"Moi Premier ministre" Interview de Jean-Luc Mélenchon dans le JDD (extraits)

mercredi 4 mai 2022.
 

Le leader des Insoumis s’affirme optimiste quant à un accord avec les autres partis de gauche pour les législatives.

Ne laissons pas les pleins pouvoirs à Macron

Vous voulez une majorité de gauche à l’Assemblée, mais les législatives suivant une présidentielle ont toujours conforté le chef de l’Etat...

Macron est le président le plus mal élu de la 5ème. Il n’a reçu aucun mandat pour appliquer son programme... Pour nos électeurs, il y a eu une frustration gigantesque après les résultats, mais pas de résignation comme en 2017. Au contraire. Pour nous, le rapport de force est bien meilleur qu’il y a cinq ans. Macron est plus faible. L’Union Populaire élargie, c’est 11 millions de voix. Notre victoire est possible. Mon projet n’est pas du tout de limiter la casse ; il s’agit de la conquête d’une majorité pour gouverner.

La fracturation des autres partis est-elle le prix de la recomposition à gauche autour de vous ?

Je souhaite qu’ils restent groupés... Nous leur proposons une bataille pour gagner. C’est fédérateur, non ? Pour certains de nos partenaires, gagner c’est une chimère. Ils ont la culture permanente de la défaite ; Alors ils se laissent absorber par des enjeux internes. Après certes, ce n’est pas un accord comme un autre : c’est un accord sur une stratégie, sur un programme et un mode fonctionnement collectif. Pas une tambouille électorale.

L’ex-président François Hollande craint une disparition du PS en cas d’accord avec vous. A-t-il raison ?

...En disant cela, François Hollande montre qu’il n’a aucune confiance en l’avenir. Il est totalement has been. Alors que le train de l’histoire passe, il reste à quai. Je ne m’en plains pas.

Vous premier ministre, quelles seraient vos premières mesures ?

Je m’attaque dès la première heure à l’urgence sociale. Tirer les gens du pétrin est la première chose à faire : blocage des prix des carburants et des produits de première nécessité, hausse du SMIC et des minimas sociaux. Il faut empêcher les gens de couler...

Ensuite, l’urgence écologique. Il faut envoyer un signal très fort pour dire à certains que la fête est finie. On tue des millions de volatiles pour cause de grippe aviaire et, en Chine, on a repéré la transmission à un être humain. ça doit être le signal : les fermes usines, c’est terminé...

Il faut prouver que la politique agit sur le réel. Que les gens arrêtent de penser qu’ils votent pour rien.

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