Popularité : Macron plonge, Mélenchon monte

vendredi 9 mars 2018.
 

B) Macron dégringole. Mélenchon s’envole (Antoine Léaument)

Où s’arrêtera la chute pour Emmanuel Macron ? Dans un nouveau sondage Odoxa pour L’Express, France Inter et la presse régionale, le président s’effondre à son plus bas niveau depuis l’élection présidentielle. Désormais, seuls 43% des Français considèrent qu’il est un bon président de la République. Une baisse de 11 points en deux mois ! Ceux qui pensent qu’il est un mauvais président sont donc largement majoritaires à 57% en hausse de 11 points en deux mois… La tendance s’est donc complètement inversée pour le président.

Il faut dire qu’Emmanuel Macron a enchaîné les mauvaises mesures. Cadeaux aux ultrariches d’un côté, avec la suppression de l’impôt sur la fortune et la mise en place d’une taxe allégée sur les revenus financiers ; privations pour tout le reste de la population de l’autre avec l’augmentation de la CSG, l’imposition d’économies irréalisables dans un secteur de la santé déjà en crise, la mise en œuvre de la sélection à l’université, la destruction programmée du service public du train, et ainsi de suite.

Mélenchon, opposant le plus populaire

À l’inverse du président de la République, Jean-Luc Mélenchon connaît la plus forte progression de ce baromètre avec une hausse de 4 points en un mois. Troisième personnalité politique suscitant le plus d’adhésion, il est l’opposant à Emmanuel Macron préféré des Français (puisque les deux devant lui sont Nicolas Hulot, membre du gouvernement et Alain Juppé, soutien du gouvernement).

Nul doute que le printemps sera donc difficile pour le président de la République, qui apparaît très affaibli au moment où il doit affronter plusieurs mouvements sociaux : dans l’éducation avec la mobilisation des lycéens et des étudiants ; dans la santé avec la mobilisation des personnels d’EHPAD, une pétition signée par près de 600 000 personnes et une manifestation le 15 mars ; dans le service public après l’annonce de 120 000 suppressions de postes et une manifestation prévue le 22 mars ; dans les transports où la contestation s’organise et pourrait prendre la forme de grèves prolongées.

À l’approche du 50e anniversaire de mai 68, le pouvoir en place ne craint donc désormais plus qu’une chose : que ces différents mouvements convergent pour réclamer un changement clair. De quoi donner des sueurs froides au président qui a affirmé à son Premier ministre : « Tout peut arriver. Je peux aussi finir comme Hollande. Et aussi ne pas finir mon mandat du tout… ». Si seulement !

A) Complément (Jacques Serieys)

A1 Emmanuel Macron et Edouard Philippe plongent

Source : http://www.lepoint.fr/politique/son...

Les cotes de popularité d’Emmanuel Macron et d’Édouard Philippe chutent respectivement de 6 et 7 points en un mois pour atteindre leur plus bas niveau depuis leur entrée en fonction en mai 2017, selon un sondage Odoxa diffusé mardi 27 février 2018.

Avec 43 % (- 6) des Français interrogés qui pensent qu’il est « un bon président de la République », le chef de l’État perd un total de 11 points depuis décembre. Une nette majorité (57 %, + 7) juge négativement son action.

Le chef de l’État entraîne le Premier ministre qui perd pour sa part 7 points, avec 43 % également d’opinions favorables. 56 % (+ 7) jugent désormais défavorablement son action.

A2) Analyse d’Odoxa sur Macron et le PS

L’institut de sondage ODOXA précise :

Toujours unanimement soutenus dans leur camp 96% et 94% de popularité auprès des sympathisants LaREM), Emmanuel Macron et Edouard Philippe perdent des points tant à gauche (-4 et - 7 points) qu’à droite (-4 et - 12 points) qu’auprès des sympathisants FN (- 10 et - 8 points). L’impact de la réforme sur la CSG est palpable dans l’Opinion, notamment chez les retraités, Emmanuel Macron et Edouard Philippe perdent chacun 9 points auprès de cette catégorie en un mois . Mais la baisse de popularité concerne toutes les strates de la population, des CSP+ aux CSP-.

A gauche le climat n’est guère plus clément : à quelques semaines de l’élection à la direction du PS, les quatre candidats peinent à percer dans l’Opinion. Ils suscitent une indifférence majoritaire chez les Français . 52 % des Français ressentent ainsi de l’indifférence pour le plus connu d’entre eux, Stéphane Le Fol. Quant à Olivier Faure, Emmanuel Maurel et Luc Carvounas, deux Français sur trois déclarent être indifférents à ces personnalités. Pire encore, alors que l’élection à la tête du PS est déjà présentée comme celle de la survie du parti, même les sympathisants socialistes semblent hermétiques aux personnalités candidates. La majorité d’entre eux n’expriment ni soutien ni rejet pour Olivier Faure, Emmanuel Maurel et Luc Carvounas et 44% se sentent indifférents à l’égard de Stéphane Le Foll.

A3) Popularité des politiques. Mélenchon monte

La question posée par l’institut de sondage est la suivante : Pour chacune des personnalités politiques suivantes, dites-nous si vous la soutenez, si vous éprouvez de la sympathie pour elle, si vous ressentez de l’indifférence à son égard ou si vous la rejetez.

Les cinq politiques pour lesquels les Français "éprouvent le plus de sympathie" sont : Nicolas Hulot (36%), Alain Juppé (34%), Jean-Luc Mélenchon (30%), Nicolas Sarkozy (28%), Jean-Yves Le Drian (23%). Parmi les suivants, notons Manuel Valls (15%) et Laurent Wauquiez (14%).

Parmi les citoyens sondés sympathisants de la gauche, Jean-Luc Mélenchon arrive largement en tête avec 66% de capital de sympathie devant Benoît Hamon (50%), Anne Hidalgo (36%), Manuel Valls (19%).


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