De nombreux animaux pratiquent une automédication efficace

dimanche 9 février 2020.
 

Depuis quelques années, des chercheurs ont étudié cette capacité d’automédication pour certaines espèces animales.

En cliquant sur le lien ci-dessous, vous pourrez voir une émission remarquable sur le sujet :

https://www.youtube.com/watch?v=U_S...

A) Les chats et leur fameuses herbes

La capacité des animaux à se soigner eux-mêmes n’est pas nouvelle pour des personnes nées en milieu rural. Les chiens, les chats, les bovins savent adapter leur alimentation fonction de certaines indispositions ou maladies.

Prenons l’exemple des chats qui se lavent régulièrement en se léchant toute leur fourrure avec la langue. Durant cette opération ils ingurgitent un nombre important de poils qui forment alors des boules (appelées trichobézoards) dans leur estomac.

Lorsque ces boules deviennent vraiment gênantes, les chats cherchent dans la nature des herbes dépuratives comme de jeunes plants d’orge ou autres graminées.

Cette herbe ingérée par un chat, l’aide à régurgiter les poils avalés pendant sa toilette. Riche en vitamines et en fibres, elle joue un véritable rôle régulateur sur le système digestif.

B) Les fourmis

Une équipe de biologistes de l’université d’Helsinki a constitué en laboratoire deux groupes de fourmis recevant une alimentation différente : bouillie au miel pour l’un, crème agrémentée d’eau oxygénée pour l’autre (donc régime à forte composition en radicaux libres). La principal constat tiré de cette expérience concerne la mortalité quatre fois plus importante du second ensemble.

Deuxième étape de l’expérience : toutes les fourmis étudiées sont déjà parasitées par le champignon Beauveria bassiana. Les fourmis nourries à la bouillie au miel subissent une mortalité nettement plus élevée que les autres. Preuve est à nouveau faite que les radicaux libres peuvent provoquer des maladies chez des individus sains mais aider des malades en tuant des cellules atteintes.

Troisième étape : Des fourmis en bonne santé et des fourmis parasitées sont laissées libres de s’alimenter avec une nourriture saine ou non. Les fourmis parasitées choisissent les aliments contenant de l’eau oxygénée (péroxyde d’hydrogène). Mieux, elles adaptent leur consommation à la bouillie contenant plus ou moins d’eau oxygénée selon leur niveau de maladie.

Laissons Nick Bos, responsable de l’expérience, tirer lui-même la conclusion : « C’est une découverte formidable. Les fourmis ont une idée de leur état de santé et sont capables de se nourrir en conséquence et même d’ajuster le dosage. »

C) Les chimpanzés

par Sabrina Krief, spécialiste des grands singes, maître de conférences au museum national d’histoire naturelle

« Certains primates ont recours à des substances actives de façon préventive ; les chimpanzés, eux, utilisent aussi différentes plantes médicinales quand ils sont malades.

Le primatologue Richard Wrangham a été le premier à observer des chimpanzés avalant des feuilles d’Aspilia, rugueuses couvertes de poils, pour se débarrasser de leurs parasites intestinaux. Manger ces feuilles à jeun au réveil et sans les mastiquer n’a pas d’intérêt nutritionnel. Le seul but est de provoquer l’expulsion rapide des parasites. Les chimpanzés nettoient également leurs plaies cutanées avec des feuilles. Feuilles actives contre l’agent du paludisme, écorces contre les parasites digestifs ou la toux : ce sont certainement les grands singes qui possèdent la plus grande pharmacopée. »

D) Les animaux médecins (video d’une émission remarquable en 4 parties de Arte)

Première partie :

https://www.youtube.com/watch?v=U_S...

Deuxième partie :

https://www.youtube.com/watch?v=5x5...

Troisième partie :

https://www.youtube.com/watch?v=_Rd...

Quatrième partie :

https://www.youtube.com/watch?v=X4X...

Jacques Serieys, septembre 2014


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