Arnaud Montebourg : 25 propositions et autant de contradictions

lundi 29 août 2016.
 

- C) Montebourg : 25 propositions et autant de contradictions (Huma)
- B) « Je suis candidat à la présidence de la République » (Le Figaro)
- A) Pourquoi Arnaud Montebourg veut être candidat (Mediapart)

C) Arnaud Montebourg : 25 propositions et autant de contradictions

Source : http://www.humanite.fr/arnaud-monte...

L’ancien candidat à la primaire socialiste de 2011, qui avait obtenu 17% des suffrages au premier tour avant d’appeler pour François Hollande au second contre Martine Aubry, a décliné dimanche sa feuille de route pour l’élection présidentielle de 2017 dans un discours truffé de contradictions et de propositions souvent très approximatives. Il refuse de dire pour l’instant s’il inscrira cette candidature dans le cadre de la « Belle alliance » du Parti socialiste.

Arnaud Montebourg avait soigneusement préparé son plan de communication pour annoncer sa candidature à l’élection présidentielle de 2017 lors de l’annuelle fête champêtre de Frangy-en-Bresse. Le Journal du Dimanche avait balisé le terrain en révélant quelques propositions contenues dans le discours que l’ancien président du Conseil général de Saône-et-Loire devait prononcer quelques heures plus tard. BFMTV avait fait le choix de la retransmission intégrale du discours de l’ancien ministre de François Hollande, lequel n’en finissait pas d’enlever et de remettre ses lunettes tandis que les personnes présentes à la tribune avaient été sélectionnées pour leur jeunesse , leurs origines suffisamment diverses pour représenter notre France métissée, certaines ayant choisi une tenue vestimentaire qui rappelait la promotion de la marinière d’une entreprise bretonne du textile par Montebourg du temps où il était ministre dans les gouvernements dirigés par Jean-Marc Ayrault, puis par Manuel Valls.

A propos du passage de Montebourg au gouvernement, le Journal du Dimanche, avait pris soin de solliciter un entretien auprès de Jean-Christophe Cambadélis. Le premier secrétaire du PS a pu ainsi commenter la déclaration de candidature de son camarade de parti en affirmant que « la présidentielle ce n’est pas la chasse au Pokémon » avant d’évoquer quelques vérités qui dérangent Montebourg en ces termes : « Pourquoi a-t-il choisi François Hollande plutôt que Martine Aubry à la primaire de 2011 ? Pourquoi lui, le « démondialisateur », le keynésien, a-t-il avalé tout cru le traité européen et le pacte de responsabilité ? Pourquoi a-t-il choisi Manuel Valls (en contribuant à provoquer le limogeage de Jean-Marc Ayrault, NDLR) … L’ambiguïté est là », selon Cambadélis.

Elle n’est pas que là, à écouter le discours prononcé par l’ancien ministre de l’Economie et du redressement productif à Frangy-en-Bresse. Alors qu’il intervenait dans un département agricole malmené par la crise de l’élevage du fait d’une politique européenne qui ne cesse de négocier des accords de libre échange sur les dos des paysans , Montebourg le « démondialisateur » n’a pas eu un seul mot pour dénoncer cette politique ruineuse pour les éleveurs.

Alors que, chaque mois depuis la Cop 21, les records de chaleur en France et dans le monde nous indiquent qu’il y a urgence à repenser le fonctionnement de l’économie pour freiner le réchauffement climatique, Arnaud Montebourg continue de faire comme si ces enjeux n’existaient pas. Certes, il s’est prononcé pour le « lancement d’un programme de rénovation thermique des bâtiments publics qui serait financé par la Caisse des Dépôts », nous dit le JDD. Mais c’est juste pour créer des emplois. Puis, tout comme Nicolas Sarkozy avant lui, il prévoit « un dispositif d’aide à l’acquisition pour que les 4,5 millions de locataires d’un logement social puissent en devenir propriétaires avec une baisse de 50% par rapport au prix du marché ». On peut alors se demander combien de temps prendra, pour le coup, la rénovation thermique des HLM par les nouveaux propriétaires, comme par les bailleurs sociaux ainsi dépouillés d’une une partie de leur patrimoine cédé à vil prix. D’autant que beaucoup d’immeubles deviendront mixtes dans cette affaire.

