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Le Pen dragué par Sarkozy
À la question « Auriez-vous moins de mal à appeler à voter Sarkozy que vous n’en avez eu pour appeler à voter Chirac ? », Jean-Marie Le Pen a répondu le 1er septembre 2005 sur LCI : « sans doute oui, tout de même ». « Jacques Chirac a témoigné à l’égard du FN une hostilité constante et injustifiée (...), alors que M. Sarkozy, lui, nuance tout de même sa rivalité politique naturelle ». « Sur un certain nombre de sujets il est d’accord avec mes propositions et analyses. »
Le directeur de campagne de Sarkozy, Claude Guéant, a lâché le morceau mardi 27 février 2007 sur Europe 1 : « l’UMP ne demandera pas à ses élus de soutenir Jean-Marie Le Pen, mais il est clair qu’il serait anormal qu’il ne soit pas présent au premier tour ». Autrement dit, l’UMP n’interdit nullement à ses élus de parrainer Le Pen pour l’aider à être candidat.
Sarkozy sur les plate-bandes de Le Pen
Dès que Nicolas Sarkozy a proposé son "ministère de l’immigration et de l’identité nationale", Louis Alliot (Secrétaire général du FN), a fait valoir qu’une certaine cohérence s’installe...
"Nicolas Sarkozy progresse avec son ministère de l’immigration. Il va dans le bon sens."
Le Pen contre la retraite à 60 ans
« La gauche socialo-communiste, aveugle et bornée a, à l’inverse des besoins, réduit la date de la retraite à 60 ans, voire pour certains à 55 ou même 50 ans. On a favorisé, en les payant, les départs en préretraites et pour couronner le tout, réduit la durée hebdomadaire du travail à 35 heures. » (Le Pen, 24 février à Lille).
Plus précis, dans son programme de gouvernement 2007, le FN se prononce pour « le retour à 65 ans de l’âge légal de la retraite (...) et la liberté donnée aux Français de travailler au-delà s’ils le désirent ».
C’est là le vrai visage de leur projet de société : de vieux salariés qui travaillent encore... même après leur retraite !
Anti-américain mais très reaganien
Le Pen a beau fustiger « l’ultralibéralisme mondialiste » et « le capitalisme financier planétaire », ses propositions économiques profiteraient largement aux plus riches et aux rentiers sur le dos des salariés. À l’image de Reagan et Thatcher, il propose en effet « la suppression progressive de l’impôt sur le revenu ». Pire, il propose aussi de baisser considérablement la taxation des plus values qui descendrait à 15% voire 10% ; le capital serait ainsi encore moins taxé qu’aujourd’hui au détriment du travail.
L’Education Nationale transformée en grand marché inégalitaire
« L’autorité doit être affirmée dans les établissements scolaires, au besoin en suspendant à la famille de tout élève perturbateur les diverses allocations familiales dont elle bénéficie ». « Suppression de 20 000 personnels administratifs et techniques », « l’Etat (...) permettra, par la mise en place du chèque scolaire, le libre choix de l’école à tous les parents. La carte scolaire sera progressivement supprimée ». (FN, programme présidentiel 2007)
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