« Je suis de gauche, ça ne vous aura pas échappé » (Guy Bedos à Florange)

dimanche 18 mars 2012.
 

Grosse affluence au local syndical d’Arcelor Mittal, à Florange le lundi 12 mars. Il y avait une visite. Et un soutien. Celui de Guy Bedos, arrivé à midi dans le même train que Laurence Sauvage, notre camarade animatrice du Front des luttes.

La Lorraine au cœur d’acier, il connait. Il était déjà là en 1979, pour les premières luttes sous Giscard, c’est pour dire ! Entouré, bousculé, étouffé presque par les caméras et les micros, il est venu dire sa solidarité, lui qui n’est qu’un clown, touché par le juste combat que mènent les métallos depuis des semaines, par leur détermination et l’esprit de résistance qui les anime.

L’humoriste affleure vite sous l’humaniste et c’est Johnny qui en fera les frais : tous deux sont nés en juin, mais visiblement pas sous la même étoile ! C’est comme l’usine, il l’aurait bien rachetée, mais il vient de faire les comptes, et décidément non, y a pas assez ! Pas grave, on l’applaudit quand même... Et on promet de lui dédier la première coulée lorsque le haut-fourneau ronflera à nouveau.

Il n’est candidat à rien, Bedos, mais ça ne l’empêche pas de vouloir envoyer Sarkozy à la soupe populaire et de lui conseiller de prendre des vacances, longues si possible, même s’il ne les a pas méritées !

« Je suis de gauche, ça ne vous aura pas échappé » lance-t-il aux journalistes. Nul n’avait pensé à en douter, d’ailleurs. Et la Révolution citoyenne de Jean-Luc Mélenchon, à laquelle il assimile la lutte exemplaire des sidérurgistes, ne lui déplait pas. Même s’il refusera de coiffer le casque que lui tendait Yves, le délégué CGT du lieu. Il n’a pas envie de ressembler à un candidat à la présidentielle...

C’est Bedos. C’est un homme qui, dans ce monde de repli sur soi, a de plus en plus « mal aux autres ».

Brigitte Blang, membre du BN du Parti de Gauche


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