Après une vie de combats pour la justice et la dignité, Gisèle Halimi s’est éteinte mais ses engagements pour le droit des peuples, pour les droits des femmes demeurent plus que jamais d’actualité.
Gisèle HALIMI, une grande militante
Le MRAP a appris avec une grande tristesse le décès de Gisèle Halimi ; il assure sa famille, ses amis de ses plus sincères condoléances.
Gisèle Halimi fut une grande militante anticolonialiste ; avocate de militants du FLN, elle a dénoncé la torture pratiquée par l’armée française ; elle a été notamment en 1960 l’avocate de Djamila Boupacha, militante du FLN, torturée et violée en détention par des soldats français. De la même manière elle dénonça les crimes de guerre commis par l’armée américaine au Vietnam et présida une commission d’enquête du premier tribunal Russell sur ces crimes. Elle fut également l’une des avocates du Palestinien Marwan Barghouti emprisonné en Israël et membre du comité de parrainage du tribunal Russell sur la Palestine en 2009.
Gisèle Halimi fut une grande militante de la cause des femmes. Elle fut signataire en 1971 du Manifeste des 343 femmes qui déclaraient avoir avorté et réclamaient le libre accès aux moyens anticonceptionnels et à l’avortement libre. Dans le cadre de ce combat, au procès de Bobigny en 1972, elle obtint la relaxe pour Marie-Claire, une jeune fille de seize ans qui avait avorté après un viol, le sursis pour la mère et la relaxe pour les deux amies qui avaient aidé Marie-Claire. Ce procès a contribué à l’adoption de la loi Veil sur l’interruption volontaire de grossesse.
Après une vie de combats pour la justice et la dignité, Gisèle Halimi s’est éteinte mais ses engagements pour le droit des peuples, pour les droits des femmes demeurent plus que jamais d’actualité.
Paris, le 29 juillet 2020
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