Meeting du Front de Gauche à Marseille : Mélenchon, Buffet, Coppola, un trio de choc

mardi 9 mars 2010.
 

En prenant la parole en toute fin de meeting, hier, vers 21h30 au Palais des sports de Marseille, Marie-George Buffet a choisi de décliner l’espoir. "On a décidé de rêver et de changer la société. Cet espoir colle le mieux à l’idée du Front de gauche", a lancé, devant près de 1500 militants rouges de plaisir, la secrétaire nationale du Parti communiste.

Tout au long de la soirée qui a précédé son intervention, les notes n’avaient, il est vrai, guère été joyeuses. À onze jours du premier tour des régionales, le Front de gauche a fait parler les salariés. À la tribune ou sur écran géant, syndicalistes de Total La Mède, de Net Cacao à Marseille ou de la SNCM ont crié leurs craintes et leurs désirs de "créer un rapport de force".

Pour les appuyer, Jean-Marc Coppola, tête de liste du mouvement créé à l’occasion des européennes, l’an dernier, s’est lui attaqué à l’âge de départ à la retraite ou aux banquiers, à l’Europe ou au gouvernement. Anticipant la venue de Nicolas Sarkozy, à Eurocopter, il a signifié "qu’il n’y a pas besoin de réunir 1500 personnes pour se prendre la honte de sa vie, puisque vous n’avez rien fait pour l’industrie." Un discours choc, mettant Thierry Mariani, tête de liste UMP "au défi d’un vrai débat" et insistant sur des propositions égrenées tout au long de la campagne : gratuité des TER, interdiction des camions en transit et création d’un fonds régional d’investissement.

Autant de balises régionales pour Jean-Luc Mélenchon. Tout aussi vindicatif que ses prédécesseurs, le fondateur du Parti de gauche a enfoncé le clou de "la révolution par les urnes", demandant aux "mauvaises têtes rebelles de ne pas baisser les yeux". Et appelant à "un vote sanction. Nous allons punir le système capitaliste".

F.T.


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