Le Gouvernement a annoncé qu’il autoriserait les Lignes à Grande Vitesse Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax. C’est un passage en force. Contre l’avis de la commission d’enquête, contre celui de la Cour des Comptes, contre les citoyens mobilisés et pour une petite minorité qui en profitera.
C’est aussi une décision à l’opposé des déclarations du Ministre Vidalies il y a quelques mois, devant la représentation nationale.
C’est une décision absurde. Elle va à l’encontre de toute logique écologique. Mais aussi de toute logique sociale. Comme l’a largement démontré la commission d’enquête, les lignes LGV vont assécher les lignes ferroviaires actuelles et les territoires qu’elles desservent au profit de deux métropoles. Exit toute logique de développement local, de préservation des terres agricoles. De plus cette ligne sera financée par un partenariat public privé, dont on sait par les expériences passées qu’ils sont toujours juteux pour les groupes privés qui en bénéficient et couteux pour les contribuables. L’Etat organise consciencieusement la concurrence entre les territoires et met encore une fois son pouvoir au service des puissants.
Cette décision est prise contre l’avis de la commission d’enquête qui, elle, démontrait que les opposants à ces Lignes à Grande Vitesse avaient parfaitement raison. Par les politiques d’austérité, les 10 milliards d’euros pour ces deux lignes n’iront pas à la rénovation des lignes existantes. La SNCF et le gouvernement sacrifient ainsi la ligne Paris-Orléans-Limoges-Toulouse.
Le Parti de Gauche dénonce ce nouveau passage en force, une pierre de plus dans la déconstruction du discours écologiste du gouvernement à quelques semaines de la COP21. Nous demandons à ce que les fonds soient orientés vers la modernisation des lignes existantes. Le Parti de Gauche et ses candidats aux régionales poursuivrons leur participation à la lutte et leur soutien aux opposants.
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