Ce samedi 26 Juin, Izquierda Unida(IU) organisait la première « Assemblée de Refondation de la gauche » à Fuenlabrada (Madrid), en présence de représentants de Die Linke (Allemagne), de Rifundazione (Italie), de Syriza (Grèce), d’Akel (Chypre), du Parti Communiste portugais, du PCF et du Parti de Gauche.
Bien que promu et organisé par Izquierda Unida, le processus de refondation lancé en Novembre dernier dépasse le cadre de cette coalition de gauche créée en 1986. L’objectif est ambitieux : « il ne s’agit pas de refonder IU mais de tirer le meilleur de l’expérience d’Izquierda Unida, qui n’aura pas été vaine, et de s’en servir pour créer une nouvelle formation politique » rappelle Ramón Luque, coordinateur parlementaire d’IU. L’appel a visiblement été entendu : l’assemblée de Fuenlabrada était composée pour moitié par les représentants de plus de 60 organisations citoyennes, politiques et syndicales ! Premier symbole de la refondation, « l’appel pour la refondation de la gauche », amendé par les 6 commissions entre lesquelles les membres de l’assemblée se sont répartis, a été adopté à une très large majorité (410 pour, 6 contre et 16 abstentions).
Cette assemblée des « conjurés de l’autre gauche espagnole » a également proposé plusieurs résolutions : pour la défense du droit d’accès aux médias (régulièrement refusé aux représentants de la gauche espagnole), pour la définition de l’accès à l’eau comme droit fondamental, pour la protection des droits des migrants et la fermeture des centres de rétention, pour un contrôle publique de la politique énergétique espagnole et la fermeture planifiée des centrales nucléaires, ou encore pour un soutien inconditionnel à la grève générale du 29 Septembre prochain.
Sur la base des sept axes proposés par IU, les commissions ont débattu du programme qui devrait être celui de la gauche pour les élections gouvernementales de 2012. Création d’un pôle bancaire public, taxe sur les transactions financières, fiscalité écologique, nationalisation des secteurs énergétiques stratégiques du point de vue de l’écologie et de la souveraineté alimentaire, promotion des services publics, patriotisme républicain , réhabilitation de la mémoire démocratique contre l’impunité des crimes du franquisme, promotion de la laïcité de l’Etat, féminisation des textes, luttes contre les inégalités hommes /femmes, solidarité internationale, dénonciation des libéraux et sociaux démocrates responsables de la crise et coupables de vouloir la faire payer aux peuples...autant de questions prioritaires définies et débattues par les participants. Toutes seront approfondies dans les mois à venir par les forums départementaux de la refondation avant la seconde assemblée prévue pour Janvier 2011.
L’élaboration du nouvel outil politique dont l’autre gauche espagnole a besoin ne fait que commencer. L’objectif : être prêts pour les élections gouvernementales de 2012. D’ici là, place au débat d’idées et à la lutte contre la dérive libérale criante du gouvernement Zapatero. Lorsqu’il a dénoncé cette dérive, Cayo Lara, coordinateur général d’Izquierda Unida a lancé un appel sans équivoque aux militants de la gauche du PSOE a rejoindre sans tarder le processus de refondation
Le Parti de gauche, présent dès le lancement du processus de refondation, réitère son soutien à cette initiative courageuse et nécessaire d’Izquierda Unida.
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