Il faut réprimer le crime, non la liberté !

mardi 24 novembre 2020.
 

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« Monsieur le ministre, vous avez passé votre temps à faire comme si ceux qui vous contredisent étaient des amis du crime voire même des gens qui les encouragent. Vous n’avez cessé de dire qu’on vous insultait. personne ne vous insulte ici, nous n’insultons personne.

J’en viens au texte. Vous avez dit que dorénavant quiconque le voudrait pourrait, comme auparavant, filmer. L’article 73 du code pénal précise que lorsqu’un agent de police quelconque, a le sentiment qu’il va y avoir commission d’un délit, il peut et il doit intervenir pour l’empêcher, quand bien même postérieurement il serait établi que ce délit n’était pas en cause, qu’il n’allait pas être commis. On le comprend, la police a en effet une fonction préventive. Dès lors qu’il pourrait y avoir commission d’un délit du fait de prendre des images à n’importe quel moment, n’importe quel policier, du fait de sa seule motivation et pas de son commandement, pourrait intervenir pour empêcher que les images soient prises. C’est tout à fait clair et évident. Par conséquent le texte tel qu’il est ne nous protège pas de cette intervention.

En connaissons-nous le risque ? Oui monsieur le ministre. Vous avez dit qu’il nous fallait aimer les policiers, les gendarmes, nous aimons tout le monde, tout le monde aime tout le monde, ce n’est pas le sujet. Nous sommes dans le délicat équilibre à organiser entre la répression du crime et la protection de la liberté, c’est très compliqué à faire et par conséquent ça ne supporte pas les formules à l’emporte pièce avec des tableaux en noir et blanc où il n’y a que des criminels d’un côté et de l’autre que des braves gens. Je crois qu’ici tout le monde tâche de faire pour le mieux, alors écoutez ce que nous vous disons sur le sujet. Si vous nous aviez proposé d’interdire les images de policiers qui interviennent dans la répression du terrorisme, mais nous aurions voté ça aussi longtemps que vous le voudriez mais ce n’est pas le sujet. Nous vous parlons de la police telle qu’elle est aujourd’hui, maintenant, quand des syndicats de police peuvent prendre la liberté d’assiéger des sièges politiques, de nous injurier comme ils le font, depuis 3 jours.

Il y a dans la police nationale 32 personnes capables de tirer dans la figure de quelqu’un d’autre sans que ceux qui les entourent, une seule fois n’aient eu le courage d’aller dénoncer un acte illégal. Madame Zineb Redouane, sa vie est précieuse, elle a été tuée par un tir tendu depuis le sol, impossible de savoir qui. J’admets que le procureur n’ait pas su mais les autres si. Alors monsieur Darmanin, moi j’aime les gens, tout le monde. »


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