Le JDD nous dit que les 25 propositions de Montebourg ont été travaillées par 7.000 artisans du projet et validées par 200.000 personnes qui ont voté leur pertinence. Il nous dit aussi que Michel Aglietta , Mathieu Plane et Jean-Paul Fitoussi « tous d’obédience keynésienne ont travaillé tout l’été avec lui ». On imagine que des mesures comme 10 à 20% de l’épargne réservée aux PME qui recevraient aussi pendant 8 ans 80% des marchés publics de l’Etat, des collectivités locales et des hôpitaux contenues dans les 25 propositions de Montebourg sont sorties de quelques cerveaux d’économistes du sérail, ce qui ne veut pas dire qu’elles seront faciles à mettre en œuvre. D’autant que Montebourg envisage seulement l’éventuelle nationalisation d’une seule banque tandis qu’il promet à la Commission européenne dans son discours de Frangy que la France paiera toutes les amendes que lui infligera Bruxelles pour non respect des règles de la concurrence au sein de l’Union. Il est pour le moins curieux que le candidat qui demande aux Français « un mandat de dépassement des traités européen et de refondation de l’Union européenne » commence par dire qu’il fera payer par la France sous forme de lourdes amendes le prix de sa rébellion verbale !

Si l’on ajoute à cela les baisses d’impôts promises à certaines catégories de contribuables pour ramener leur contribution au niveau de 2011 et la désignation de 100 sénateurs par tirage au sort dans le cadre d’une réduction importante du nombre de députés et de sénateurs, nous voyons bien qu’ Arnaud Montebourg est davantage dans une posture électoraliste de candidat attrape tout que dans la recherche d’un projet cohérent pour sortir le pays de la crise.

Gérard Le Puill, Lundi 22 Août 2016, Humanite.fr

B) Arnaud Montebourg : « Je suis candidat à la présidence de la République »

Source : http://www.lefigaro.fr/politique/le...

Pendant plus d’une heure, Arnaud Montebourg s’est plongé dimanche dans le grand bain de l’élection présidentielle. A l’occasion de son traditionnel rassemblement de Frangy-en-Bresse (Saône-et-Loire), l’ancien ministre de l’Economie a levé le voile sur ses ambitions. « Je suis candidat à la présidence de la République française », a-t-il lancé devant ses partisans.

Pour justifier sa candidature, il a fustigé le bilan de François Hollande. « Si je suis candidat au rassemblement d’une majorité de Français, c’est d’abord parce qu’il m’est impossible, comme à des millions de Français, de soutenir l’actuel président de la République. (...) En vérité, je n’aurais pas dû être là devant vous à proposer un projet alternatif car pour moi, l’alternative était celle que nous avions cru mettre au pouvoir il y a quatre ans », a-t-il lâché. Et de se tourner vers l’actuel locataire de l’Elysée, qui pourrait être tenté par la candidature à un deuxième mandat : « Je lui demande de bien réfléchir à sa décision, de bien considérer les faits, de prendre en compte l’intérêt supérieur du pays, la faiblesse inédite et historique qui est la sienne au regard des Français, d’affronter sa conscience et sa responsabilité et de prendre la bonne décision ». Et d’ajouter que « le pays est économiquement et moralement en danger (et) le temps n’est plus à l’immobilisme, à la tergiversation ou à la synthèse molle ».

