Traité européen : Mélenchon appelle à une manifestation pour un référendum

lundi 3 septembre 2012.
 

Jean-Luc Mélenchon, adversaire du traité budgétaire européen, a appelé à une manifestation nationale à Paris pour réclamer un référendum sur sa ratification, dimanche en clôturant les Estivales citoyennes du Front de gauche à Saint-Martin-d’Hères (Isère).

"Nous, Front de gauche nous adressons, non pas à ceux qui sont d’accord avec nous (...) mais à tous ceux qui veulent, personnes, organisations, associations, syndicats", un appel "à une manifestation nationale à Paris venant de tout le pays", a déclaré le dirigeant du FG, évoquant la nécessité d’"une sorte de comité national pour le référendum".

Il s’agit de "montrer la force qui dit "non", a-t-il aussi déclaré, sans préciser la date qu’il souhaitait pour cette mobilisation.

Dans son discours, Jean-Luc Mélenchon s’est en est de nouveau pris à Jean-Marc Ayrault qu’il a accusé d’avoir "raconté des bobards" aux jeunes socialistes du MJS samedi lors de l’université d’été de La Rochelle, sur les questions européennes.

"Qu’est ce que c’est que cette réhabilitation de Nicolas Sarkozy à laquelle nous avons assisté hier (samedi) ?", a-t-il demandé, reprochant au Premier ministre de ne plus avoir les réserves qu’il affichait début 2012 - alors dans l’opposition - face à un mécanisme de financement des pays en difficulté de la zone euro défendu par l’ancienne majorité.

L’eurodéputé a aussi réagi à une déclaration du chef du gouvernement affirmant au JDD, à propos de l’ajout d’un volet croissance au traité budgétaire européen, que "le vote des Français (pour François Hollande, ndlr) a fait bouger les lignes". "Quelles lignes, quelles pages, quels mots, quelles virgules, la couleur du papier", s’est interrogé Jean-Luc Mélenchon, avant de répondre : "Rien !".

Il s’est également adressé aux personnalités qui se sont déclarées contre le traité. "Eva (Joly, EELV), viens, marche en tête de la manifestation et s’il y a un problème je veux bien être à la queue", a-t-il lancé.

L’ex-candidate EELV, qui s’est déclarée pour un référendum sur le traité, avait critiqué Jean-Luc Mélenchon durant les universités d’été d’Europe Ecologie Les Verts jeudi.

"On ne peut pas demander un référendum au nom de la démocratie en Europe et applaudir à deux mains en Amérique du sud l’autoritarisme tropical du président Chavez", avait-elle dit.

M. Mélenchon a ensuite sollicité le chef de file des sénateurs EELV, Jean-Vincent Placé, et la sénatrice PS Marie-Noëlle Lienemann, qui "représentent le peuple". "Si vous vous laissez gommer, vous vous laisserez passer la muselière !", a-t-il ajouté en référence à un terme récemment employé avec ironie par Cécile Duflot pour évoquer la solidarité gouvernementale.

Avant la manifestation nationale qu’il appelle de ses voeux, Jean-Luc Mélenchon a donné rendez-vous aux militants à la fête de l’Humanité qui se tient les 14, 15 et 16 septembre, "première grande mobilisation populaire".

Avant Jean-Luc Mélenchon, le secrétaire national du PCF Pierre Laurent avait dit à la tribune que le traité européen, qui sera soumis au Parlement en octobre, "est à la ligne près celui signé par Nicolas Sarkozy et Angela Merkel".

"C’est une camisole de force qui sera assignée à la France si nous signons ce pacte", a-t-il ajouté, appelant à faire "des deux années qui viennent, deux années de lutte et de conquête sociale".

"A ceux qui nous cherchaient des poux la semaine dernière, la meilleure nouvelle est le dynamisme intact du Front de gauche !", a prévenu le numéro un communiste.


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