"Avec Carrefour je précarise !"

samedi 27 février 2010.
 

Carrefour, numéro deux mondial de la grande distribution, a annoncé mardi 23 février 2010 la fermeture pure et simple de pas moins de 41 super et hyper marchés et le licenciement de près de 1700 salariés en Belgique.

Lars Olofsson, directeur général du groupe depuis Janvier 2009, faisait planer le doute sur ses salariés belges et italiens depuis Mars dernier. Il avait alors déclaré ne pas être "du tout satisfait de (la) performance (de Carrefour) en Belgique et en Italie et (devoir) trouver une solution ». Les responsables selon lui ? Les frais de fonctionnements, comprenez les salariés, bien entendu !

C’est finalement le jour même où il annonce que Carrefour va s’implanter dans plusieurs pays des Balkans en partenariat avec la société grecque Marinopoulos, que ce dernier dévoile sa "solution" pour la Belgique.

Monsieur Oloffsson ne prend donc même pas la peine de cacher la délocalisation qu’il opère. D’ailleurs, pourquoi le ferait-il ? Transformer les travailleurs en de simples variables d’ajustement de la bonne marche de la globalisation et de sa logique de profits à tout prix, n’est-ce pas là la droite ligne des politiques européennes actuelles ? Le Traité de Lisbonne ne favorise-t-il pas les délocalisations ? L’Union européenne n’est-elle pas allée jusqu’à mettre en place un "Fonds d’Ajustement à la Mondialisation", sorte d’aumône européenne censée faciliter l’acceptation des drames humains qu’engendrent les licenciements massifs pour les permettre ?

Le Parti de Gauche exprime toute sa solidarité aux salariés belges de Carrefour et condamne une décision qui, une fois de plus, qui plonge dans la misère les travailleurs qui produisent les richesses dont les élites européennes, responsables de ces drames, profitent.

CÉLINE MENESES, THOMAS VAN ZWOL, ERIO BARALE-THOMAS


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