Capitalisme sarkozyste : La grande régression (Petites nouvelles du dimanche)

lundi 1er novembre 2010.
 

Mortalité infantile en hausse en France

Entre 2005 et 2008, sur 1 000 naissances, 3,6 enfants décédaient, en moyenne, avant leur douzième mois. En 2009, ce taux est passé à près de 3,7 pour mille. La France passe du cinquième au quatorzième rang européen, derrière l’Espagne et la Grèce, alors même que « d’autres pays européens comme les pays nordiques continuent, eux, d’abaisser leur taux de natalité », explique Xavier Niel, de l’Insee.

LE TRAVAIL DE NUIT SE BANALISE

Selon l’INSEE, l’institut national de statistique, 3,6 millions de salariés travaillent la nuit contre 2,5 millions en 1991. Une augmentation de presque 50% en 20 ans. Et l’augmentation est particulièrement sensible chez les femmes. Cela, elles le doivent au patronat qui cherche à rentabiliser au maximum ses usines et les faire tourner 24h sur 24. Mais elles le doivent aussi au parti socialiste qui en mai 2001 a mis fin à l’interdiction du travail de nuit des femmes, sous le prétexte hypocrite de l’égalité des sexes.

LE CAPITALISME TUE EN SILENCE

À l’occasion d’une opération sur le Champ-de-Mars à Paris le week-end dernier, l’association Action contre la Faim a rappelé que 10 000 enfants meurent chaque jour dans le monde de sous-alimentation. Au Sahel tchadien, un enfant sur quatre meurt de faim avant l’âge de 5 ans.

Selon l’ONU, il faudrait 30 milliards de dollars par an pour nourrir tous les affamés, c’est-à-dire une goutte d’eau par rapport aux centaines de milliards que les États injectent dans les banques. Même sans guerre, ce système capitaliste et sa loi du profit font un carnage.

Nouveau hold-up contre les assurés sociaux

Le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2011, discuté à l’Assemblée nationale, prévoit 2,5 milliards d’économie et de nouvelles baisses des remboursements. Selon le président de la MGEN, ce sont 15 milliards supplémentaires que les mutuelles et les complémentaires devront prendre à leur compte. Celles-ci seront en outre davantage taxées : près de 10% des cotisations des assurés iront dans les caisses de l’État. Toutes ces hausses vont entrainer une augmentation mécanique des mutuelles.

Pour mettre le budget de l’État à disposition des banques tout en réduisant les impôts des plus riches, le gouvernement fait payer les malades et les assurés sociaux.

Précarité et chômage en hausse depuis un an

D’après les dernières statistiques du ministère de l’Économie, le chômage aurait augmenté officiellement de 0,2 % au mois de septembre et de près de 4 % sur un an. Si on intègre toutes les personnes ne disposant pas d’un réel emploi - stagiaires, contrats aidés, tous ceux qui ne trouvent que des contrats à temps partiel permettant à peine de vivre… - on arrive à près de 5 millions de personnes.

Les banques hors la loi

L’association UFC-Que Choisir vient de rendre publique une enquête menée sur les tarifs des banques, sur l’information à l’égard de leurs clients et sur les services facilitant le transfert de comptes d’une banque à une autre. Bilan : tarifs trop chers, opacité et tout est fait pour rendre le client « captif » de sa banque. Une banque sur quatre serait « hors la loi », conclut cette enquête.

On s’en doutait, la seule loi que connaissent les banquiers, c’est la loi du profit. Et celle-là, ils la connaissent bien !

Haïti : victime du choléra et du capitalisme

Disparu depuis un siècle, le choléra a refait son apparition à Haïti. Plus de 250 personnes sont déjà mortes, plus de 3 000 seraient hospitalisées. Et l’épidémie menace maintenant la capitale, Port-au-Prince.

Depuis le tremblement de terre de janvier dernier, rien n’a été reconstruit en dix mois. Un million et demi de personnes survivent dans cette ville en ruine, sous des abris de fortune, sans eau courante, dans les gravats. Une catastrophe sanitaire était évidemment prévisible, quasiment annoncée et rien n’a été fait… Et personne ne parle de ce qui pourrait être fait aujourd’hui, alors que l’on sait parfaitement traiter le choléra, et qui plus est pour un prix très modeste.

Les Haïtiens ne sont pas seulement victimes du choléra mais aussi du cynisme et de l’indifférence des dirigeants du monde impérialiste et d’un système, le capitalisme, incapable de sortir les trois quarts de la planète du sous-développement.

Hausse prochaine du prix de l’électricité

D’après le journal Les Echos, le tarif de l’électricité pourrait augmenter de 3 à 4 % au début de l’an prochain. Ce qui, compte tenu de la précédente hausse intervenue en août dernier, représenterait une augmentation de 6 à 7 % en six mois !

Prétexte invoqué cette fois-ci : EDF, obligée par l’État d’acheter de l’électricité dite « verte » (celle produite par le solaire et les éoliennes) à un prix élevé, supérieur à celui auquel il pourrait s’approvisionner sur le marché, ne voudrait plus assurer ce surcoût.

Et comme il faut qu’EDF, entreprise maintenant privatisée, génère du profit pour des actionnaires et qu’il n’est pas question de faire payer les industriels pollueurs, c’est aux consommateurs qu’on présente la note !


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