Arnaud Montebourg, qui n’a pas précisé s’il voulait se soumettre à la primaire organisée par le Parti socialiste, a détaillé ses propositions économiques. Obligation d’investir entre 10 et 20% des montants de l’épargne des Français de l’assurance vie dans les PME françaises, 80% des marchés publics de l’Etat réservés à ces mêmes entreprises pendant huit ans, le temps que la France « se réindustrialise », créer un « banque d’encouragement au risque qui cautionnera 90% des emprunts, des crédits aux petites entreprises », création d’un « crédit national chargé de financer la reconstruction de notre économie de sortie de crise en utilisant le réseau de la banque postale, l’annulation progressive des hausses d’impôts de ces cinq dernières années, etc. Le candidat prévient : « Pour réaliser ce chantier de reconstruction de l’industrie nationale ravagée par la crise, je n’hésiterai pas à nationaliser temporairement ou partiellement une des cinq grandes banques françaises ». Election des dirigeants de Pôle emploi

L’ancien ministre souhaite une réforme radicale de Pôle emploi lequel aurait la charge du budget de la formation professionnelle. Les dirigeants de ce nouveau service public « local et autonome » de l’emploi seraient « élus au suffrage universel dans chaque région ». Le socialiste veut une renégociation de la loi travail. « Il est une chose que je n’accepte pas, c’est qu’on détruise les protections des salariés contenues dans le droit du travail sous prétexte qu’elles seraient responsables du chômage », dit-il.

Pour les locataires d’un logement social, il veut qu’ils puissent acheter leur habitation « avec une baisse de 50 à 70% par rapport au prix du marché ».

« Nous assumerons les sanctions (de l’UE) car je préfère payer les amendes plutôt que laisser mourir l’économie française »

Certaines de ses propositions, prévient-il, seront refusées par la Commission européenne « au nom du dogme de la concurrence libre et non faussée ». « En tout état de cause, si elle prend des mesures de sanction contre la France, nous paierons les amendes. Nous assumerons les sanctions car je préfère payer les amendes plutôt que laisser mourir l’économie française », a indiqué Arnaud Montebourg qui veut aussi « la suspension unilatérale » de la directive travailleurs détachés. Il fustige l’Union européenne, qu’il qualifie de « passoire dans la mondialisation » qui « refuse de se protéger ». « Il n’existe aucun continent dans le monde qui applique des règles aussi libérales avec autant d’intégrisme que l’Union européenne », s’agace celui qui avait voté contre le référendum européen de 2005.

S’il veut reprendre en main l’économie du pays, il n’oublie pas les enjeux sécuritaires. Hostile à un Guantanamo à la Française, Arnaud Montebourg plaide pour le retour d’un service national, obligatoire, civil et militaire, égalitaire et universel pour tous les jeunes hommes et femmes pour une durée de six mois. En plus d’assister les forces de sécurité, il estime que cette mesure permettra le retour à « la camaraderie » permettant de mettre « en œuvre ce beau mot de fraternité ».

Citoyens tirés au sort pour le Sénat

Enfin, il confirme son envie d’une VIe République dans laquelle les pouvoirs du président de la République seraient réduits, les députés seraient 350 contre 577 aujourd’hui, 70 d’entre-eux seraient élus à la proportionnelle, et les sénateurs seraient 200 dont 100 citoyens tirés au sort (un par département). L’article 49-3 ne pourrait être utilisé que pour les débats budgétaires et les ministres seraient individuellement responsables devant le Parlement.

Quant à la géopolitique, il fait l’éloge d’une France qui servirait de pont ou d’espace de dialogue entre les Etats-Unis et la Russie, entre Israël et un futur Etat palestinien, entre l’Iran et l’Arabie saoudite. « Le mot allié ne veut jamais dire aligné », avance Arnaud Montebourg qui jure que « nous ne sommes pas condamnés à être les gérants d’une France succursale de la volonté des autres ».

Par Tristan Quinault Maupoil

A) Pourquoi Arnaud Montebourg veut être candidat (Mediapart)

Source : https://www.mediapart.fr/journal/fr...

L’ancien ministre de l’économie présente dimanche 21 août, lors de la fête de la Rose de Frangy-en-Bresse, son « projet pour la France », nouvelle étape en vue de sa candidature à la présidentielle. Il va devoir aller au-delà de ses sujets fétiches, l’Europe et la démocratie, pour s’expliquer sur son programme et ses alliances.

