Économie sociale et solidaire : les paroles et les actes.

mardi 27 juillet 2021.
 

ESS : le lyrisme et le cynisme.

- A) Mois de l’ESS : vers la convergence des alternatives radicales (Parti de Gauche)

- B) Liens

- C) Pas de société solidaire sans associations citoyennes (Associations citoyennes)

Premier texte

A) Mois de l’ESS : vers la convergence des alternatives radicales

Source : Le parti de Gauche. Le 27 Novembre 2014

François Longérinas, Patricia Neau et Jean-Luc Varin https://www.lepartidegauche.fr/actu...

Le Mois de l’ESS se termine à grand renfort de déclarations lyriques de la part des institutions gardiennes de l’orthodoxie sociale et solidaire en France. Des Rencontres du Mont-Blanc, marché international des mutuelles et des coopératives, au Conseil national des Chambres régionales de l’économie sociale et solidaire (CNCRES) en passant par la toute nouvelle Chambre française de l’ESS émane, via leurs dirigeants, un concert de louanges à l’égard de la loi ESS, votée en juillet dernier.

Une loi, que le Mouvement des entrepreneurs sociaux (le Mouves) a réussi à réduire à une peau de chagrin ; ainsi l’exigence de non lucrativité pour l’inscription d’une entreprise dans le champ de l’ESS y devient mineure et la démocratie est conseillée sans être obligatoire. Bref, la solidarité et la citoyenneté régressent dans un secteur qui se voulait exemplaire…

Le Parti de Gauche, comme les autres organisations de la Gauche alternative, ne supporte plus de voir se développer la pauvreté, la précarité énergétique, le mal-logement et un chômage de masse dans la 5e puissance économique du monde. Le système en vigueur nous impose le pouvoir prédateur des entreprises du CAC 40. La 5e République et sa monarchie présidentielle sont à bout de souffle. Les ressources de la planète, pillées par les grandes puissances industrielles, sont en train de disparaître avec les glaciers du pôle nord et la biodiversité.

Les alternatives locales isolées et les solidarités modestes ne vont pas suffire à sauver la situation.

Le Parti de Gauche appelle à un changement radical dans le fonctionnement de notre économie et de notre société, vers une société écosocialiste et une 6e République.

Il appelle à la socialisation de notre économie, en substituant aux entreprises du CAC 40 des services publics re-nationalisés, en développant des sociétés coopératives d’intérêt collectif (SCIC) pour les service publics locaux. Il soutient plus que jamais la reprise en société coopérative et participative (SCOP) les industries abandonnées par leur patron ou leur fonds de pension ; il est solidaire des associations citoyennes, des coopératives de consommation et d’habitat partagé.

En somme, le Parti de Gauche considère que l’économie sociale et solidaire est une série d’outils collectifs juridico-politiques à disposition des citoyenne-s et des collectivités territoriales pour reprendre le pouvoir sur leur vie quotidienne et se donner les moyens de satisfaire leurs besoins dans une démarche de partage et de citoyenneté. Des outils porteurs d’espoir pour une Révolution citoyenne

Liens

Pour accéder à notre rubrique Economie Sociale et Solidaire, cliquer sur le lien ci-dessous :

http://www.gauchemip.org/spip.php?r...

Deuxième texte

C) Pas de société solidaire sans associations citoyennes

Appel pour la reconnaissance du rôle fondamental des associations dans la construction d’une société solidaire et démocratique.

Source : Associations citoyennes http://www.associations-citoyennes.net/

Avec la signature de la Charte d’engagements réciproques le 14 février dernier, l’État et les représentants des collectivités territoriales ont reconnu l’apport déterminant des associations à la vie démocratique et à la cohésion sociale. Le Premier ministre a même décidé de mettre en avant le rôle essentiel du monde associatif en décrétant 2014 « année de l’engagement associatif ». Malgré ces grands discours officiels, l’année 2014 est, au contraire, marquée par un recul considérable du soutien public à la vie associative  :

– réduction des dépenses publiques en 2015-2017, d’une ampleur inédite, qui risque d’entraîner la diminution d’un tiers des financements publics aux associations (État, collectivités, caisses d’assurances-maladie, CAF, etc.) à l’horizon 2017

– projet de loi sur la nouvelle organisation territoriale de la République, qui méconnaît la participation citoyenne sur des territoires de vie et risque d’asphyxier plus encore les associations locales, dès lors qu’elles n’auront plus qu’un seul financeur public ;

– projet d’obligations à impact social étudié par le gouvernement, qui propose de mettre en place des partenariats public-privé pour le financement des associations, les réduisant à un rôle de simples exécutants et permettant à des opérateurs commerciaux de réaliser des profits sur l’action sociale ;

Le financement privé (obligations à impact social, financement participatif/, mécénat, augmentation du prix des prestations) a déjà montré ses limites et reste une chimère.

La quasi-obligation faite aux associations de recourir aux emplois précaires et sous-qualifiés (emplois d’avenir, CUI/CAE, etc.) ou au dispositif service civique fragilise encore plus la conduite des projets associatifs.

En aucun cas, ces artifices de gestion ne sauraient compenser le désengagement de l’État et des collectivités.

Toutes ces mesures se traduiraient, si rien n’est fait, par des millions de personnes exclues des activités associatives, par la perte de centaines de milliers d’emplois, et par une disparition accélérée des associations. Remettre en cause le rôle des associations dans la démocratie et le pouvoir d’agir des citoyens ne peut que favoriser la violence et la désespérance civique.

Les signataires demandent :

1. la mise en place de financements stables et garantis pour les associations qui contribuent à l’intérêt général et agissent au service du bien commun ;

2. l’arrêt effectif des injonctions à la concentration et au recours aux financements privés, qui dénaturent le sens de l’action associative, ainsi que l’abandon immédiat du projet d’instaurer en France un système dit d’ « obligations à impact social » ;

3. que la « vie associative » soit une compétence partagée entre tous les niveaux de collectivités dans le projet de loi portant nouvelle organisation territoriale de la République, afin de permettre les coopérations et les cofinancements ;

4. le renforcement de la concertation citoyenne et de la co-construction de politiques publiques, notamment par des chartes d’engagements réciproques associations-collectivités ;

5. une évaluation publique et contradictoire des conséquences des restrictions budgétaires et de la réforme territoriale sur l’action associative ;

6. l’affirmation claire, par les pouvoirs publics, de l’exonération de droit des règles européennes en matière de concurrence des activités associatives contribuant à l’intérêt général et au bien commun.

Fin du texte

Il est possible de signer l’appel en cliquant ici et

Hervé Debonrivage


Signatures: 0
Répondre à cet article

Forum

Date Nom Message