Le changement, c’est pour quand ? Manifestation réussie ce 27 octobre à Toulouse

dimanche 28 octobre 2012.
 

A) La gauche de la gauche manifeste à Toulouse en marge du congrès du PS (AFP)

Une manifestation politico-syndicale a rassemblé de 500 à 1.200 personnes, suivant les évaluations de la police et des organisateurs, samedi après-midi à Toulouse, en marge du congrès du PS, pour demander au gouvernement socialiste : « Le changement c’est pour quand ? ». La question ornait la banderole de tête tenue à la fois par des syndicalistes de la CGT, de la FSU et de SUD et par des militants politiques du Front de Gauche ainsi que du NPA ou d’Attac.

Les manifestants ont défilé en ville dans un quartier proche du Parc des expositions où le congrès socialiste se déroule en présence de nombreux ministres, mais ils n’ont pas tenté de s’en approcher trop près.

L’intersyndicale (CFDT-SUD-CGC-CGT-FO) de Sanofi était en tête du cortège avec près de 300 des salariés du laboratoire pharmaceutique qui luttent depuis juillet contre la menace d’une fermeture de leur établissement toulousain. Les mots d’ordre y étaient plus syndicaux, même si on voyait une pancarte : « Montebourg assume ton ministère ! ».

Plusieurs dizaines de salariés de France3 Midi-Pyrénées s’étaient joint au défilé pour dénoncer un plan d’économies qu’ils jugent suicidaire. « Sauvons les régions » et « France 3 plus loin de chez vous », clamaient leurs banderoles. Le gros du reste de la manifestation était composé de militants du Front de gauche —membres du Parti de Gauche ou transfuges du NPA—, mais en l’absence remarquée de sa composante communiste, le PCF n’ayant pas mobilisé.

Un petit cortège NPA et quelques membres d’Europe Ecologie Les Verts fermaient la marche.

B) Compte-rendu par La Dépêche du Midi

Une manifestation a réuni hier, à Toulouse autour des salariés de Sanofi un collectif Front de Gauche, EE LV et Npa

« Non à l’Europe de l’austérité. Pour une Europe sociale, écologique et démocratique » était-il écrit sur la banderole de tête tenue par le Collectif 31 regroupant la FSU, Solidaires, ATTAC, Dal, C Fase, membres du Front de Gauche, ainsi qu’EELV (Europe Écologie Les Verts) et NPA. Juste derrière, avec plus de 300 salariés, et le slogan : « Sanofric : combien de plans sociaux avant d’agir, Le changement c’est pour quand ? » les Sanofi, tout en distribuant un flyer invitant à signer leur pétition mise en ligne sur internet, constituaient le gros noyau de la manif, profitant du congrès du PS pour se faire entendre.

Hier, à Toulouse ils étaient 500 suivant la police, 1000 suivant les organisateurs, à manifester à l’unisson pour dire « non » et soutenir les Sanofi, ainsi que le déclarait Laurent, militant d’ATTAC : « Non, au plan qui est proposé par le gouvernement qui consiste à rogner sur tout et à mettre en œuvre un pacte de stabilité qui n’en est pas un qui est un pacte de régression économique et sociale »

Au milieu de la manifestation, les salariés de France 3 Midi-Pyrénées, s’étaient joint au défilé pour dénoncer un plan d’économie qui touche les CDD et les intermittents et pousse la direction à fermer, pendant ces vacances de Toussaint et de Noël trois locales.

C) Congrès PS de Toulouse : les Sanofi en tête de cortège réclament le changement (L’Humanité)

Des centaines de salariés, syndicats et politiques de gauche ont manifesté devant le congrès du PS, à Toulouse. "Le changement, c’est pour quand ?" demandait la banderole de tête.

A Toulouse, en marge du congrès du parti socialiste où se trouvent de nombreux ministres dont Jean-Marc Ayrault, près de 1200 manifestants ont défilé pour demander au gouvernement socialiste : "Le changement c’est pour quand ?". C’était en tout cas la question posée par la banderole de tête tenue à la fois par des syndicalistes de la CGT, de la FSU et de SUD et par des militants politiques du Front de Gauche ainsi que du NPA ou d’Attac.

L’intersyndicale (CFDT-SUD-CGC-CGT-FO) de Sanofi était en tête du cortège avec près de 300 des salariés du laboratoire pharmaceutique qui luttent depuis juillet contre la menace d’une fermeture de leur établissement toulousain. Les mots d’ordre y étaient plus syndicaux, même si on voyait une pancarte : "Montebourg assume ton ministère !".