Candidat, mais pour dire quoi ? L’ancien ministre Arnaud Montebourg va franchir dimanche une nouvelle étape vers sa candidature à la présidentielle en présentant son « projet pour la France » lors de son traditionnel rendez-vous estival de Frangy-en Bresse. Cette fois, il devrait sortir de sa zone de confort en évoquant d’autres sujets que ceux qui ont façonné son parcours, la démondialisation, l’Europe et la démocratie, et s’exprimer enfin sur sa vision de la société, en plein débat sur l’islam et l’État de droit.

Le 21 août, Montebourg n’a invité personne d’autre que lui-même à intervenir devant ses partisans. L’an dernier, c’était Yanis Varoufakis, l’ancien ministre grec des finances, qui l’accompagnait et, en 2014, Benoît Hamon. Montebourg était alors ministre de l’économie et Hamon, numéro 2 du gouvernement, en charge de l’éducation nationale. La « cuvée du redressement », alors adressée à François Hollande pour critiquer sa politique économique, leur avait coûté leur poste. Ainsi que celui de la ministre de la culture Aurélie Filippetti, également présente. « Cette année à Frangy, l’invité principal c’est mon projet pour la France », a lancé Montebourg, qui a promis à plusieurs reprises de dire « dans l’été » s’il est bien candidat à la présidentielle. Son ex-invité lui a déjà grillé la politesse : le 16 août, Benoît Hamon a annoncé sa candidature à la primaire du PS.

En juillet, Montebourg est parti en congés avec « un cahier de vacances », selon l’expression d’un de ses proches, issu des groupes d’experts mis en œuvre depuis l’hiver (lire notre enquête) et qui ont, bon an mal an, continué à travailler depuis, même si leur composition a changé. Ces dernières semaines, c’est le député socialiste Laurent Baumel qui était chargé de leur coordination. « Nous avons dégagé dix ou quinze idées pour préparer le discours de Frangy. Ce sera le socle du programme présidentiel », explique-t-il.

Cette fois, promis, « il n’y aura pas de trou noir ». Comprendre : pas d’impasse. « Il y aura un bloc régalien, un bloc sur le vivre ensemble », assure le parlementaire “frondeur”. Ancien chevènementiste et ancien strauss-kahnien, Baumel a rejoint l’équipe Montebourg ces derniers mois. Il y a retrouvé le conseiller régional d’Île-de-France François Kalfon, avec qui il a contribué au Plaidoyer pour une gauche populaire, publié en 2011.

Jusque-là, dans ses apparitions médiatiques (assez rares), et lors de ses deux déplacements de pré-campagne, à Joué-les-Tours et dans les Ardennes, Arnaud Montebourg s’est bien gardé d’entrer dans les détails de sa vision de la gauche, dont le paysage est aujourd’hui dévasté par le quinquennat de François Hollande et par les divisions de ses opposants. Il n’a pas encore précisé son propre positionnement, ni ses divergences avec d’autres offres existantes, comme Mélenchon et les écologistes. Ni même ses différences avec Benoît Hamon.

L’ancien ministre de l’économie et du redressement productif se propose simplement de porter celle du ni Hollande, ni Sarkozy, ni Le Pen. Ces derniers mois, il a déroulé ses sujets de prédilection, l’Europe, le « made in France » et le renouvellement démocratique, même si le site participatif qu’il a lancé, Le Projet France, a commencé à aborder d’autres thématiques. Un atelier sur l’éducation, un autre sur l’écologie ont eu lieu à Paris, mais sans la présence de l’ex-ministre.

Les zones d’ombre du programme

Sa définition de la gauche, lors de l’ascension du mont Beuvray en mai, est restée floue, prétendant embrasser large sans qu’une véritable cohérence ne se dessine. Montebourg s’y était prétendu « Roosevelt et Colbert », « Bourdieu et Stiglitz », puis de la gauche de « Henri Lacordaire et Naomi Klein », « de Montesquieu et Michel Foucault », « de Florence Aubenas et Louis Blanc », « de Romain Gary et du pape François », « de Jean Jaurès et Jean-Pierre Chevènement ».

