Après Alain Giniès (PS), Pierre Destrem (UMP) et Jean-François Saïsset (EELV), c’est au tour du Front de gauche de briguer la succession de Jean-José Francisco, conseiller général sortant. Ce mouvement est soutenu par le Parti communiste français, le Parti de gauche, la Gauche unitaire, le Nouveau parti anticapitaliste (NPA), la Fédération pour une alternative anticapitaliste, les Objecteurs de croissance et l’association Convergence communiste Aude. Sur le canton, il sera représenté par Sylvie Vilas (44 ans), agent territorial à la mairie de Puichéric où elle réside. Cette militante qui est responsable cantonale et membre de la direction du Parti communiste départemental, se présente pour la première fois à une élection. Elle pourra compter sur l’expérience acquise en la matière par son suppléant, Philippe Pivan (55 ans), formateur dans le secteur social et responsable départemental du Parti de gauche.

« Une autre vision »

« On a voulu continuer à mettre en place une union à gauche pour apporter des réponses alternatives à ce qui existe déjà : une droite capitaliste et une gauche d’accompagnement capitaliste (...) On est contre la mondialisation qui pousse des pays à la faillite (...) Il faut commencer aujourd’hui, dans ce canton, à se battre contre la politique globalisée qui fait que, localement, on est aussi touché » lance Philippe Pivan. Sylvie Vilas explique : « Nous subissons tous les jours la violence de la politique du gouvernement : baisse de la protection sociale, disparition des services de proximité, atteintes à l’emploi, à l’enseignement, à la démocratie ». Son credo est que «  les collectivités locales doivent être des lieux de résistance pour un véritable changement et le département, un contre pouvoir pour défendre une autre vision plus proche des citoyens et de leurs préoccupations (...) même si l’Etat lui a confié des missions en n’attribuant pas des aides suffisantes  ».

Combattre la réforme.

L’autre cheval de bataille de ces candidats est la réforme territoriale qui «  fera disparaître les cantons ruraux au profit de super communautés. Elle éloigne le pouvoir des habitants. C’est anti démocratique mais comme elle est votée, beaucoup baissent les bras. Nous ne sommes pas d’accord : il faut la combattre ». Un membre de leur comité de soutien approuve ces propos : « aucun pouvoir ne peut résister aux citoyens si ces derniers le décident. D’ailleurs, si le Sénat basculait à gauche en septembre, le contexte changerait ».

Enfin, le tandem souhaite impulser une nouvelle dynamique pour que les habitants « se réapproprient l’espace politique, qu’ils passent de la participation à l’implication. Chacun pourra dire son mot (pourquoi par référendum) y compris sur les budgets ».Et de conclure : « On n’est pas des « anti », on a des alternatives qu’on est prêt à assumer localement et à tous les niveaux de la vie politique. C’est la base même de notre union. »

Site de campagne du Front de gauche :http://agauchetoutepeyriacminervois...

Les candidats ont rendu hommage à Emile Taillandier à l’initiative de la stèle Louis Barthas.