Plusieurs dizaines de salariés de France3 Midi-Pyrénées s’étaient joint au défilé pour dénoncer un plan d’économies qu’ils jugent suicidaire. "Sauvons les régions" et "France 3 plus loin de chez vous", clamaient leurs banderoles.

Le gros du reste de la manifestation était composé de militants du Front de gauche —membres du Parti de Gauche ou gauche unitaire. Pendant ce temps une délégation du parti communiste français, conduite par la présidente du groupe CRC au Sénat Eliane Assassi, remettait une lettre de Pierre Laurent au nouveau secrétaire national des socialistes, Harlem Désir.

Les manifestants ont défilé en ville dans un quartier proche du Parc des expositions où le congrès socialiste se déroule en présence de nombreux ministres, mais ils n’ont pas tenté de s’en approcher trop près.

D) NON À L’EUROPE DE L’AUSTÉRITÉ

Pour une Europe sociale, écologique et démocratique

Le congrès national du Parti socialiste se tient à Toulouse du 26 au 28 octobre.

Nos organisations et nos militants ont largement contribué à chasser Nicolas Sarkozy.

Légitimement, nous demandons des comptes et des questions se posent.

Où est la volonté politique de changement quand on voit des entreprises licencier, fermer des sites alors qu’elles font d’énormes profits et que rien n’est fait contre les délocalisations ?

Le gouvernement subit la pression des marchés financiers et des impératifs patronaux. La question européenne devait et pouvait être l’occasion de renégocier le traité Sarkozy-Merkel. Rien n’a été modifié et le volet « croissance » dont se félicite François Hollande était déjà budgétisé à partir des fonds structurels européens.

Le dogme libéral sert malheureusement toujours de boussole et de carte à la construction européenne : Toujours réduire « les dépenses publiques » qui, pour nous, portent les noms d’éducation, de santé, de recherche, de relocalisation de l’emploi, de transition écologique, d’aménagement des territoires.

Ce traité TSCG interdit toute politique publique de redistribution et impose d’organiser l’austérité budgétaire. La dette, comme prétexte, pour racketter les états en difficulté et 70 milliards d’euros d’économies sont programmées en France sur le dos des conquêtes sociales.

Cette dégradation des conditions de vie, la négation de la souveraineté populaire, organisent le divorce avec l’idée d’Europe et font le lit des solutions réactionnaires à la crise voire du fascisme.

Le Parti socialiste détient la quasi-totalité des pouvoirs et échelons institutionnels (présidence de la République, gouvernement, parlement, régions, départements, grandes villes). Au lieu d’organiser la résistance au capitalisme, ces positions institutionnelles servent de vecteurs aux politiques libérales.

Pour preuve, François Hollande a récemment demandé aux collectivités locales de se serrer davantage la ceinture. Est cela l’acte iii de la décentralisation  ? Pour preuve également, la poursuite de fait de la RGPP avec la diminution du nombre de fonctionnaires dans des services aussi essentiels que les hôpitaux ou les impôts.

Après le non du peuple français et la ratification du traité de Lisbonne, les parlementaires PS viennent, à une très grande majorité, de voter l’austérité institutionnelle avec la ratification du Traité TSCG. C’est un déni démocratique et une catastrophe sociale annoncée comme en Grèce, en Espagne ou au Portugal. Partout où elles s’appliquent, les peuples résistent, comme, n’en doutons pas, ce sera le cas en France.

Seules une autre répartition des richesses, une construction démocratique et l’organisation de la transition écologique permettront de bâtir une Europe sociale, solidaire et respectueuse de la planète.

C’est pourquoi nous interpellons le Parti socialiste, ses ministres, ses élus, ses militants, ses délégués au congrès pour traduire les exigences de changement avec une politique mobilisant la société autour des ruptures nécessaires.

Le changement c’est urgent.

PREMIERS SIGNATAIRES :

- samedi 27 octobre · 14 h 30 place Esquirol

- Intersyndicale de SANOFI et Freescale, FSU, Solidaires, ATTAC, [Convergences et Alternative, FASE, Gauche anticapitaliste, Parti de gauche, membres du Front de gauche], Europe-Écologie-Les-Verts, NPA, DAL et comités locaux contre la dette et pour un audit citoyen.

- L’ UD CGT 31 suite à la réunion du 25 octobre et à la demande de l’intersyndicale de Sanofi et Freescale (qui seront en tête de cortège) à décidé d’appeler à la manifestation sur la base de ses revendications ( refus des délocalisations, soutien aux luttes des entreprises).


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