Surtout, il se présente comme l’alternative possible au bloc Hollande/Sarkozy et à l’extrême droite. « Deux projets sont sur la table. Le premier représente la fusion des libéraux de droite et de gauche dans une forme de “sarkhollandisme”, a expliqué début juillet Montebourg à Marianne. Il s’agit d’un projet libéral autoritaire appuyé sur les dogmes de Bruxelles (…). C’est l’obsession de la dette, des déficits, et les vastes plans d’austérité, qui ont été mis en œuvre par Nicolas Sarkozy et poursuivis par François Hollande, sous des formes diverses (…). C’est la domination de l’élite sur le peuple. L’autre projet proposé aux Français, c’est le projet nationaliste, agressif et raciste, du Front national. Il veut organiser la dissolution de l’élite qui pense mal et agit mal, et qui doit disparaître sous les fourches Caudines de la vengeance populaire incarnée par la famille Le Pen. Dans les deux cas, nous avons à faire face à un projet destructeur pour le pays. »

Comme lors de la primaire de 2011, où il avait récolté 17 % des voix derrière François Hollande et Martine Aubry avant de se rallier au premier, Montebourg prône une nouvelle alliance, celle d’une partie du peuple et d’une partie de l’élite, pour rebâtir la France. Avec l’idée qu’il peut précisément incarner cette alliance quand Jean-Luc Mélenchon, déjà candidat déclaré à la présidentielle, et avec qui il partage de nombreuses thématiques, notamment européennes, revendique d’être le représentant du peuple contre toutes les élites.

Après le Brexit, Montebourg a ainsi fustigé une Union européenne « antidémocratique », qualifiée de « projet libéral extrémiste », de « passoire dans la mondialisation » et de « monstre bureaucratique ». « Et, en matière budgétaire, nous sommes l’îlot des fous du monde », a expliqué Montebourg au Monde. À l’image de Mélenchon, l’ancien ministre socialiste veut porter un « plan B » pour l’Europe. Il est favorable à une réduction drastique des pouvoirs de la Commission, qui devrait devenir « un simple secrétariat du Conseil européen », composé des chefs d’État et de gouvernement. « Si on passe de 34 000 à 1 000 fonctionnaires, cela suffira bien », dit-il.

Surtout, Montebourg défend une refonte de l’euro : il prône, sans entrer encore dans les détails, une forme d’euro flottant, en fonction des pays. « Les pays européens doivent pouvoir avoir une politique monétaire différenciée, comme ils ont aujourd’hui une politique budgétaire différenciée. (…) Je suis attaché à l’euro, qui est un bien commun, mais il doit être géré avec plus de souplesse », a-t-il expliqué en juin dernier. Et pour l’obtenir, Montebourg appelle à une « alliance pour une nouvelle Europe, devant aboutir à un nouveau traité de Rome ».

Ces propos n’ont rien d’étonnant chez l’ancien ministre de Bercy, partisan du “non” lors du référendum constitutionnel de 2005, pourfendeur de la bureaucratie libérale de Bruxelles depuis de longues années et qui, même en responsabilité, n’a eu de cesse de critiquer la politique de la droite allemande. « Les Français ont voté en 2012 pour le programme de la gauche française et ils ont eu la politique de la droite allemande », dit régulièrement Montebourg.

L’ancien ministre reste tout aussi constant sur les institutions : chantre de la VIe République, il parle désormais de « Ve République transformée » mais l’idée est la même. Au menu : réduction des pouvoirs du président de la République, moins de députés (400, contre 577 aujourd’hui), élus pour un quart d’entre eux à la proportionnelle ; la suppression du Sénat dans son format actuel, remplacé par une « chambre de l’avenir » chargée du contrôle parlementaire, et où siégeraient aussi des citoyens tirés au sort ; un droit à « l’interpellation ministérielle » permettant à l’Assemblée de censurer un ministre, sans entraîner la chute de tout le gouvernement.

« Nous pourrions imaginer qu’un ministre seul puisse se faire renverser indépendamment du gouvernement, sur la base de ses erreurs et de ses échecs. Un ministre ne doit pas seulement risquer son poste du fait de son maître, le président qui le nomme, mais surtout de son souverain, le Parlement », a-t-il expliqué à Marianne début juillet.

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