Michel Zecler.

Et les femmes ? La « grande cause du quinquennat » ?

Elles attendent toujours des mesures à la hauteur de ce que les associations demandent. Elles n’obtiennent pour le moment que de la communication. La majorité elle-même a refusé d’augmenter le budget alloué aux droits des femmes dans l’Aide Publique au développement alors même que la France se vante d’avoir une diplomatie féministe.

Tout ça est difficile à croire, à voir, quand on pense vivre dans un État de droit et démocratique, je peux comprendre. C’est cette dissonance cognitive que Noam Chomsky pointait dans « la fabrication du consentement ». Un bombardement américain sur des civils sera évoqué sur deux lignes dans le NY Times, alors que celui par la Russie faisant le même nombre de victimes fera toutes les unes. C’est comme ça, il faut se bousculer intellectuellement pour se rendre compte de l’état de notre société.

Toi qui est contre la violence, la coercition, le mensonge, l’extrémisme, qui défend le pluralisme d’opinions, la liberté d’expression, le vivre ensemble, souhaites-tu vraiment aider par ton vote ces libéraux extrêmes à prolonger leur politique ?

Je le sais, pour toi, l’extrême te semble plutôt être celui qui défend la retraite à 60 ans, l’impôt universel pour les multinationales, le SMIC à 1500 euros, l’automatisation des versements des prestations sociales, le plan de dépollution des mers, la refondation de la PAC, la garantie aux guichets de personnels et de formulaires papiers, le 100% de remboursement de santé par la Sécu, le milliard d’euros pour lutter contre les violences faites aux femmes, la 6e République et son régime parlementaire, et tant d’autres mesures de paix sociale et / ou d’ambition à la hauteur du défi écologique.

Permets-moi de te pousser encore plus loin dans l’inconfort intellectuel. En 2012, j’avais à peu près la même image que toi de Jean-Luc Mélenchon. Son style m’agaçait, je le trouvais brutal. Et puis, je crois que c’était chez Ruquier, il a dit « je sais que vous n’aimez pas comme je parle, mais je vous demande d’au moins écouter ce que j’ai à dire ». Ce que j’ai fait. J’ai alors compris que j’étais d’accord avec lui sur un grand nombre de sujets, qu’en réalité je m’y opposais jusque là par pure paresse intellectuelle, par posture. J’avais sûrement trop lu, entendu, vu de commentateurs bien inspirés qui le présentaient comme un dangereux bolchevique. Je te propose de faire de même. Quitte à remettre en cause ton opinion de la droite au pouvoir, peut-être peux-tu aller jusqu’au bout et évaluer les propositions de la gauche unie autour de Jean-Luc Mélenchon ? Et peut-être alors, sait-on jamais, fêterons-nous ensemble autour d’un bon repas la victoire de la NUPES aux prochaines législatives.

J’attends ta réponse avec impatience et excitation,

Ton ami


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